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La Marque de Windfield – Ken Follett

En 1806, plusieurs élèves de collège de Windfield sont les témoins d’un accident au cours duquel un des leurs trouve la mort. Mais cette noyade est-elle vraiment un accident ? Les secrets qui entourent cet épisode vont marquer à jamais les destins d’Edward, riche héritier d’une grande banque, de Hugh, son cousin pauvre et réprouvé, de Micky Miranda, fils d’un richissime Sud-Américain.
Autour d’eux, des dizaines d’autres figures s’agitent dans cette société où les affaires de pouvoir et d’argent, de débauche et de famille, se mêlent inextricablement derrière une façade de respectabilité…

Editions Le Livre de Poche 1998 – 626 pages

Mon avis : Même si l’intrigue est bien différente de « Le pays de la liberté » de cet auteur, j’ai aimé retrouvé le style de sa plume.
Ken Follett nous plonge donc dans la fin du XIXe siècle où affaires de pouvoir et d’argent sont au centre de ce récit. Bien que je n’ai pas de connaissance sur le monde de la banque avec ses profits etc… j’ai néanmoins trouvé ce récit très passionnant par le fait qu’il y a des complots, des mensonges, des mariages arrangés et aussi une belle histoire d’amour en fond.
Quant aux personnages, leur caractère nous est tellement bien dépeint qu’il y en a donc que l’on déteste et d’autres que l’on apprécie vraiment.
Il y a une scène vers la fin, sur le sort d’un des mauvais protagonistes, qui m’a fait sourire. Pour ce qui est du dénouement, il est réussi même si pas inattendu mais c’est ce que j’attendais.
Pour conclure, même si ce roman n’est pas un coup de cœur, il s’en approche tout de même sauf qu’en comparaison, j’ai apprécié davantage « Le pays de la liberté ».


« Le monde est plein de pauvres qui comprennent que l’amour et l’amitié comptent plus que la richesse. »

On en parle aussi chez :
Maggie

Promenez-vous dans les bois… pendant que vous êtes encore en vie – Ruth Ware

Il était une fois une maison en verre perdue au fond des bois. Quatre filles. Un garçon.
Et une future mariée.
Qui se mirent à jouer à « Action ou Vérité ».
La Vérité ? Un mensonge
L’Action ? Un meurtre
L’invitation arrive un matin dans sa boîte mail.
Dix ans que Nora ne l’a pas vue, et pourtant, elle se rend à cet enterrement de vie de jeune fille, d’une ex-amie devenue une inconnue.
Une seule certitude : la pire erreur de sa vie.

Editions Fleur Noir 2016 – 377 pages

Mon avis : J’ai trouvé le début un peu longuet car j’avais hâte de savoir ce qui allait se passer à ce fameux enterrement de vie de jeune fille. Une fois que l’on est plongé dans cette maison en verre, on ressent une ambiance oppressante qui monte crescendo, où tout le monde peut être coupable de ce qui va arriver sans que l’on sache encore quoi, car le coup fatal arrive au moment où l’on s’y attend plus.
Entre temps, nous suivons également Nora qui est à l’hôpital essayant de se remémorer ce qui s’est déroulé car elle a un trou de mémoire. Ainsi, on s’interroge si elle est coupable ou innocente. D’ailleurs, elle fait une suspecte idéale auprès de la police.
Ruth Ware nous offre un policier vraiment bien écrit et qui se lit vite. Bien que je n’ai pas forcément trouvé l’intrigue bien originale, il y a quand même certains rebondissements qui nous donnent envie de connaître le dénouement… dénouement qui est plus ou moins inattendu.
Pour conclure, j’ai passé un bon moment de lecture même si je doute tout de même de me souvenir de celle-ci longtemps car dans le genre, il y a quand même mieux.

« Parfois le cerveau efface des évènements que nous ne sommes pas prêts à gérer. C’est un mécanisme de défense. »

Le meurtre de Roger Ackroyd – Agatha Christie

Cela fait tout juste un an que le marie de Mrs Ferrars est mort. D’une gastrite aigüe. Enfin, c’est ce qu’il semble. Après tout, les symptômes de l’empoissonnement par l’arsenic sont presque les même…
Hier, Mrs Ferras est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche…
Et puis, aujourd’hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n’est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s’entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire… Non, ce n’est pas possible… En tout cas, ce n’est pas si simple…

Editions La Librairie des Champs-Elysées (le club des masques) 1987 – 250 pages

Mon avis : Hercule Poirot a décidé de passer sa retraite à King’s Abbot où il cultive des citrouilles. Son voisin n’est qu’autre que le docteur Sheppard qui a découvert le corps de Mr Ackroyd. Ainsi, lorsque la nièce du défunt demande à Hercule Poirot de trouver l’identité du coupable, ce dernier demande au docteur Sheppard de bien vouloir l’assister dans cette enquête.
C’est alors, que l’on suit le duo Poirot et Sheppard dans cette intrigue sachant que tous les proches de Mr Ackroyd avaient quelque chose à gagner avec son décès.
Encore une fois, Hercule Poirot m’a impressionné par le travail de ses cellules grises et comme à son habitude, il ne dévoile pratiquement rien de ses conclusions et pensées. J’ai essayé de deviner qui pouvait bien être le coupable et quand le verdict est tombé, j’ai été très surprise et pourtant avec les déductions de notre cher détective, c’est cohérent et tout concorde.
« Le meurtre de Roger Ackroyd » est une très belle enquête bien ficelée avec laquelle j’ai passé un très bon moment distrayant en compagnie d’Hercule Poirot.
Pour conclure, ce titre se rajoute à ma liste de mes préférés de la série d’Hercule Poirot d’Agatha Christie.

« Tout est simple si vous groupez méthodiquement les faits. »

« On a vu des gens agir comme des coupables, alors qu’ils étaient parfaitement innocents. »

Ils en parlent aussi :
Pourquoi s’ennuyer, Keisha, She reads a book, Mon coin lecture, Violette, Entre les pages, Sur mes brizées

Partir – Tina Seskis

Un mari apparemment charmant. Un fils adorable. Une maison ravissante. Emily Coleman est une femme comblée. Pourtant, un beau matin, elle prend le train pour Londres, bien décidée à tout laisser derrière elle. C’est désormais sous l’identité de Catherine Brown qu’elle partage un appartement miteux avec des colocataires et occupe un travail sans avenir.
Elle n’aspire désormais qu’à une seconde chance. Mais qu’est-ce qui a pu la pousser à abandonner une vie qui semblait si parfaite ? Quel est ce secret qu’elle protège avec tant de force ?

Editions Pocket 2016 – 425 pages

Mon avis : Dès les premières pages, nous suivons Emily qui quitte son domicile conjugal et qui change d’identité sans que l’on comprenne pourquoi. Est-ce en lien avec sa sœur jumelle ? bref, j’ai essayé de deviner la raison et quand celle-ci est révélée soudainement, cela m’a fait un coup tant je m’y attendais pas du tout. Il faut dire que je n’ai pas trouvé que l’autrice ai laissé des indices au lecteur pour qu’il devine la cause de la fuite d’Emily.
Bien que l’intrigue comporte quelques passages longuets, qui sont dû notamment à des répétitions sur les pensées et remords d’Emily, elle reste tout de même très haletante au point où j’ai presque lu ce livre d’une traite.
En ce qui concerne maintenant mon ressenti vis-à-vis d’Emily et bien, difficile à dire car tant que je ne savais pas pourquoi elle avait tout plaqué pour se reconstruire une nouvelle vie, j’avais une certaine distance avec elle et donc pas vraiment d’attache mais, ensuite quand la cause de son départ est enfin dévoilée, j’ai eu de la compassion pour elle et en même temps je l’ai trouvé plus ou moins égoïste dans sa décision car il faut dire qu’elle a un mari adorable.
Pour conclure, c’est un roman qui tient en haleine et qui est émouvant par la cause du départ d’Emily qui nous est révélée comme ça, d’un coup, sans que l’on s’y attende. Bref, ce n’est peut-être pas un coup de cœur mais l’histoire est marquante !

Ils en parlent :
Keisha, Collectif Polar

Villette – Charlotte Brontë

Lucy Snowe, une jeune Anglaise qui se destine à l’enseignement, embarque un jour pour la sombre Villette, capitale du royaume de Labassecour. Sans connaître un mot de français, elle échoue dans un pensionnat de jeunes filles tenu par l’étrange Mrs Beck, qui l’engage comme institutrice.
Plongée dans cet univers inconnu, en butte aux colères de M. Paul, le professeur d’arithmétique, Lucy peine à trouver sa place. Déracinée, mais rebelle et orgueilleuse, elle fait l’amère expérience de la solitude. Quand ressurgit dans sa vie le séduisant Graham Bretton, symbole de bonheurs enfuis, l’espoir semble enfin luire. Mais la voilà déjà en proie à une passion aussi neuve qu’inattendue : l’inavouable attrait qu’exerce sur elle M. Paul, homme plus sensible qu’elle ne croyait, qui a si déceler ses qualités…
Le rêve de Charlotte Brontë était d’ouvrir une école avec ses sœurs. C’est dans ce but qu’elle s’était exilée à Bruxelles, pour y enseigner l’anglais en échange d’une formation. Expérience à la fois exaltante et désespérante, que l’aînée des Brontë transposera dans ce roman tourmenté, publié deux ans après sa mort.

Editions Archipoche 2013 – 600 pages

Mon avis : Ce livre a beau être un pavé puisqu’il comporte un peu plus de sept cents pages, je ne lui ai jamais trouvé de longueur.
« Villette » est un roman très passionnant dont la psychologie des personnages nous est très bien dépeinte ainsi que l’époque avec ses religions.
L’héroïne Lucy Snowe est une femme libre dont elle donne l’impression que rien ne l’atteint mais, son rapprochement avec M. Paul nous dévoile petit à petit une toute autre femme.
Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce roman c’est que la narratrice, Lucy Snowe, s’adresse directement à nous lecteurs ainsi, c’est comme si elle nous racontait son passé et se confiait d’une certaine manière à nous.
L’écriture de Charlotte Brontë bien qu’elle soit parfois caustique, elle est néanmoins très belle et nous met toute de suite dans l’ambiance et nous interroge aussi sur certaines choses essentielles de la vie. A travers Lucy Snowe, elle nous fait plus apprécié certains personnages que d’autres, n’hésitant pas à donner son point de vue sur des faits et gestes sur tel ou tel protagoniste.
Ainsi, M. Paul que j’avais du mal à cerner au début m’a paru au fil des pages, être une personne vraiment respectable et généreux, cela est expliqué par le fait qu’on découvre une autre facette de lui au fur et à mesure qu’il se rapproche de Lucy.
Pour conclure, j’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman et la plume de l’autrice est vraiment superbe. Bref, c’est un véritable coup de cœur que je ne suis pas prête d’oublier.

« Il est des gens devant lesquels nous reculons instinctivement, que nous éviterions très volontiers si la raison ne nous obligeait à reconnaître que ce sont de très braves gens et il en est d’autres, par contre, dont les défauts son évidents et que nous aimons fréquenter, comme si vivre dans leur ambiance nous faisait du bien. »

« Il est des caractères humains, caressants, pleins de vie et joyeux, dans l’ambiance sympathique desquels il fait bon vivre quand on souffre de dépression – tout comme il est bon de se baigner dans la chaleur de midi lorsqu’on est affaibli physiquement. »

« Il convient de temps en temps de regarder les choses en face – de vérifier la comptabilité de sa vie et de régler ses comptes. »

Ils en parlent :
Maven Litterae, Keisha

La Maison des oubliés – Peter James

Le déménagement dans ce manoir charmant, en haut de la colline, devait être le point de départ pour une nouvelle vie. Après des années passées dans la banlieue de Brighton, Ollie Harcourt ne pouvait rêver mieux qu’une existence paisible à la campagne. Le reste de la famille suit d’un pas hésitant, mais ne rechigne pas pour autant à cette nouvelle aventure.
Cependant, peu après leur installation, des scènes étranges se déroulent dans la maison.
Des ombres apparaissent, les animaux domestiques se comportent de manière bizarre et plusieurs accidents, plus déroutants les uns que les autres, ont lieu.
Bientôt, Ollie n’a plus de doute : leur présence n’est pas vraiment souhaitée. Quelqu’un semble même prêt à tout pour les expulser de là… à n’importe quel prix.

Editions Pocket 2020 – 400 pages

Mon avis : Bien que l’histoire m’a semblé pas très originale dans le genre, j’ai tout de même lu ce roman d’une traite. Il faut dire que la plume de l’auteur qui est très dynamique y est pour beaucoup et que le mystère est quand même bien présent et que l’ambiance de la maison est un peu terrifiante.
Aussi, plus j’avançais dans la lecture et plus je m’interrogeais sur la psychologie de Ollie car même si sa femme et sa fille sont aussi témoins de certaines choses inexplicables dans la maison, il y a néanmoins certains faits que seul Ollie aurait pu faire.
Même si je me suis doutée plus ou moins de la tournure qu’allait prendre le dénouement, j’ai été ravie de constater que celui-ci a bien été construit et donc je ne pouvais pas espérer mieux.
Pour conclure, « La Maison des oubliés » est un roman très addictif sans temps morts avec lequel j’ai passé un très bon dimanche de lecture et qui me donne envie de lire d’autres livres de cet auteur.

Ils en parlent :
Light and Smell, La Papivore, Vingt et une pages, L’Œil Noir

Cuisine sanglante – Minette Walters

« D’où provenait la fascination qu’exerçait Olive Martin ? Du spectacle grotesque de son mètre cinquante-cinq pour quelque cent vingt kilos ? De sa sinistre notoriété ? De la répulsion qu’elle inspirait ? Elle avait débité sa mère et sa sœur en morceaux qu’elle avait rassemblés sur le sol de la cuisine en une composition abstraite sanguinolente. L’énormité du crime, jointe à l’impression terrifiante que sa silhouette apocalyptique avait produite sur les membres du tribunal lui avaient valu une condamnation à perpétuité. Le crime mis à part, ce qui rendait son cas exceptionnel, c’était qu’elle avait plaidé coupable et même refusé de se défendre. »
Dès sa première rencontre avec Olive Martin, Rosalind Leigh, qui a accepté non sans dégoût d’écrire un livre sur elle, a le sentiment que la meurtrière obèse n’est pas coupable. Mais alors pourquoi ces aveux ? Qui protège-t-elle ? Et pourquoi ?

Editions Pocket 1999 – 348 pages

Mon avis : Quand l’histoire débute, Olive Martin est déjà en prison tandis que Rosalind Leigh, doit se remettre à écrire un livre et son sujet serait donc sur la prisonnière.
Dès la première rencontre entre Olive et Rosalind, cette dernière entrevoit toute de suite que quelque chose cloche car Olive n’est pas du tout « un monstre » comme on l’a désigne depuis son inculpation bien au contraire, elle paraît intelligente et n’a pas le profil pour avoir tué sa mère ni sa sœur. Ainsi, Rosalind va mener l’enquête et questionner toutes les personnes qui ont approché de loin ou de près Olive. C’est alors que de révélations en révélations, elle va peu à peu comprendre ce qui a pu se produire ce fameux jour où les corps ont été retrouvés. Elle va par la même occasion faire de belles rencontres, dont une qui risque de chambouler sa vie pour son plus grand bien, car Rosalind est une femme fragile qui n’a pas totalement tiré un trait sur son passé.
Minette Walters nous offre avec « Cuisine sanglante » un très bon polar tellement plausible que j’ai eu l’impression de lire un livre sur un réel fait-divers tant les rebondissements sont crédibles. Ce n’est pas difficile : une fois que j’ai commencé sa lecture, il m’a été pratiquement impossible de m’arrêter. Je me suis questionnée en même temps que Rosalind sur ce qui a réellement pu se passer et j’ai eu également comme elle beaucoup de compassion pour Olive. Bref, un roman dont je ne suis pas prête d’oublier et que je ne peux que vous recommander.

« La discrétion est la meilleure des vertus. »

« La beauté protège des sentiments négatifs que suscitent le rejet et la solitude. »

« La vraie haine tout comme le véritable amour sont des sentiments dévorants. »

« La haine, comme l’amour, parle avec le corps. »

« La violence dans la vie quotidienne nait souvent de circonstances des plus banales. »

« On peut berner quelqu’un tout le temps et tout le monde de temps en temps… »

« On ne peut pas haïr ce que l’on a pas aimé. »

« La plupart des criminels sont en temps ordinaire des gens parfaitement agréables. »

« La rancune s’accorde rarement avec la raison. »

« L’instinct vaut parfois mieux que les preuves écrites. »

« J’ai horreur qu’on se moque de moi. Je préfère être celle dont on a peur, c’est tellement plus facile. Au moins, on vous respecte. »

« On s’aperçoit d’un fait, et d’innombrables détails, qui semblaient n’avoir aucun sens jusque-là, s’ajustent soudain. »

Les mots entre mes mains – Guinevere Glasfurd

Helena Jans van der Strom n’est pas une servante comme les autres. Quand elle arrive à Amsterdam pour travailler chez un libraire anglais, la jeune femme, fascinée par les mots a appris seule à lire et à écrire. Son indépendance et sa soif de savoir trouveront des échos dans le cœur et l’esprit d’un homme qu’elle rencontre alors : le philosophe René Descartes.
Mais dans ce XVIIe siècle d’ombres et de lumières, leur liaison pourrait les perdre. Descartes est catholique, Helena protestante. Il est philosophe, elle est servante. Que peut être leur avenir ?
En dévoilant cette relation avérée et néanmoins méconnue, Guinevere Glasfurd dresse le portrait d’une femme lumineuse et nous offre un récit poignant qui nous plonge dans les Pays-Bas du « Siècle d’or », à la manière de La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier.

Editions Le Livre de Poche 2020 – 448 pages

Mon avis : A travers ce roman qui nous relate une histoire vraie mais méconnue, l’autrice nous dépeint la condition de la femme au XVIIe siècle et aborde également les travaux de Descartes ainsi, on apprend davantage sur ce philosophe.
La relation qui unit Helena et Descartes est passionnante mais au fil du temps et avec l’arrivée de leur fille, celle-ci devient complexe car ce dernier ne peut pas prendre de risque à ce que leur histoire se sache. Ainsi, on ressent la solitude que vit Helena tandis que Descartes ne semble pas s’en préoccuper : celui-ci semble ne vivre que pour son travail, même si bien sûr il tient à sa fille et à Helena.
« Les mots entre mes mains » c’est aussi un récit d’apprentissage à l’écriture et aux mots ce qui est passionnant notamment : il y a un passage très intéressant sur le choix d’une plume et la manière d’écrire avec.
De plus, l’ambiance des Pays-Bas, d’Amsterdam entre autres nous est bien décrite du coup c’est vraiment dépaysant puisque l’on se représente certains paysages et lieux.
Aussi, à la fin du livre, nous avons quelques pages nous expliquant cette relation entre Descartes et Helena avec les preuves qu’a trouvé l’autrice et ce qu’elle a pu ensuite en déduire pour écrire son roman.
Pour conclure, c’est une histoire vraiment passionnante qui se lit très vite et dont je ne peux que vous recommander de lire.

« Même le néant possède une forme. Il est ce qui a existé, ce qui aurait pu advenir. »

« Les circonstances de la vie nous entraînent dans des directions inattendues. »

« Comme les pièces de monnaie, les promesses brillent d’autant plus qu’elles sont neuves. »

« Un encouragement, une rencontre fortuite, une conversation – il y a tant de façons de mettre une existence en mouvement. »

« Les livres ont de la force. Ils ont des conséquences. »

Nom auteur en G

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Les mots de Mahault


Histoire de ma vie – Charles Chaplin

Charlie Chaplin… A travers son personnage légendaire de Charlot, il a tout donné au public : les émotions les plus pures, rires et pleurs mélangés, les plus folles, les plus déconcertantes !
Ici c’est lui-même qu’il livre dans une autobiographie riche de surprises et de découvertes sur cet homme dont on croyait tout connaître !
Son enfance à la Dickens dans les faubourgs londoniens, ses débuts parisiens, sa lumineuse carrière mêlée à l’âge d’or d’Hollywood, ses découvertes géniales de mise en scène, ses fabuleuses rencontres : Einstein, Wells, Cocteau, Churchill…
Une vie virevoltante, une confession tendre et vraie où Charlot nous ravit plus que jamais, car ici il joue son plus beau rôle : celui d’un homme fort et fragile qui se dévoile avec la pudeur des grands.

Editions Pocket 1989 – 595 pages

Mon avis : J’ai beaucoup apprécié cette autobiographie car Charlie Chaplin se livre à ses lecteurs avec une certaine sincérité. On ressent à quel point il était courageux malgré une enfance quelque peu difficile, il a toujours été optimiste.
Il a réussi à garder le succès avec ses films muets face au début des films parlant grâce à son talent et à son obstination.
C’est aussi quelqu’un qui a connu pas mal de déceptions en amour jusqu’au jour où il trouve enfin la femme de sa vie.
De plus, l’Amérique finit par lui jeter des bâtons dans les roues soi-disant à cause d’un de ces films, du fait qu’il ne prenne pas la nationalité américaine et aussi parce qu’il n’est pas pour un parti politique plus qu’un autre. Car Charlie Chaplin c’est avant tout quelqu’un qui appréciait l’être humain peu importe de quel parti il est, il s’attache avant tout à la connaissance et à la personnalité d’autrui.
Ainsi, on se rend compte à quel point Chaplin était un être à part entière et qu’il a toujours été plus apprécié que détesté. C’est un homme que l’on découvre au début un peu mélancolique mais qui à la fin vit le bonheur en Suisse avec sa famille dont il profite.
Ce qui m’a plu aussi ce sont toutes ses rencontres avec des personnalités célèbres dont il nous livre ici certaines de ses discussions avec elles. D’ailleurs, sa rencontre avec Cocteau m’a bien fait sourire et celle avec H.G. Wells est très intéressante.
Son autobiographie c’est aussi évidemment l’histoire du cinéma qui nous est contée et de manière passionnante.
Pour conclure, j’ai pris certes un certain temps à lire cette autobiographie de presque six cent pages mais j’ai pris plaisir à en savoir plus sur Charlot et la manière dont c’est écrit ne manque pas d’intérêt, ça a même un côté philosophique avec toujours une petite morale qui pousse à la réflexion.

« La jeunesse toutefois constitue un extraordinaire élément d’optimisme, car elle sent d’instinct que l’adversité n’est que temporaire et qu’une période continue de malchance est tout aussi improbable que le sentier tout droit et étroit de la vertu. Dans un cas comme dans l’autre, il doit bien finir par y avoir un tournant. »

« Dans toute comédie, l’attitude à prendre est extrêmement importante mais il n’est pas toujours facile d’en trouver une. »

« Mon personnage apportait quelque chose de différent, les Américains ne le connaissaient guère, et moi non plus d’ailleurs. Mais, avec mon costume, j’avais l’impression qu’il était une réalité, une créature vivante. A vraie dire, il faisait jaillir en moi toute sorte d’idées folles dont je n’aurai jamais rêvé avant d’être déguisé et maquillé en vagabond. »

« L’erreur de nombreux acteurs qui ont du succès, c’est de vouloir se faire voir et admirer : ça ne fait que détruire les illusions ! »

« Le froid, la faim et la honte née de la pauvreté sont plus susceptibles d’affecter la psychologie. »

« Cela peut paraître prétentieux, mais le burlesque exige une psychologie plus stricte. »

« Des journalistes m’ont demandé comment me viennent les idées de mes films et jusqu’à ce jour, je n’ai jamais pu leur répondre de façon satisfaisante. Au long des années, j’ai découvert que les idées vous viennent quand on éprouve un désir intense d’en trouver ; l’esprit devient ainsi une sorte de tour de guet d’où l’on est à l’affût de tout incident susceptible d’exciter l’imagination : de la musique, un coucher de soleil peuvent donner une image à une idée. »

« L’élimination après l’accumulation, c’est ainsi qu’on peut découvrir ce qu’on veut. »

« Pour moi, les savants et les philosophes sont des romanciers sublimes et qui canalisent leurs passions dans une autre direction. »

« Il y a plus de faits et de détails valables dans les œuvres d’art qu’il y en a dans les livres d’histoires. »

« L’obstination est le chemin de la réussite. »

« Quand un monde de déceptions et d’ennuis s’abat sur vous, si l’on ne s’abandonne pas au désespoir, on se tourne soit vers la philosophie, soit vers l’humour. »


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De pierre et de cendre – Linda Newbery

Lorsque, par un soir brumeux de 1898, le jeune peintre Samuel Godwin pousse les grilles de la propriété de Fourwinds, il est immédiatement envoûté. Engagé pour enseigner l’art aux deux filles de Mr Farrow, il ignore encore que cette luxueuse demeure sera pour lui lé décor de ses plus belles peintures. Intrigué par la personnalité ombrageuse du maître des lieux, séduit par les jeunes demoiselles, Marianne et Juliana, désarçonné par Charlotte Agnew, leur gouvernante et dame de compagnie, Samuel comprend vite que le raffinement du décor et des êtres dissimule de bien sombres mystère et que le vent souffle pour mieux balayer les cendres d’un passé scandaleux…

Editions Le Livre de Poche 2009 – 380 pages

Mon avis : Avec ce roman, Linda Newbery nous plonge à merveille dans la bourgeoisie anglaise du XIXème siècle. J’ai aimé le décor qui nous est dépeint ainsi que tous les protagonistes sauf Mr Farrow au fil des pages.
On devine assez vite qu’un certain mystère plane sur cette famille et donc à travers les chapitres qui alternent entre la narration d’Agnès et celle de Samuel, l’intrigue nous révèle bien des secrets sur ce que vivent et endurent les filles de Mr Farrow. Ces révélations inattendues pour ma part, sont parfois terribles et apportent une émotion certaine au récit.
Ainsi Marianne, Juliana et Charlotte qui ont un tempérament différent, m’ont paru être des jeunes filles courageuses. Quant à Samuel, je l’ai trouvé très mature pour ses vingt-et-un ans et aussi indispensable pour ces jeunes sœurs.
« De pierre et de centre » c’est aussi des jolis passages sur la sculpture et la peinture. Cela apporte un certaine charme à l’histoire.
De plus, ce qui m’a beaucoup plu dans ce roman c’est la plume de l’autrice, elle m’a fait penser à celle de Jane Austen et d’autres auteurs de cette époque.
Pour conclure, c’est un livre qui une fois commencé, je me suis laissé transporter dans cette ambiance gothique et sentimentale. Et la fin ! quel plaisir de découvrir ce que sont devenus ces personnages bien des années après !

« L’esprit peut produire des terreurs capables d’éclipser le monde matériel. »

« Admirer est une chose, envier, c’est tout différent. »

« L’esprit de compétition n’est-il par nécessaire à qui veut développer ses dons ? »

« L’esprit humain est un mystère. »

Ils en parlent :
Charlotte Parlotte, Mon coin lecture