
Ogui, paralysé et défiguré après un accident de voiture ayant causé la mort de sa femme, se retrouve enfermé chez lui sous la tutelle d’une belle-mère étrange. Cette dernière, une veuve respectable, le néglige peu à peu, le laissant affronter seul sa rééducation et le deuil de son épouse. Plus étrange encore, elle s’obstine à creuser un immense trou dans le jardin entretenu autrefois par sa fille. Afin, dit-elle, de terminer ce qu’elle avait commencé.
Editions Payot et Rivages 2019 – 154 pages
Mon avis : « Le jardin » est un très bon roman noir où la tension monte de plus en plus. Au début, la belle-mère d’Ogui s’occupe de lui pour ensuite le délaisser petit à petit et allant jusqu’à planter plantes et arbres devant la fenêtre de la chambre de son gendre ainsi, il est plongé dans l’obscurité totale.
Ogui comprend assez vite qu’il est en danger et ne pouvant ni s’exprimer, ni bouger, il va tout de même tenter de fuir la maison.
Ce qui m’a plu aussi dans ce roman ce sont les souvenirs de la vie d’Ogui avec sa femme car on apprend davantage sur lui, son passé et son caractère. D’ailleurs, sa femme était bien étrange aussi. Ogui m’a donc beaucoup touché dès le début, et il m’a fait de la peine.
Pour conclure, ce roman coréen est une belle découverte qui sort de l’ordinaire aussi bien par la manière dont il est écrit mais aussi par l’intrigue.
« Il aurait dû davantage s’intéresser à elle. Mais ce ne fut que plus tard, alors qu’il se trouvait dans la voiture pour leur dernier voyage, qu’il le regretta. Leur relation s’était tellement distendue qu’elle ne pouvait s’adresser à lui autrement, mais il ne s’en rendit compte que trop tard. On s’aperçoit toujours trop tard de ce qui ne va pas. »
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