
Mes parents avaient seize ans quand ils m’ont eu. J’ai eu seize ans cette année.
Je ne sais pas si je vivrai jusqu’à mes dix-huit ans. Je ne suis sûr que d’une chose : il me reste peu de temps.
Pendant que les autres enfants grandissent, moi, je vieillis. Pour moi, chaque heure compte comme un jour. Chaque mois, comme une année. Aujourd’hui, je suis plus vieux que mon père.
Seize ans est-il un bon âge pour avoir un enfant ? Trente-deux ans est-il un bon âge pour le perdre ? Ceci est l’histoire de très jeunes parents et de leur très vieil enfant.
Editions Philippe Picquier 2014 – 287 pages
Mon avis : Le narrateur Areum est atteint de progéria, maladie génétique qui se caractérise par un vieillissement accéléré dès l’enfance.
Ainsi, il nous raconte son quotidien avec ses passions, sa relation avec ses parents et avec ses amis Le Vieux Jang et Yi Seo-ha. Il nous offre des discussions touchantes mais toujours avec un brin d’humour.
Il nous parle également de ses parents qui l’ont eu très jeunes et la difficulté que cela a été pour eux de changer de vie car ils étaient encore que des adolescents et donc ont dû mettre fin à leurs études et aussi faire face à l’éloignement de leurs amis car leur vie changeait.
Ainsi, dès les premières pages, j’ai adoré la plume de l’autrice car bien qu’elle soit émouvante, il en ressort à travers Areum, un peu d’humour et surtout une belle leçon de vie. Evidemment, on apprend un peu plus sur la progéria et son évolution, ce qui est intéressant car bien que ce soit une maladie rare, on en entend que très rarement parlé.
Pour conclure, ce roman est un gros coup de cœur tant j’ai apprécié Areum qui se livre à nous, comme si que l’on était proche de lui et, ses échanges avec Le Vieux Jang m’ont fait sourire plus d’une fois. Bref, ce livre est une très très belle découverte que je vous encourage de lire.
« On dit que toutes choses a ses bons côtés. »
« Les réponses que l’on cherche se trouvent parfois là où l’on s’y attend le moins. Un problème peut aussi avoir plusieurs réponses. »
« – Il m’arrive de penser que quand mon père sera vieux, il me ressemblera. Je n’ai qu’à me regarder dans une glace et je le vois tel qu’il sera plus tard.
– Il sera peut-être différent.
– Pourquoi ?
– Parce que l’âge n’est pas le seul à faire vieillir le corps. Il y a aussi l’esprit qui change. »
