
En dix-huit « stations », Patti Smith nous entraîne dans un voyage qui traverse le paysage de ses aspirations et de son inspiration, par le prisme des cafés et autres lieux qu’elle a visités dans le monde. De la Casa Azul de Frida Kahlo aux tombes de Genet, Rimbaud, Mishima, elle trace un itinéraire flottant au cœur de ses références et de sa vie. Oscillant entre rêve et réalité, passé et présent, Patti Smith nous propose un livre inclassable, profondément sensible et sincère, illustré par les photographies en noir et blanc qu’elle prend depuis toujours, et qui confirme qu’elle est l’une des artistes actuelles les plus singulières et indépendantes.
Editions Gallimard (Folio) 2018 – 290 pages
Mon avis : A travers ce livre, Patti Smith nous partage son quotidien avec ses habitudes, son rituel au Café ‘Ino, son chez-elle avec ses chats, ses objets qui lui sont chers mais aussi ses souvenirs, ses rêves et son amour pour Fred son défunt mari etc… Elle nous parle également des personnalités qui lui tiennent à cœur comme Frida Kahlo en passant par Rimbaud entre autres, dont elle se lance dans des voyages afin d’être sur leur trace, de faire une photographie d’un petit quelque chose d’eux mais aussi parfois d’écrire sur ce qu’ils lui inspirent. En fait, Patti Smith peut écrire sur son carnet des petites choses sur tout ce qu’elle pense au moment présent que ce soit un objet ou sur une personnalité.
Elle nous fait part aussi des livres qu’elle aime comme parmi d’autres « Chroniques de l’oiseau à ressort » d’Haruki Murakami et de sa série qu’elle regarde « The Killing ». Bref, elle nous partage des instants de manière sincère qui lui donnent ses inspirations et ses aspirations.
Pour conclure, lire « M Train » est un voyage intérieur par les pensées de Patti Smith mais aussi extérieur par les lieux qu’elle a visité ainsi, c’est une lecture très dépaysante et reposante.
« Un pas dans un espace de vie et l’on sent la centralité du travail chez quelqu’un. »
« La tranquillité de l’esprit n’a pas de prix. »
« En toute chose existe un phénomène d’écoulement. Les photographies déversent leur histoire. Les livres déversent leurs mots. Les murs leurs sons. »

On en parle aussi chez :
Mot-à-Mots