Vent d’Est, vent d’Ouest – Pearl Buck

Kwei-Lan « vient d’être mariée », sans le connaître, à un jeune homme de sa race mais qui revient d’Europe. Ce Chinois n’est plus un Chinois, il a oublié la loi des ancêtres, il ne reconnaît, ne respecte ni les coutumes ni les rites…
Le frère de Kwei-Lan, qui vient de passer trois ans en Amérique, l’héritier mâle, dépositaire du nom et des vertus de la race, annonce son mariage avec une étrangère ; il revient avec elle…
A travers les réactions des membres de cette famille de haute condition où l’attachement aux traditions, le culte des ancêtres, l’autorité du père et de la mère n’avaient encore subi aucune atteinte, la grande romancière Pearl Buck nous fait vivre intensément le conflit souvent dramatique entre la jeune et la vieille Chine.

Editions Le Livre de Poche 1990 – 160 pages

Mon avis : Depuis le temps que je voulais lire ce livre, c’est chose faite ! Lu en seulement quelques heures, ce roman m’a plongé dans la Chine avec ses mœurs et traditions. C’est à travers Kwei-Lan la narratrice qui nous conte sa vie et le quotidien au sein de la maison ancestrale que l’on apprend beaucoup sur l’importance de respecter les règles de la famille.
Quand Kwei-Lan se retrouve mariée à un chinois « moderne » qui exerce la profession de docteur, elle doute alors des sentiments qu’il éprouve pour elle mais en fait, il n’a que de la bienveillance envers elle sauf, qu’il a mis de côté les anciennes coutumes et souhaite vivre avec son épouse comme des occidents : chose difficile au début pour cette dernière mais que sa mère tolère car elle ne dépend plus de sa famille mais de celle de son mari.
Quant au frère de Kwei-Lan, pour lui c’est une autre histoire, il est l’héritier de la maison ancestrale alors, quand celui-ci décide de se marier avec une Américaine, les conflits éclatent au sein de la famille car cela est pris comme une trahison mais, l’amour est parfois plus fort que tout.
Tout au long de ce récit, on apprend beaucoup de choses sur la jeune et ancienne Chine, certaines coutumes anciennes sont dures pour les femmes chinoises notamment d’avoir les pieds bandés, d’abandonner aussi leur enfant à leurs parents entre autres.
A travers Kwei-Lan qui nous raconte son quotidien avec son mari, on ressent au fil des jours qu’elle est heureuse de ne plus suivre certaines coutumes. Elle peut ainsi se cultiver auprès de son bien-aimé et surtout elle peut élever son fils à sa manière.
Pour conclure, ce roman est magnifique autant par la plume de l’autrice que par l’enrichissement qu’il nous offre. Il nous confirme que pour être heureux, il faut écouter son cœur, quitte à braver les interdits.

Ils en parlent aussi :
Charlotte ParlotteCollectif Polar

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