
« On a tué mes enfants ! » hurle Diane Downs en se précipitant aux urgences.. Un homme brun aux cheveux longs l’a menacée d’une arme, a tiré sur elle, ses deux filles et son fils. Le petite Cheryl succombe peu après à ses blessures, les pronostics médicaux pour Christie et Danny ne sont guère optimistes : ils seront sans doute handicapés à vie.
Devant ce crime révoltant, la police se lance à la poursuite du mystérieux suspect. Dans une Amérique transportée d’indignation, seul Fred Hugi, un procureur zélé, ose envisager un scénario improbable, de ceux qui soulèvent le cœur et suscitent l’incrédulité générale… La ravissante, l’adorable Diane Downs serait-elle une Médée des temps modernes, capable de reprendre la vie autant que de la donner ?
Ann Rule, ancien inspecteur des forces de l’ordre de Seattle, forme des policiers et collabore à la traque des serial killers. Elle nous entraîne ici dans le gouffre terrifiant des noirceurs de l’âme humaine.
Editions Le Livre de Poche 2005 – 610 pages
A savoir : Ann Rule, ancienne policière, elle a écrit des romans policiers « vrais », connus en anglais sous le terme générique true crime stories.
« On a tué mes enfants » est un essai sur une véritable affaire policière qui retrace l’histoire de Diane Downs, condamnée pour infanticide après la nuit du drame survenu en 1983.
Mon avis : Premier livre et certainement pas le dernier que j’ai lu d’Ann Rule. Déjà le fait que cela relate d’une histoire vraie a attisé fortement ma curiosité. La construction du livre est vraiment très bien car on suit les enquêteurs chargés dans cette affaire : ils piétinent pour trouver des preuves concrètes afin d’arrêter Diane Downs. On apprend aussi beaucoup sur la personnalité de cette dernière, sur son état psychologique et sur son enfance entre autres.
J’ai ressenti beaucoup de peine sur ce qu’ont enduré les enfants de Diane Downs, notamment la plus âgée : Christie, qui elle seule peut témoigner sur ce qui s’est passé cette nuit de 1983.
C’est un récit vraiment très bien écrit et intéressant, et bien qu’il contienne pas moins de six cent pages, à aucun moment je me suis ennuyée à sa lecture.
La partie du procès est très bien explicite notamment sur la tension qui y régnait à ce moment-là mais aussi sur le comportement des témoins et de Diane Downs. Chaque faits et gestes nous sont décrits.
Bref, lire « On a tué nos enfants » c’est se plonger dans une investigation policière du début à la fin et espérer avec les policiers qu’ils réussiront à faire emprisonner la coupable.
« Tout détective sait qu’un meurtre qui ne se solde pas par une arrestation dans les vingt-quatre ou quarante-huit heures reste souvent non résolu, les chances diminuant au fil des jours. »
« Tous nos souvenirs sont imparfaits, déformés par la perception subjective. Ce qui est arrivé à moins d’importance que ce dont nous nous souvenons. »
