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La Marque de Windfield – Ken Follett

En 1806, plusieurs élèves de collège de Windfield sont les témoins d’un accident au cours duquel un des leurs trouve la mort. Mais cette noyade est-elle vraiment un accident ? Les secrets qui entourent cet épisode vont marquer à jamais les destins d’Edward, riche héritier d’une grande banque, de Hugh, son cousin pauvre et réprouvé, de Micky Miranda, fils d’un richissime Sud-Américain.
Autour d’eux, des dizaines d’autres figures s’agitent dans cette société où les affaires de pouvoir et d’argent, de débauche et de famille, se mêlent inextricablement derrière une façade de respectabilité…

Editions Le Livre de Poche 1998 – 626 pages

Mon avis : Même si l’intrigue est bien différente de « Le pays de la liberté » de cet auteur, j’ai aimé retrouvé le style de sa plume.
Ken Follett nous plonge donc dans la fin du XIXe siècle où affaires de pouvoir et d’argent sont au centre de ce récit. Bien que je n’ai pas de connaissance sur le monde de la banque avec ses profits etc… j’ai néanmoins trouvé ce récit très passionnant par le fait qu’il y a des complots, des mensonges, des mariages arrangés et aussi une belle histoire d’amour en fond.
Quant aux personnages, leur caractère nous est tellement bien dépeint qu’il y en a donc que l’on déteste et d’autres que l’on apprécie vraiment.
Il y a une scène vers la fin, sur le sort d’un des mauvais protagonistes, qui m’a fait sourire. Pour ce qui est du dénouement, il est réussi même si pas inattendu mais c’est ce que j’attendais.
Pour conclure, même si ce roman n’est pas un coup de cœur, il s’en approche tout de même sauf qu’en comparaison, j’ai apprécié davantage « Le pays de la liberté ».


« Le monde est plein de pauvres qui comprennent que l’amour et l’amitié comptent plus que la richesse. »

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Maggie

Les mots entre mes mains – Guinevere Glasfurd

Helena Jans van der Strom n’est pas une servante comme les autres. Quand elle arrive à Amsterdam pour travailler chez un libraire anglais, la jeune femme, fascinée par les mots a appris seule à lire et à écrire. Son indépendance et sa soif de savoir trouveront des échos dans le cœur et l’esprit d’un homme qu’elle rencontre alors : le philosophe René Descartes.
Mais dans ce XVIIe siècle d’ombres et de lumières, leur liaison pourrait les perdre. Descartes est catholique, Helena protestante. Il est philosophe, elle est servante. Que peut être leur avenir ?
En dévoilant cette relation avérée et néanmoins méconnue, Guinevere Glasfurd dresse le portrait d’une femme lumineuse et nous offre un récit poignant qui nous plonge dans les Pays-Bas du « Siècle d’or », à la manière de La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier.

Editions Le Livre de Poche 2020 – 448 pages

Mon avis : A travers ce roman qui nous relate une histoire vraie mais méconnue, l’autrice nous dépeint la condition de la femme au XVIIe siècle et aborde également les travaux de Descartes ainsi, on apprend davantage sur ce philosophe.
La relation qui unit Helena et Descartes est passionnante mais au fil du temps et avec l’arrivée de leur fille, celle-ci devient complexe car ce dernier ne peut pas prendre de risque à ce que leur histoire se sache. Ainsi, on ressent la solitude que vit Helena tandis que Descartes ne semble pas s’en préoccuper : celui-ci semble ne vivre que pour son travail, même si bien sûr il tient à sa fille et à Helena.
« Les mots entre mes mains » c’est aussi un récit d’apprentissage à l’écriture et aux mots ce qui est passionnant notamment : il y a un passage très intéressant sur le choix d’une plume et la manière d’écrire avec.
De plus, l’ambiance des Pays-Bas, d’Amsterdam entre autres nous est bien décrite du coup c’est vraiment dépaysant puisque l’on se représente certains paysages et lieux.
Aussi, à la fin du livre, nous avons quelques pages nous expliquant cette relation entre Descartes et Helena avec les preuves qu’a trouvé l’autrice et ce qu’elle a pu ensuite en déduire pour écrire son roman.
Pour conclure, c’est une histoire vraiment passionnante qui se lit très vite et dont je ne peux que vous recommander de lire.

« Même le néant possède une forme. Il est ce qui a existé, ce qui aurait pu advenir. »

« Les circonstances de la vie nous entraînent dans des directions inattendues. »

« Comme les pièces de monnaie, les promesses brillent d’autant plus qu’elles sont neuves. »

« Un encouragement, une rencontre fortuite, une conversation – il y a tant de façons de mettre une existence en mouvement. »

« Les livres ont de la force. Ils ont des conséquences. »

Nom auteur en G

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Les mots de Mahault


Un goût de cannelle et d’espoir – Sarah McCoy

Quatrième de couverture : Allemagne, 1944. Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa sœur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l’armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d’insouciance. Jusqu’à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps…
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams passe devant la vitrine d’une pâtisserie allemande, celle d’Elsie… Et le reportage qu’elle prépare n’est rien en comparaison de la leçon de vie qu’elle s’apprête à recevoir.

Editions Pocket 2015 – 491 pages


Mon avis : Voilà un roman que je voulais découvrir depuis un petit moment tant j’avais lu de bons avis à son sujet. Je comprends mieux pourquoi il a été tant apprécié des lecteurs.
J’ai beaucoup aimé la construction de ce livre qui alterne entre le passé avec la vie d’Elsie durant la seconde guerre mondial et le présent par le quotidien de Reba. Bien que j’ai un peu moins aimé l’histoire de cette dernière, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre la jeunesse d’Elsie durant une période difficile, on apprend aussi quelques petites choses sur la seconde guerre mondiale d’un point de vue des allemands. Elsie, quant à elle, a toujours eu ses propres convictions sans se fier à celles de son peuple ni à celles de ses parents. Ainsi, c’est ce qui l’a rend forte et fait d’elle une femme exceptionnelle même quand Reba l’a rencontre.
Ce roman est très touchant et, surtout très prenant avec des personnages très attachants qui ont tous plus ou moins un passé difficile et, qui vont aller de l’avant pour enfin trouver le bonheur et tout cela grâce à Elsie et sa boulangerie.

« Ce n’est pas parce que vous êtes née quelque part que vous êtes chez vous. »

« L’amour est dans les petites, les attentions quotidiennes, la gentillesse et le pardon. »

« Le temps vous emporte comme une tornade. »

« On ne peut pas obliger quelqu’un à faire ce qu’on veut, même si on pense que c’est pour son bien. »

Lu dans le cadre du challenge Shiny Summer – Menu : Chaud et ardent ! / Catégorie : Faire feu de tout bois !

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Les paravers de Millina

Le Pays de la liberté – Ken Follett

Entre le jeune Mack, condamné à un quasi-esclavage dans les mines de charbon des Jamisson, et l’anticonformiste Lizzie, épouse déçue d’un des fils du maître, il n’a fallu que quelques regards et rencontres furtives pour faire naître l’attirance des cœurs.
Mais dans la société anglaise du XVIIIe siècle, encore féodale malgré les idées neuves de ses philosophes, l’un et l’autre n’ont de choix qu’entre soumission et la révolte. Rebelle, fugitif, repris et condamné, Mack ne reverra Lizzie que la plantation de Virginie où on l’a déporté pour le travail forcé. Alors seulement ils comprendront que le bonheur se gagne en forçant le destin…
Des crassiers de l’Ecosse aux docks de la Tamise, de l’Amérique esclavagiste aux premières incursions vers l’Ouest encore vierge, l’auteur des Piliers de la terre nous entraîne ici dans une superbe épopée où la passion amoureuse se confond avec l’aspiration de toute une époque à la liberté et à la justice.

Editions Le Livre de Poche 1999 – 476 pages

Mon avis : Quel roman passionnant ! dès les premières pages j’ai été charmé par la plume de l’auteur et par l’histoire. Je me suis toute de suite attachée à Lizzie, cette jeune femme qui ne se comporte pas comme devrait l’être une dame de son rang, n’hésitant pas du coup à se déguiser en homme pour se rendre sur des lieux qui attisent sa curiosité. C’est de cette manière qu’elle découvrira, entre autres, les conditions et le danger du travail dans les mines de charbon et c’est là aussi, qu’elle croisera Mack. C’est ainsi que son regard sur les esclaves va aussi changer car elle a beau êtres de l’aristocratie, elle a aussi un cœur et ne supporte pas que ces hommes soient maltraités.
Mack est quant à lui un jeune homme très endurant avec du tempérament et qui est prêt à tout pour gagner sa liberté.
Mack et Lizzie, venant de deux mondes différents, sont tous deux très attachants et on ne peut qu’admirer leur courage et leur détermination. Même si Lizzie se retrouve mariée à l’un des fils Jamisson, il y a toujours Mack sur son chemin et donc, on se doute évidemment du dénouement de cette passion amoureuse mais pas ce qu’ils vont devoir endurer pour avoir leur liberté.
Ce roman n’est pas qu’une histoire d’amour passionnante, c’est aussi un beau récit historique dans lequel on apprend de nombreuses choses sur le travail des mines et celui sur les docks et avant tout sur le traitement des esclaves et des forçats. Il y a aussi beaucoup de choses intéressantes sur la société anglaise et sa politique qui nous sont relatées.
Pour conclure, j’ai adoré ce roman qui est très captivant et dont les personnages sont si touchants, qu’on ne veut pas les quitter lorsque la dernière page du livre se ferme.

Sauvage Eglantine – Dorothy Eden

C’est une belle fille, mais elle est orpheline et sans fortune. Briar n’aurait même été qu’une obscure petite servante sans son ambition et son intelligence. Son audace l’entraîne en Nouvelle-Zélande où elle espère qu’une nouvelle existence va s’offrir à elle. Mais c’est encore un pays sauvage, cruel, où seuls les plus rudes pionniers survivront. Courageuse, Briar se lance dans l’Aventure, rencontre l’Amour, et après avoir vaincu de multiples périls, connaîtra un destin nouveau. Inattendu. Peut-être merveilleux…

Editions Presses de la cité 1977 – 312 pages

Mon avis : L’histoire se situe à la fin de l’époque victorienne, où Sophie et Prudence accompagnées de leur servante Briar arrivent en Nouvelle-Zélande chez leur tante. Cette dernière, venant de l’aristocratie se donne pour mission de marier à un bon parti Sophie et Prudence.
Quant à Briar, elle ne compte pas mener une existence de servante et compte bien pouvoir elle aussi trouver un mari pour enfin avoir sa maison et tout ce qui s’ensuit.
C’est ainsi sur « une erreur » de sa part, elle se retrouve l’épouse de Saul, un pionnier.
Voilà un peu l’intrigue de ce livre, sans vous en dévoiler davantage au sujet de Briar et des personnages secondaires.
Briar est une femme courageuse, avec du caractère et qui est déterminée même si parfois je l’ai trouvé assez méprisante envers son mari, je me suis tout de même beaucoup attachée à elle car pour l’époque, c’est une jeune femme qui s’impose.
Derrière toutes ces histoires de mariages et d’amour… il y a un côté vraiment très intéressant puisque Briar et Saul vivant à Taranaki, on apprend beaucoup sur la vie des pionniers mais aussi sur les Maoris et plus précisément, sur le mouvement Hauhau qui est un culte maori ce qui engendre des guerres avec les pionniers. Bref, un sujet enrichissant dont je n’avais encore jamais entendu parler.
Pour conclure, ce roman que j’ai lu d’une traite tant il est passionnant et dont la plume de l’autrice est remarquable, est une très belle découverte. Bref c’est une lecture coup de cœur !

« Quand la nécessité s’en fait sentir, on trouve le courage nécessaire. »

« Pour qu’une querelle mérite sa raison d’être, il faut qu’on soit sûr de son avenir. »

La Marquise des Ombres – Catherine Hermary-Vieille

Après une enfance endeuillée par la mort de sa mère, Marie-Madeleine d’Auvray arriver en 1643 à Paris, où son père est nommé lieutenant civil. Marie-Madeleine rêve sa vie future et s’imagine grande dame, riche, fêtée et, par-dessus tout, aimée. Le mariage organisé par son père avec Antoine Gobelin, bientôt marquis de Brinvilliers, ne lui apportera que le confort financier et ne comblera pas ses désirs. Ses deux passions profondes vont alors très vite trouver à s’incarner en deux hommes qui seront mêlés à toute sa vie : l’argent en Pierre-Louis de Penautier, trésorier des états de Languedoc et homme d’affaires, et l’amour, en Jean-Baptiste de Sainte-Croix, aventurier et alchimiste.
Dès lors, le destin de la marquise de Brinvilliers est tracé. Dépensant sans compter pour satisfaire ses goûts de luxe et encore plus ceux de son amant, se lançant dans des placements aventureux conseillés par Penautier, elle vivra des années brillantes sans cesser d’être au bord de la ruine. Prête à tout pour sauver les apparences qui lui tiennent lieu de bonheur, Marie-Madeleine ne saura pas arrêter l’enchaînement infernal qui la mènera jusqu’au crime.
Autour d’une femme entraînée par sa faiblesse et ses passions, Catherine Hermary-Vieille a peint la vie d’une société et d’une époque où l’éclat des uns ne cache pas la misère des autres. Un extraordinaire travail de recherche lui a fait découvrir un personnage fascinant, émouvant, inoubliable, que sa sensibilité et son talent lui ont permis d’animer.

Editions Plon 2003 – 560 pages

Mon avis : Avant toutes choses, je tiens à préciser que Marie-Madeleine d’Auvray m’était inconnue avant de découvrir ce livre.
Je vais davantage vous parler sur mon ressenti envers cette marquise, déjà elle a vécu quelque chose de terrible durant son enfance avec son professeur de dessins qui ne cessera de la hanter toute sa vie : ce qui engendra une certaine barrière entre elle et son mari Antoine Gobelin, bien qu’il ne sache rien même si, ce dernier lui donnera des enfants.
Ainsi, quand elle voit pour la première fois Jean-Baptiste de Sainte-Croix, un ami d’Antoine, elle succombe de suite à lui tant ils sont identiques et cela a l’air réciproque pourtant, Jean-Baptiste n’est pas fortuné mais, Marie-Madeleine subvient à ses besoins. Mais, aimant tout deux l’argent et le luxe, les dettes vont s’accumuler et donc, Jean-Baptiste n’hésitera pas à demander de l’argent pour lui à Marie-Madeleine pensant s’enrichir grâce aux placements effectués chez Penautier.
C’est à partir de ce moment-là que j’aurai eu envie que Marie-Madeleine se réveille, car naïve et trop amoureuse pour voir que ces deux hommes qu’elle aime d’une manière différente la manipule. Elle se soumet totalement à Jean-Baptiste qui rien qu’à la parole obtient tout d’elle et qui entraînera donc la distance avec sa famille et engendrera des crimes pour obtenir des héritages.
A travers cette biographie romancée, j’ai ressenti une certaine compassion pour Marie-Madeleine car quand elle avait de l’amour pour quelqu’un elle le donnait en toute confiance pourtant, pour la plupart d’entre eux, ils se sont révélés être des « ennemis ». Malgré cela, ça n’excuse pas ce qu’elle a fait envers sa famille bien que l’amour l’a rendu aveugle et surtout soumise.
Pour conclure, j’ai adoré ce livre qui dépeint une époque que j’apprécie et qui m’a fait découvrir Marie-Madeleine d’Auvray : un personnage inoubliable.

« L’amitié est suffisante quand elle est éternelle »

On en parle aussi sur :
Des pages et des îles

Beloved – Toni Morrison

« Le 124 était habité de malveillance. Imprégné de la malédiction d’un bébé… »
A Bluestone Road, près de Cincinnatti, vers 1870, les meubles volent, la lumière allume au sol des flaques de sang, des gâteaux sortent du four marqués de l’empreinte d’une petite main de bébé.
Dix-huit ans après son acte de violence et d’amour maternel, Sethe l’ancienne esclave et les siens sont encore hantés par le souvenir de la petite fille de deux ans qu’elle a égorgé.
Jusqu’au jour où une inconnue, « Beloved », arrivée mystérieusement au 124, donne enfin à cette mère hors-la-loi la possibilité d’exorciser son passé. Parce que pour ceux qui ont tout perdu, la rédemption ne vient pas du souvenir, mais de l’oubli.
Ce roman aux résonances de tragédie grecque, au style d’une flamboyante beauté lyrique, a figuré pendant des mois en tête des listes de best-sellers en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

Editions France Loisirs 1990 – 380 pages

Mon avis : L’histoire de ce roman se situe après la guerre de Sécession américaine, celui-ci aborde cette période de l’esclavage à travers le passé de Sethe, une ancienne esclave.
La lecture de ce livre n’a pas été très simple pour ma part au début : il faut prendre son temps car nombreux sont les flash-back donc, ça demande une certaine concentration. Néanmoins, le style de l’autrice n’est pas dépourvu d’intérêt car à sa manière elle arrive à nous faire connaître le vécu de chaque protagonistes. Ainsi, on se rend compte à quel point est misérable la vie des esclaves, que rien ne leur appartient même leur corps.
Au niveau de l’intrigue en elle-même, je ne dévoile rien puisqu’il faut la découvrir par soi-même puisque même la deuxième de couverture reste évasive.
Ce que je peux vous dire c’est que Sethe est une femme à qui l’on s’attache, qui nous touche et dont le passé la marque encore. D’autres personnages de ce roman sont tout aussi intéressants.
Pour conclure, c’est un roman qui peut déranger sur certains côtés mais avec lequel on ne ressort pas indemne après sa lecture car, il marque et nous bouleverse. Bref, un livre dont il faut prendre le temps de lire pour bien tout assimiler et pour mieux l’apprécier. A savoir que c’est inspiré de la vie de Margaret Garner : une esclave afro-américaine ayant échappé à l’esclavage dans le Kentucky.

La part des flammes – Gaëlle Nohant

Quatrième de couverture : 4 mai 1897 : deux jeunes femmes sont prises dans l’incendie du Grand Bazar de la Charité. Leurs destins sont liés à jamais…
Violaine de Raezal rêve de participer à la vente de charité la plus mondaine de Paris, celle du Grand Bazar. Chaque année, pendant quelques jours, les jeunes femmes de la haute société s’improvisent vendeuses tandis que le Tout-Paris se presse pour acheter une babiole. Mais Violaine a un passé, et l’aristocratie la rejette… Cependant, grâce à la duchesse d’Alençon, elle parvient à réaliser son rêve. Sur place, elle fait la connaissance d’une belle et mystérieuse jeune fille, Constance d’Estingel, à l’âme passionnée et tourmentée.
Mais un terrible incendie se déclare. Violaine et Constance parviendront-elles à s’échapper ? Désormais, un lien indestructible va naître entre elles deux…

Editions France Loisirs 2014 – 560 pages

Mon avis : Mêlant personnages fictifs et réels, Gaëlle Nohant a écrit là un superbe roman historique sur l’incendie du Bazar de la Charité qui a fait plus de cent vingt morts dont majoritairement des femmes de la haute société : parmi elles, la duchesse d’Alençon. L’autrice nous partage également dans son livre des extraits de journaux véridiques sur l’horreur de ce drame. Elle nous dépeint également et avec détails le Paris du XIXème siècle avec son aristocratie, sa religion, ses rumeurs malveillantes etc…
Maintenant, pour ce qui est de l’intrigue, j’ai toute de suite été happé dans l’histoire dès les premières pages. Il faut dire que les héroïnes, Constance et Violaine, y sont pour beaucoup. Je me suis tout de même davantage attachée à Constance pour sa liberté de pensée en totale désaccord avec ses parents qui eux, ne pensent qu’à leur image au lieu du bien-être de leur fille : ils la veulent mariée, dans le monde aristocratique fréquentant des gens importants etc … bref, j’ai ressenti une certaine haine envers eux, surtout la mère.
En ce qui concerne Violaine, si au début je n’arrivais pas à la cerner sur sa psychologie, j’ai trouvé qu’après avoir vécu ce qu’elle a vécu durant l’incendie, elle a évolué dans le sens où elle s’est plus ouverte à ce qui l’entoure comme aux malades, aux brûlés… et à aider aussi ce qu’elle apprécie. Bref, elle est devenue bienveillante et donc plus attachante.
Aussi, d’autres protagonistes secondaires sont charmants, comme une amie américaine de la duchesse d’Alençon, celle aussi qui recueillera pendant un temps Constance : Mme de Rancy … sans oublier le journaliste Laszlo de Nérac, éperdument amoureux de Constance qui elle, l’a « rejeté ».
Pour conclure, je ne vous dévoile pas davantage l’intrigue puisque celle-ci se découvre avec plaisir au fil des pages. Je peux juste vous dire, qu’une fois la lecture commencée, il est difficile de s’arrêter tant on est captivé.

Ils en parlent :
Sur mes brizées, Ingannmic, Des livres et moi, Mon coin lecture, Lettres et caractères, Violette, Mot-à-Mots, Petite Plume, Entre les pages

La goûteuse d’Hitler – Rosella Postorini

1943. Reclus dans son quartier général en Prusse orientale, terrorisé à l’idée que l’on attente à sa vie, Hitler a fait recruter des goûteuses. Parmi elles, Rosa.
Quand les S.S. lui ordonnent de porter une cuillerée à sa bouche, Rosa s’exécute, la peur au ventre : chaque bouchée est peut-être la dernière. Mais elle doit affronter une autre guerre entre les murs de ce réfectoire : considérée comme « l’étrangère », Rosa, qui vient de Berlin, est en butte à l’hostilité de ses compagnes, dont Elfriede, personnalité aussi charismatique qu’autoritaire.
Pourtant, la réalité est la même pour toutes : consentir à leur rôle, c’est à la fois vouloir survivre et accepter l’idée de mourir.
Couronné en Italie par le prestigieux prix Campiello, ce roman saisissant est inspiré de l’histoire vraie de Margot Wölk. Rosella Postorino signe un texte envoûtant qui, en explorant l’ambiguïté des relations, interroge ce que signifie être et rester humain.

Editions Albin Michel 2019 – 384 pages

Je vous fais partager ci-dessous la note de l’autrice que l’on retrouve à la fin du livre qui explique pourquoi elle a écrit ce roman :


« En septembre 2014, j’ai lu dans un journal italien un entrefilet sur Margot Wölk, la dernière goûteuse d’Hitler encore en vie. Frau Wölk avait toujours gardé le silence sur son expérience, mais à quatre-vingt-seize ans, elle avait décidé de la rendre publique. J’eus immédiatement envie de faire des recherches sur elle et son histoire. Quand je réussis à trouver son adresse à Berlin quelques mois plus tard, dans l’intention de lui envoyer une lettre pour solliciter une rencontre, j’appris qu’elle venait de mourir. Je ne pourrais jamais lui parler, ni raconter ce qu’elle avait vécu. Mais je pouvais tenter de découvrir pourquoi elle m’avait autant frappée. C’est ainsi que j’ai écrit ce roman. »


Mon avis : Avant de me plonger dans cette lecture, je ne pensais pas à ce qu’Hitler avait des goûteuses, même si cela est logique comme pour de nombreux dirigeants. Dans ce livre on apprend beaucoup de choses à travers Rosa, la narratrice et l’héroïne de ce livre, ainsi on découvre avec stupeur leur quotidien dans la caserne du Führer et leur courage surtout de goûter des plats au risque de mourir.
C’est aussi une époque de tristesse, d’éloignement envers les siens comme Rosa qui n’a pas de nouvelles de son mari Gregor parti au front c’est ainsi, qu’au fil du temps, une liaison « dangereuse » va naître entre elle et un lieutenant d’Hitler. Par leur histoire, l’autrice démontre que malgré le parti de chacun, il y a toujours un être humain derrière le paraître et que l’amour peut être plus fort que tout.
« La goûteuse d’Hitler » est un roman puissant, qui nous touche et dans lequel je me suis beaucoup attachée à Rosa et la plume de l’autrice y est également pour beaucoup. Il fait partie de ces livres dont je ne suis pas prête d’oublier tant l’histoire est prenante et aussi intéressante.
Pour conclure, c’est un roman coup de cœur dont je comprends maintenant son succès et donc, je ne peux que vous encourager à le lire.

« C’est une chose de recevoir un cadeau, c’en est une autre de le réclamer. »

« On peut cesser d’exister alors qu’on vit encore. »

« La faiblesse réveille le sentiment de culpabilité chez celui qui la reconnaît et je le savais. »

« Il est plus facile de se soumettre que de dominer. »

« Souvent un secret partagé sépare au lieu d’unir. »

« Les choses ne sont presque jamais comme elles semblent… Ça vaut aussi pour les gens. »


Ils en parlent :
Entre les pages, Krol


Geisha – Arthur Golden

Sous la forme des mémoires d’une célèbre geisha de Kyoto, un grand roman sur un univers secret et étonnant, où les apparences font loi, où les femmes sont faites pour charmer, où la virginité d’une jeune fille se vend aux enchères et où l’amour doit être méprisé comme une illusion.
Une petite fille de neuf ans, aux superbes yeux gris bleu, tels ceux de sa mère qui se meurt, est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de geishas : ainsi commence l’histoire de Sayuri dans le Japon des années trente. C’est à travers son regard d’enfant malheureuse que l’on découvrira Gion la décadente, le quartier du plaisir à Kyoto, avec ses temples resplendissants, ses théâtres raffinés et ses ruelles sombres. c’est à travers son initiation et sa métamorphose que l’on apprendra l’art d’être geisha, les rites de la danse et de la musique, les cérémonies de l’habillage, de la coiffure et du thé, comment il sied de servir le saké en dévoilant à peine son poignet, comment surtout il faut savoir attirer l’attention des hommes et déjouer la jalousie des rivales.
Née sous le signe de l’eau, n’agissant jamais sans consulter son almanach, franchissant épreuve sur épreuve, Sayuri nous entraîne dans le tourbillon des choses de la vie, futile et tragique comme la Seconde Guerre mondiale qui détruira Gion. Femme amoureuse toutefois, éprise d’un homme de qualité, convoitée par son ami, elle raconte aussi, toujours de sa voix limpide et inoubliable, la quête sans cesse recommencée de la liberté.

Editions JC Lattès 1999 – 522 pages

Mon avis : A travers ce roman passionnant et enrichissant, on ressent qu’Arthur Golden s’est vraiment intéressé sur la manière de vivre et l’art d’être geisha. Mais pas que, car il y a aussi des passages sur la Seconde Guerre mondiale au Japon ce qui permet d’en apprendre davantage sur ce que les japonais ont subi et comment ils ont enduré ces années difficiles.
Ce récit, dont la narratrice n’est autre que Sayuri, nous plonge dès les premières pages avec délice dans l’histoire de notre héroïne. Ainsi, on ressent ses émotions, on la suit avec plaisir dans ses débuts d’apprentissage de geishas dont, on découvre la difficulté de cet art dont elles doivent apprendre beaucoup de choses comme : porter le kimono, la danse, la musique, les jeux, mais aussi la conversation … tout cela afin de divertir une clientèle très aisée.
Quand j’ai terminé cette lecture, je me suis sentie enrichie sur ces femmes que sont les geishas dont je n’avais pas vraiment de connaissances à leur sujet. Et aussi, grâce à la plume de l’auteur qui colle remarquablement bien à l’ambiance et aux descriptions sur l’habillement du kimono et sur les danses entre autres, ça m’a vraiment captivé du début à la fin et à aucun moment je me suis ennuyée bien au contraire.
Que dire de plus si ce ne serait que de vous encourager à lire ce livre qui pour moi est un gros coup de cœur dont je ne suis pas prête d’oublier.

 

« Tout événement qui me rendait la vie la plus difficile ne faisait que renforcer ma détermination à m’enfuir. »

« Nos vies s’écoulent comme des rivières à flanc de colline : nous allons dans la même direction, jusqu’au moment où un obstacle nous fait exploser en milles gouttelettes et nous oblige à changer de cours. »

« Dans la vie, il arrive que les choses dépassent notre entendement, simplement parce qu’elles nous sont inconnues. »

« Une jeune fille qui va faire ses débuts d’apprentie geisha, c’est un peu une chenille qui devient papillon. »

« La douleur est une chose étrange. Nous ne pouvons rien contre elle. Pour moi, elle évoque une fenêtre qui s’ouvre à son gré. La pièce se refroidit, on ne peut que frissonner. Mais la fenêtre s’ouvre un peu moins chaque fois. Et un jour, la douleur s’est envolée. »

« La vie n’est parfois qu’un long combat quotidien. »

« Nous ne devenons pas geishas pour jouir de la vie, mais parce que nous n’avons pas le choix. »

« Un esprit envahit par le doute ne peut se concentrer sur le meilleur moyen de gagner. Deux hommes sont égaux tant qu’ils ont la même confiance en eux-mêmes. »

« Etre aimée et avoir de vrais amis sur qui on peut compter sont deux choses différentes. »

Ils en parlent :
Bouquinbourg, Mon coin lecture