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Les enquêtes du département V : T1 Miséricorde – Jussi Adler Olsen

Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s’acharnent-ils sur la jeune femme ? Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l’avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d’encre. Mais, faute d’indices, la police avait classé l’affaire. Jusqu’à l’intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d’origine syrienne. Pour eux, pas de cold case…

Editions Le Livre de Poche 2013 – 525 pages

Mon avis : Première enquête de Carl et de son assistant Assad, un duo improbable que j’ai toute de suite apprécié. L’intrigue est quant à elle bien construite puisque l’on alterne entre la captivité de Merete et l’enquête menée par Carl et Assad. Ce n’est que vers la fin que l’on connaît le sort de Merete et l’identité des personnes qui la détiennent. Ainsi, on est tenu en haleine du début à la fin tant on veut connaître les motivations des coupables.
J’ai bien aimé également la personnalité de notre duo d’enquêteurs et d’avoir un peu de leur vie privée qui nous est dévoilée car cela renforce notre attachement envers eux et de mieux comprendre certains de leurs agissements.
Pour conclure, j’ai vraiment aimé ce roman policier et donc je pense bien découvrir les autres tomes de cette série des enquêtes du département V.

« Quand on n’obtient pas de réponses à ce qu’on est venu chercher, on se demande si cela ne cache pas quelque chose. On est comme ça dans la police. On ne peut pas s’en empêcher. C’est plus fort que nous. »


Ils en parlent aussi :
Page après pageLyvresEmma et son petit mondeVioletteLettres ExprèsCollectif polarKilling79

Cyanure – Camilla Läckberg

Quelques jours avant Noël, Martin Molin, le collègue de Patrick Hedström, accompagne sa petite amie Lisette à une réunion de famille sur une île au large de Fjällbacka. Mais au cours du premier repas, le grand-père, un richissime magnat de l’industrie, leur annonce une terrible nouvelle avant de s’effondrer, terrassé. Dans son verre, Martin décèle une odeur faible mais distincte d’amande amère. Une odeur de meurtre. Une tempête de neige fait rage, l’île est isolée du monde et Martin décide de mener l’enquête. Commence alors un patient interrogatoire que va soudain troubler un nouveau coup de théâtre….

Editions Babel 2012 – 155 pages

Mon avis : Dès le début, on ressent une certaine tension au sein de cette famille où il est question d’argent. Ainsi, quand Ruben meurt et qu’il n’y aucun doute sur le fait que c’est un meurtre alors, on s’interroge tout comme Martin sur le coupable mais chose difficile puisque tous en veulent à l’héritage.
C’est alors que Martin va à la manière d’Hercule Poirot, interroger un par un les membres de la famille de Ruben jusqu’au moment où une autre personne perd la vie.
Isolé sur une île, Martin va éprouver quelques difficultés pour mener à bien l’enquête, il aurait bien voulu avoir l’aide de son collègue Patrick.
« Cyanure » est donc un petit policier en huis-clos bien construit où certaines révélations surgissent et qui interrogent alors sur l’identité du coupable possible. Quant au dénouement, il est bien trouvé et surtout très inattendu.
Pour conclure, j’ai beaucoup apprécié ce roman car on entre toute de suite dans l’intrigue et surtout, il est bien rythmé. Bref, premier livre que j’ai lu de cette autrice et peut-être pas le dernier du coup !
Je termine tout de même par un petit conseil si vous décidez de le lire : prenez note au début du prénom des différents protagonistes afin de vous rappelez qui représente qui envers telle ou telle personne.


« Personne n’a rien vu. Personne ne sait rien. Personne n’a de mobile. Pourtant ils sont comme chiens et chats, tous autant qu’ils sont. »


Ils en parlent aussi :
She reads a bookEmma et son petit mondeLight and Smell

Promenez-vous dans les bois… pendant que vous êtes encore en vie – Ruth Ware

Il était une fois une maison en verre perdue au fond des bois. Quatre filles. Un garçon.
Et une future mariée.
Qui se mirent à jouer à « Action ou Vérité ».
La Vérité ? Un mensonge
L’Action ? Un meurtre
L’invitation arrive un matin dans sa boîte mail.
Dix ans que Nora ne l’a pas vue, et pourtant, elle se rend à cet enterrement de vie de jeune fille, d’une ex-amie devenue une inconnue.
Une seule certitude : la pire erreur de sa vie.

Editions Fleur Noir 2016 – 377 pages

Mon avis : J’ai trouvé le début un peu longuet car j’avais hâte de savoir ce qui allait se passer à ce fameux enterrement de vie de jeune fille. Une fois que l’on est plongé dans cette maison en verre, on ressent une ambiance oppressante qui monte crescendo, où tout le monde peut être coupable de ce qui va arriver sans que l’on sache encore quoi, car le coup fatal arrive au moment où l’on s’y attend plus.
Entre temps, nous suivons également Nora qui est à l’hôpital essayant de se remémorer ce qui s’est déroulé car elle a un trou de mémoire. Ainsi, on s’interroge si elle est coupable ou innocente. D’ailleurs, elle fait une suspecte idéale auprès de la police.
Ruth Ware nous offre un policier vraiment bien écrit et qui se lit vite. Bien que je n’ai pas forcément trouvé l’intrigue bien originale, il y a quand même certains rebondissements qui nous donnent envie de connaître le dénouement… dénouement qui est plus ou moins inattendu.
Pour conclure, j’ai passé un bon moment de lecture même si je doute tout de même de me souvenir de celle-ci longtemps car dans le genre, il y a quand même mieux.

« Parfois le cerveau efface des évènements que nous ne sommes pas prêts à gérer. C’est un mécanisme de défense. »

Elma – Eva Björg Ægisdóttir

Elma ne pensait pas revenir un jour habiter à Akranes, sa ville natale. Affectée au poste de police local, cette ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavik a fui une histoire d’amour qui l’a laissé en miettes. Lorsque le cadavre d’une femme est retrouvé gisant au pied d’un phare, de terribles secrets pourraient bien ressurgir du passé… Dans ce petit bourg islandais à l’atmosphère oppressante, le salut viendra-t-il pour Elma de son collègue Saevar ?

Editions Points 2022 – 384 pages

Mon avis : Voilà un polar islandais, sans temps morts, qui m’a tenu en haleine du début jusqu’à la fin. J’ai aimé la construction de ce roman qui alterne entre l’enquête présente et l’enfance de la victime car cette dernière bien qu’elle ait eu quelque chose à se reprocher, elle a vécu des sévices terribles à son jeune âge.
Le duo que forment Elma et Saevar fonctionne à merveille. J’ai aimé leur calme, leurs réflexions et leur complicité à mener à bien l’enquête. Je me suis donc de suite attacher à eux.
L’ambiance aussi de cette petite ville d’Islande est bien dépeinte, on ressent bien à quel point tout le monde se connaît et donc l’importance de ne pas se tromper sur l’identité du coupable afin de ne pas créer de scandale.
Bref, un policier comme j’adore où l’enquête prend son temps mais tout en étant haletant, où il y a des rebondissements et où toutes les révélations sont importantes.

« Parfois, on se rend pas compte du changement. On le découvre après coup. »

« Souvent, les mauvais souvenirs sont associés à des endroits précis. »

« Même quand les choses n’ont pas de valeur en soi, elles rappellent plein de souvenirs. »

On en parle aussi sur :
La Papivore

Le meurtre de Roger Ackroyd – Agatha Christie

Cela fait tout juste un an que le marie de Mrs Ferrars est mort. D’une gastrite aigüe. Enfin, c’est ce qu’il semble. Après tout, les symptômes de l’empoissonnement par l’arsenic sont presque les même…
Hier, Mrs Ferras est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche…
Et puis, aujourd’hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n’est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s’entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire… Non, ce n’est pas possible… En tout cas, ce n’est pas si simple…

Editions La Librairie des Champs-Elysées (le club des masques) 1987 – 250 pages

Mon avis : Hercule Poirot a décidé de passer sa retraite à King’s Abbot où il cultive des citrouilles. Son voisin n’est qu’autre que le docteur Sheppard qui a découvert le corps de Mr Ackroyd. Ainsi, lorsque la nièce du défunt demande à Hercule Poirot de trouver l’identité du coupable, ce dernier demande au docteur Sheppard de bien vouloir l’assister dans cette enquête.
C’est alors, que l’on suit le duo Poirot et Sheppard dans cette intrigue sachant que tous les proches de Mr Ackroyd avaient quelque chose à gagner avec son décès.
Encore une fois, Hercule Poirot m’a impressionné par le travail de ses cellules grises et comme à son habitude, il ne dévoile pratiquement rien de ses conclusions et pensées. J’ai essayé de deviner qui pouvait bien être le coupable et quand le verdict est tombé, j’ai été très surprise et pourtant avec les déductions de notre cher détective, c’est cohérent et tout concorde.
« Le meurtre de Roger Ackroyd » est une très belle enquête bien ficelée avec laquelle j’ai passé un très bon moment distrayant en compagnie d’Hercule Poirot.
Pour conclure, ce titre se rajoute à ma liste de mes préférés de la série d’Hercule Poirot d’Agatha Christie.

« Tout est simple si vous groupez méthodiquement les faits. »

« On a vu des gens agir comme des coupables, alors qu’ils étaient parfaitement innocents. »

Ils en parlent aussi :
Pourquoi s’ennuyer, Keisha, She reads a book, Mon coin lecture, Violette, Entre les pages, Sur mes brizées

Les morsures de l’ombre – Karine Giebel

Elle est belle, attirante, disponible. Il n’a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre.
A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement.
Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n’est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince…

Editions Pocket 2009 – 279 pages

Mon avis : Le commandant Benoît Lorand se réveille dans une cave, enfermé à l’intérieur d’une cage sans avoir le moindre souvenir de la manière dont il a atterrit dans ce trou à rats. Sa tortionnaire est une certaine Lydia, une belle jeune femme rousse qui a quelques problèmes psychologiques. Apparemment cette dernière lui reproche quelque chose dont Benoît lui affirme en être innocent mais celle-ci ne le croyant pas, a bien décidé de le faire souffrir. De leur côté, les collègues de Benoît peinent à retrouver sa trace.
A travers ce roman policier, Karine Giebel nous offre un récit glaçant car les douleurs que Benoît subit sont juste inimaginables et horribles ainsi, on se demande si son cauchemar va s’arrêter. Quant à Lydia, on la voit de plus en plus sombrer dans la folie et donc devient davantage terrifiante.
A chaque instants, j’ai essayé de comprendre ce qu’a bien pu faire Benoît, s’il disait vrai quand il affirmait être innocent bref, jusqu’au dénouement j’ai été tenu en haleine. D’autant plus que la fin est totalement imprévisible.
Pour conclure, j’ai passé un très bon moment avec ce livre dans lequel il n’y a pas de temps morts et la tension entre Benoît et Lydia monte crescendo.

« On agit mieux lorsque l’on comprend. On lutte plus facilement contre un adversaire dont on cerne la psychologie. »

Ils en parlent :
Les Paravers de Millina, Violette, Tranches de livres

La ville piège – Jason Starr

David Miller, journaliste new-yorkais, se fait voler son portefeuille. C’est d’autant plus rageant que pour lui, les choses vont déjà mal : la mort de sa chère grande sœur, sa descente du Wall Street Journal à un canard de seconde zone et sa copine déséquilibrée avaient déjà largement entamé son moral. Aussi, lorsqu’une junkie en manque l’appelle pour lui monnayer son portefeuille, David se dit que ce n’est pas ce petit chantage qui va changer quoi que ce soit et qu’au point où il en est, il ne peut pas lui arriver grand-chose. Funeste erreur.

Editions Rivages 2008 – 310 pages

Mon avis : Même s’il n’y a pas de grands rebondissements dans l’intrigue, j’ai bien aimé suivre David dans cette « descente aux enfers ». D’autant plus, que c’est lui le narrateur ainsi, il nous fait part de son état psychologique et de ses agissements face à ces divers malheurs qui lui tombent dessus. Du coup, on ne peut que se demander comment il va se sortir de « ce merdier ». Et c’est ce point-là qui nous interroge jusqu’au dénouement.
Malgré tout, il ne faut pas s’attendre à grand chose dans ce roman, il n’y a rien de bien exceptionnel mais l’écriture de l’auteur étant dynamique et le fait qu’il n’y a aucun temps morts, il se lit donc très vite.
Quant au dénouement, et là j’ai vraiment été déçue, je ne l’ai pas compris, cela ne colle pas du tout ce à quoi je m’attendais et même si je ne m’attendais pas non plus à quelque chose de surprenant, je l’ai trouvé malheureusement bâclé et donc je suis restée sur ma faim.
Pour conclure, un livre qui m’a fait passer dans l’ensemble un bon moment de lecture mais dont la fin m’a totalement déçu.

Les Corps de verre – Erik Axl Sund

Un peu partout en Suède, des jeunes mettent fin à leur vie. Une vague de suicides étrange, selon des mises en scène horriblement méticuleuses… On charge l’inspecteur Jens Hurtig d’enquêter. Bientôt la police découvre qu’au moment de passer à l’acte les victimes écoutaient une cassette, une mixtape unique créée pour l’occasion par un obscur musicien underground.
Puis c’est une série de meurtres bestiaux qui vient faire déborder les casiers de la criminelle. Quand Hurtig finira par comprendre que ces crimes ont un lien avec les suicides, il sera peut-être déjà trop tard…

Editions Babel 2017 – 432 pages

Mon avis : Les protagonistes se connaissant tous plus ou moins, il faut donc dès le début garder en mémoire leur nom et quand les pièces du puzzle commencent à se rassembler, l’intrigue devient alors plus compréhensible et haletante, bien que celle-ci soit mélancolique et oui, il s’agit tout de même en partie d’adolescents qui dépriment au point de vouloir se donner la mort. Ainsi, Hurtig chargé de mener l’enquête va alors avoir du mal à trouver ce qui engendre cette « épidémie » car oui, il est possible qu’il s’agisse de l’effet Werther : un fait réel suite à la publication de « Les souffrances du jeune Werther » qui a engendré plusieurs suicides à l’époque. Ici, ce serait donc l’écoute de cassettes mais, Hurtig n’est pas au bout de ses surprises malheureusement.
Bien que le commencement m’interrogeait sur quoi je m’engageais en lisant ce livre, j’ai été surprise de l’apprécier de plus en plus au fil des pages car l’intrigue prend une tournure à laquelle je m’y attendais pas du tout tant les révélations et les rebondissements sont nombreux et donc, cela accélère le rythme de l’enquête jusqu’au dénouement qui est totalement inattendu. D’autant plus que la narration donne la parole à chaque personnages de l’histoire, ce qui est très intéressant aussi pour mieux les connaître et essayer de deviner la cause, le coupable… de ces morts.
Pour conclure, c’est un polar très réussi qui peut certes bouleverser le lecteur mais qui a le mérite d’être crédible.

« La facilité d’empathie est bien ce qui fait un être humain, non ? « 

« Se sentir coupable est le devoir et le lourd fardeau de l’innocent. »

« La pauvreté crée l’envie et l’envie la violence. »

« La mélancolie est la grâce et la joie d’être triste. La mélancolie est révolte et aliénation, et la mélancolie noire la profonde satisfaction de vouloir mourir. D’envoyer le monde au diable. »

« Apprendre à se connaître soi-même est le projet de toute une vie. »

« Ecrire, c’est comme vivre, et lire ce qu’un autre a écrit est comme vivre en soi-même la vie d’un autre. »

« Il en va des rêves comme des coïncidences. Ils se ressemblent au point d’abolir la frontière entre la logique et le hasard. La logique du rêve est qu’il est par nature illogique et schématique, et ses images peuvent sembler arbitrairement arrangées. Quant aux coïncidences, elles n’ont le plus souvent rien de logique en apparence, mais celui qui les perçoit est souvent envahi par le sentiment qu’elles signifient quelque chose. D’autres les balayent d’un revers de la main comme des broutilles. »

« On peut empêcher les assassins de tuer, mais comment diable arrêter un suicidaire ? »

« Tantôt le temps est absolument désolé pour, un instant plus tard, se remplir de vie. »


On en parle aussi sur :
Mot-à-Mots

Cuisine sanglante – Minette Walters

« D’où provenait la fascination qu’exerçait Olive Martin ? Du spectacle grotesque de son mètre cinquante-cinq pour quelque cent vingt kilos ? De sa sinistre notoriété ? De la répulsion qu’elle inspirait ? Elle avait débité sa mère et sa sœur en morceaux qu’elle avait rassemblés sur le sol de la cuisine en une composition abstraite sanguinolente. L’énormité du crime, jointe à l’impression terrifiante que sa silhouette apocalyptique avait produite sur les membres du tribunal lui avaient valu une condamnation à perpétuité. Le crime mis à part, ce qui rendait son cas exceptionnel, c’était qu’elle avait plaidé coupable et même refusé de se défendre. »
Dès sa première rencontre avec Olive Martin, Rosalind Leigh, qui a accepté non sans dégoût d’écrire un livre sur elle, a le sentiment que la meurtrière obèse n’est pas coupable. Mais alors pourquoi ces aveux ? Qui protège-t-elle ? Et pourquoi ?

Editions Pocket 1999 – 348 pages

Mon avis : Quand l’histoire débute, Olive Martin est déjà en prison tandis que Rosalind Leigh, doit se remettre à écrire un livre et son sujet serait donc sur la prisonnière.
Dès la première rencontre entre Olive et Rosalind, cette dernière entrevoit toute de suite que quelque chose cloche car Olive n’est pas du tout « un monstre » comme on l’a désigne depuis son inculpation bien au contraire, elle paraît intelligente et n’a pas le profil pour avoir tué sa mère ni sa sœur. Ainsi, Rosalind va mener l’enquête et questionner toutes les personnes qui ont approché de loin ou de près Olive. C’est alors que de révélations en révélations, elle va peu à peu comprendre ce qui a pu se produire ce fameux jour où les corps ont été retrouvés. Elle va par la même occasion faire de belles rencontres, dont une qui risque de chambouler sa vie pour son plus grand bien, car Rosalind est une femme fragile qui n’a pas totalement tiré un trait sur son passé.
Minette Walters nous offre avec « Cuisine sanglante » un très bon polar tellement plausible que j’ai eu l’impression de lire un livre sur un réel fait-divers tant les rebondissements sont crédibles. Ce n’est pas difficile : une fois que j’ai commencé sa lecture, il m’a été pratiquement impossible de m’arrêter. Je me suis questionnée en même temps que Rosalind sur ce qui a réellement pu se passer et j’ai eu également comme elle beaucoup de compassion pour Olive. Bref, un roman dont je ne suis pas prête d’oublier et que je ne peux que vous recommander.

« La discrétion est la meilleure des vertus. »

« La beauté protège des sentiments négatifs que suscitent le rejet et la solitude. »

« La vraie haine tout comme le véritable amour sont des sentiments dévorants. »

« La haine, comme l’amour, parle avec le corps. »

« La violence dans la vie quotidienne nait souvent de circonstances des plus banales. »

« On peut berner quelqu’un tout le temps et tout le monde de temps en temps… »

« On ne peut pas haïr ce que l’on a pas aimé. »

« La plupart des criminels sont en temps ordinaire des gens parfaitement agréables. »

« La rancune s’accorde rarement avec la raison. »

« L’instinct vaut parfois mieux que les preuves écrites. »

« J’ai horreur qu’on se moque de moi. Je préfère être celle dont on a peur, c’est tellement plus facile. Au moins, on vous respecte. »

« On s’aperçoit d’un fait, et d’innombrables détails, qui semblaient n’avoir aucun sens jusque-là, s’ajustent soudain. »

Surface – Olivier Norek

Noémie Chastain, capitaine en PJ parisienne, blessée en service d’un coup de feu en pleine tête, se voit parachutée dans le commissariat d’un village perdu, Avalone, afin d’en envisager l’éventuelle fermeture.
Noémie n’est pas dupe : sa hiérarchie l’éloigne, son visage meurtri dérange, il rappelle trop les risques du métier… Comment se reconstruire dans de telles conditions ?
Mais voilà que soudain, les squelettes des enfants disparus vingt-cinq ans plus tôt, enfermés dans un fût, remonte à la surface du lac d’Avalone, au fond duquel dort une ville engloutie que tout le monde semble avoir voulu oublier…

Editions Pocket 2020 – 389 pages

Mon avis : Deuxième livre d’Olivier Norek que je lis et encore une fois j’ai beaucoup aimé. J’ai toute de suite apprécié Noémie tant son caractère nous est bien dépeint et colle parfaitement avec ce qu’elle a vécu.
L’ambiance d’Avalone est quant à elle mystérieuse et on ressent assez vite que certains habitants cachent quelques chose mais sans savoir quoi exactement. Ainsi, j’ai pris un véritable plaisir à suivre Noémie dans son enquête avec ses nouveaux collègues, dans laquelle les révélations et les rebondissements sont nombreux. J’ai aimé aussi la voir évoluer petit à petit psychologiquement et moralement après le drame qui lui est arrivé.
L’intrigue est tellement prenante et crédible que j’ai eu du mal à faire des pauses au cours de ma lecture. De plus, le dénouement est inattendu et ne pouvait pas être mieux recherché.
Pour conclure, c’est un policier à la « cold case » que je ne peux que vous recommander et dont je n’oublierai pas de sitôt.

« Le courage, c’est une qualité. La témérité, c’est une faiblesse. »

Ils en parlent :
Tu vas t’abîmer les yeux, Collectif polar, Killing79, Encore un livre, La Papivore, Mes échappées livresques, L’Œil noir, Les petites lectures de Maud