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Le lit d’Aliénor – Mireille Calmel

En 1137, Loanna de Grimwald, quinze ans, arrive à Poitiers à la cour d’Aliénor, duchesse d’Aquitaine, qui a son âge. Elle est chargée de gagner son amitié et de la persuader d’épouser un jour Henri, le tout jeune héritier du trône d’Angleterre.
Aliénor a un tempérament de feu et une sensualité ardente ; dès douze ans, elle a séduit son oncle qui l’a initiée à l’amour. Loanna va devenir pour la jeune duchesse une amie plus que tendre mais va voir ses plans contrariés par le mariage d’Aliénor à Louis VII, le roi de France. Elle ne l’en suit pas moins à la cour de France où la reine ne se satisfait pas d’un terne mari qui ne parvient pas à la rendre « grosse ».
Les deux amies vont connaître bien des intrigues et de fiévreuses amours.
Ce palpitant roman retranscrit avec un étonnant sens de la vérité la vie quotidienne des femmes à l’époque médiévale. Mais il illustre aussi avec une force convaincante leurs combats pour affirmer leur autonomie dans un monde dominé par les hommes, dur et souvent cruel.

Editions France Loisirs 2001 – 544 pages

Mon avis : Bien qu’au début de ce roman, j’ai été un peu perdue par tous ces personnages et les clans, j’ai finalement fini par tout retenir en avançant dans ma lecture.
J’ai trouvé que le caractère ainsi que le physique des différents protagonistes sont très bien dépeints. Je me suis ainsi beaucoup attachée pour nombre d’entre eux et plus en particulier à Loanna, cette jeune femme dotée de magie, qui est fidèle, attachante et dévouée.
Ce récit c’est aussi de nombreuses intrigues amoureuses, des personnes qui malheureusement meurent sans que l’on s’y attende, bref beaucoup de choses qui rendent cette lecture très addictive.
On apprend aussi à mieux connaître cette période historique qu’était le XIIème siècle avec ses conflits, ses intérêts, ses légendes etc… car mise à part Loanna de Grimwald, tous les autres protagonistes ont réellement vécu et donc leur existence nous est contée. Ce qui est très passionnant et instructif.
Bref, je pense que je relirai d’autres livres de Mireille Calmel, d’ailleurs, si vous en avez à me conseiller, n’hésitez pas à m’en faire part.

« Le bien, le mal sont des notions qui varient selon l’interprétation que l’on en fait. »

« Quelle belle vengeance au fond que de piéger ses ennemis avec leurs propres faiblesses ! »

Bouche cousue – Mazarine Pingeot

Pour la première fois, je désire un enfant.
Je fais ce livre pour toi, l’enfant qui viendra un jour, pour que tu échappes aux mots qui ont tissé ma muselière. Il y a des gens, que nous ne connaissons pas, et qui saccagent mes souvenirs. Je dois maintenant les reconstituer pour t’offrir un passé différent des livres d’histoire et des piles de journaux.
Pendant cinquante-huit ans, il n’était pas mon père. Tu trouveras ces cinquante-huit ans autre part. Tu comprendras qu’ils ne m’appartiennent pas. Qu’ils me font concurrence.
Longtemps, j’ai même ignoré l’orthographe exacte de son nom. Comme tout le monde, j’hésitais entre un R ou deux. J’en avais honte, aussi ne pouvais-je demander à ma mère, encore moins à mon père, comment écrire M-i-t-t-e-r-r-a-n-d.
Il ne m’a pas tout raconté. Mais il ne faut pas croire ce que disent les autres. Les autres parlent toujours d’eux.
Mon témoignage à moi est vivant. Et vivant restera ainsi ton grand-père.

Editions Pocket 2006 – 209 pages

Mon avis : Avant de lire ce témoignage, j’ignorai totalement que François Mitterrand avait « une fille cachée » et qu’il a révélé son existence qu’au bout de vingt ans. C’est ainsi, que Mazarine nous raconte son enfance mais aussi son présent, à travers elle nous faisons connaissance de cet ancien Président de la République en tant que père. Bien que Mazarine ne devait pas dévoiler sa véritable identité, elle a eu quand même des beaux moments de partage avec son père, on ressent une certaine complicité entre eux. Mais, pour Mazarine cela a été aussi dur de ne pas révéler qui elle était et donc de vivre en quelque sorte deux vies et du coup, de ne pas pouvoir s’exprimer ouvertement sur les joies qu’elle ressentait envers son père quand il a été élu président, de devoir cacher ce secret envers les autres élèves….
Ce témoignage que j’ai trouvé intéressant et touchant m’a tout de même un peu dérouté à cause de l’écriture de l’autrice que j’ai trouvé alambiquée et froide aussi, ce qui est vraiment dommage. Malgré ce point négatif, je reconnais tout de même que c’est un récit qui vaut la peine d’être lu puisqu’il aborde des sujets importants comme la notoriété, le mensonge, l’identité de soi, la perte d’un enfant et bien d’autres sujets… Quand on termine la lecture de ce livre, on espère qu’une chose : c’est que Mazarine vit enfin dans le bonheur.

« L’enfance laisse des ambiances. »

« Je n’ai jamais pensé pouvoir lui reprocher quoi que ce soit. Aimer, paraît-il, c’est aussi accepter les faiblesses de l’autre. Je ne me suis jamais octroyé le droit de reconnaître des faiblesses à mon père. Sa seule faute en vérité est de n’être plus là. »

On en parle aussi chez :
Lyvres

Le grand voyage de la Marie-Amélie – Olivier Cojan

Nantes, 1741. Simon Levrault n’a pas 25 ans lorsque, jeune chirurgien, il s’embarque à bord de la Marie-Amélie. Ce que les négriers attendent de lui ? Non pas qu’il soigne les esclaves, mais qu’il les « trie ». Entre les bons, ceux qui supporteront la traversée des côtes d’Afrique aux Antilles, et les autres, les mauvais… Commence alors pour lui un « grand voyage » entre trois continents – ce périple triangulaire de la traite où, tour à tour lâche ou courageux, notre docteur se fait le spectateur, humaniste et révolté, le complice malgré lui de l’horreur la plus pure.

Editions Pocket 2021 – 398 pages

Mon avis : Voilà un roman qui aborde très bien ce qu’a été la traite négrière c’est-à-dire le commerce d’esclaves noirs déportés d’Afrique. Ici, l’histoire se déroule dans les années 1741-1742, le narrateur Simon Levrault ne sait pas encore ce qui l’attend quand il est appelé à trier les esclaves. Ainsi, au fil des jours, à bord de la Marie-Amélie, il va se rendre compte de l’horreur qu’endurent ces derniers durant la longue traversée dans l’immensité de la mer. Il va avoir honte d’avoir fait parti de l’équipage des négriers et à côté de cela, il va aussi tomber amoureux d’une africaine, future esclave aussi, qui va malheureusement mourir atrocement.
Ce récit est celui que Simon écrit et que l’on suit en 1760 qui entrecoupe son vécu en 1742. C’est de cette manière que l’on se rend compte à quel point tout cela le hante encore et qu’il se sent mal de ne pas avoir agi, d’avoir laissé ces africains à la merci de Blancs qui les traitent comme des êtres non humains, dépourvus de sentiments.
« Le grand voyage de la Marie-Amélie » est un roman historique bien que fictif, qui ne nous laisse pas indifférent, c’est dur d’admettre que cela a bel et bien existé et là ce livre nous fait prendre conscience de la réalité de cette infamie.

« Les blessures de la désillusion et du dépit sont souvent plus longues à guérir que les plaies du corps, on ne peut ni les cautériser ni les recoudre. »

« On ne fait pas ce qu’on veut avec le vent, en mer, c’est lui qui commande. »

« L’amour est capable de bouleverser l’ordre des choses et du monde. »

Tromper la mort – Maryse Rivière

Pas assez d’eau pour noyer un homme, pas assez de bois pour le pendre, pas assez de terre pour l’enterrer…
Rattrapé par l’âpreté de l’Irlande, le libraire de Montmartre pourra-t-il échapper à son destin ?
Traqué par les polices française et irlandaise, son spectre se fond dans les tourbières, se confond aux brumes, de morfond dans les pubs…
Ombres et lumières des légendes celtiques, mystères de l’âme irlandaise, au cœur de l’action policière.

Editions Fayard 2014 – 373 pages

Mon avis : Yann Morlaix, un tueur, que la police française pensait mort, ressurgit en Irlande : son ADN a été retrouvé sur un corps. Ainsi, le capitaine Damien Escoffier va s’envoler pour l’Irlande afin de mener l’enquête avec la police irlandaise. Là-bas, il va aussi faire connaissance d’Alexia Costa, une jeune femme qui lui parait toute de suite mystérieuse et qui ne le laisse pas indifférent.
Ce roman policier est vraiment dépaysant puisqu’il nous plonge dans de beaux décors d’Irlande et nous dépeint également la mentalité des irlandais.
De plus, la construction qui alterne souvent entre le quotidien de Morlaix et la narration de Damien Escoffier rend la lecture addictive. On s’attache de suite au capitaine Escoffier et à ses coéquipiers en Irlande. Quant à Morlaix, on ressent dès le début que c’est un tueur manipulateur et intelligent mais, on ne connaît pas ses limites et la raison pour laquelle il tue.
« Tromper la mort » est un policier comme je les aime, c’est-à-dire : bien rythmé, qui va droit au but et donc sans temps mort. C’est en quelque sorte une chasse à l’homme. Bref, c’est un roman policier simple et efficace !

« Un psychopathe ne cherche pas à faire parler de lui. Un sociopathe, au contraire, aime la publicité. »


Ils en parlent aussi :
Des livres et moiMot-à-Mots

Absinthe : L’affaire Gouffé – Yann Botrel

Lu dans le cadre de Masse Critique sur Babelio que je remercie.

Le récit romancé de l’enquête sur l’affaire Gouffé, une histoire rocambolesque faite de multiples rebondissements, où se mêlent un huissier à la réputation sulfureuse, un couple d’amants machiavéliques et les premiers pas de la médecine légale à la fin du XIXe siècle.
Un polar historique rythmé, qui retranscrit un fait divers qui a déchaîné les passions, jusqu’aux plus illustres personnages de l’époque, dont Emile Zola.

Editions du Gros Caillou : à paraître le 04/04/2023 – 260 pages

Mon avis : C’est en août 1889 que le corps mutilé de l’huissier Toussaint-Augustin Gouffé fût découvert. C’est alors que commence une enquête bien difficile et avant cela, l’identification du corps a été bien compliquée. Cette affaire a ainsi défrayé la chronique et passionné Emile Zola dont l’auteur lui donne la voix au début et à la fin de ce livre.
Ce fait-divers, dont je n’en avais jamais entendu parler auparavant, est construit sous la forme d’un bon roman policier, ce qui rend le récit très attrayant et bien rythmé.
On apprend très vite que Gouffé était veuf, père de deux filles, volage et bien qu’il était consciencieux en affaires, il fréquentait bon nombre d’escrocs notoires. Ainsi, beaucoup de monde aurait pu vouloir le tuer.
Quand les coupables sont enfin identifiés, leur psychologie nous est alors très bien dépeinte et on se rend compte à quel point ils ont été manipulateurs.
Pour conclure, j’ai vraiment passé un très bon moment avec ce livre, contente d’avoir découvert un des fait-divers qui a marqué la fin du XIXe siècle et qui est en plus très bien écrit sans qu’il y ait des passages longuets qui peut parfois arrivé avec ce genre de récit.

tous les livres sur Babelio.com

Je revenais des autres – Mélissa Da Costa

Philippe a quarante ans, est directeur commercial, marié et père de deux enfants. Ambre a vingt ans, n’est rien et n’a personne. Sauf lui. Quand, submergée par le vide de son existence, elle essaie de mourir, Philippe l’envoie loin, dans un village de montagne, pour qu’elle se reconstruise, qu’elle apprenne à vivre sans lui. Pour sauver sa famille, aussi.
Je revenais des autres est l’histoire d’un nouveau départ. Le feuilleton d’un hôtel où travaillent une bande de saisonniers tous un peu abîmer par la vie. Le récit de leurs amitiés, doutes, colères, rancœurs, et de leurs amours. Le roman des autres, ceux qu’on laisse entrer dans notre vie, ceux qui nous détruisent mais surtout ceux qui nous guérissent.

Editions Le Livre de Poche 2022 – 691 pages

Mon avis : Tout d’abord je tiens à préciser que c’est une amie qui m’a prêté ce livre et donc, j’appréhendais un peu cette lecture car ce n’est pas trop mon genre de prédilection mais, je dois reconnaître que j’ai beaucoup aimé ce roman.
Bien que les premières pages, me laissait distante envers Ambre, c’est une fois qu’elle se retrouve à Arvieux que je l’ai de plus en plus apprécié. Il faut dire aussi que ses proches amis qu’elle va se faire là-bas, Rosalie et Tim, sont très attachants et forment un trio que l’on prend plaisir à suivre.
Ce roman est une hymne à la vie où chaque protagonistes traînent des casseroles et qui s’entraident pour surmonter leur passé. Ainsi donc, j’ai pris un véritable plaisir à les suivre dans un décor montagnard que je me suis bien imprégnée tout au long de ma lecture.
Que ce soit Tim, Rosalie ou bien Ambre, je me suis sentie de plus en plus proche d’eux au fil des pages tant ils sont touchants et crédibles dans leur comportement.
Pour conclure, j’ai vraiment passé un agréable moment, totalement dépaysant, avec ce roman.

Ils en parlent aussi :
Les Paravers de Millina, She reads a book, Mes échappées livresques, Aude bouquine, L’île aux 30 polars, Le Capharnaüm éclairé

L’illusion – Maxime Chattam

Bienvenue à Val Quarios, petite station de ski familiale qui ferme ses portes l’été. Ne reste alors qu’une douzaine de saisonniers au milieu de bâtiments déserts. Hugo vient à peine d’arriver, mais, déjà, quelque chose l’inquiète. Ce sentiment d’être épié, ces « visions » qui le hantent et cette disparition soudaine…
Quels secrets terrifiants se cachent derrière ces murs ? Hugo va devoir affronter ses peurs et ses cauchemars jusqu’à douter de sa raison…
Bienvenue à Val Quarios, où la mort rôde avec la gourmandise d’une tempête d’été.

Editions Pocket 2022 – 544 pages

Mon avis : Dès qu’Hugo arrive à Val Quarios, l’ambiance devient oppressante, on s’imagine très bien le décor de cette station de ski où Hugo va être confronté à d’étranges hallucinations, entre autres. Au fil de ses ressentis, je me suis mise à douter sur son état psychologique car il partage, avec nous lecteur, ce qu’il croit voir et entendre. Quand enfin il trouve une alliée en la personne de Lily, je me suis dis que Val Quarios ne peut être qu’hantée ou bien il y a un tueur parmi les saisonniers. Ainsi, tout comme Hugo on s’interroge sur ce qui se déroule et sur les divers protagonistes, surtout quand une saisonnière est retrouvée morte.
Ce roman de Maxime Chattam est donc très addictif, sans temps morts, on tourne vite les pages tant on veut connaître le dénouement qui est totalement impensable et bien travaillé.
Le seul petit bémol que je peux reprocher dans ce thriller c’est qu’il m’a été impossible de voir Hugo en trentenaire car dans ses réflexions et dans son comportement, il m’a fait plus penser à un adolescent voir à un jeune homme d’à peine vingt ans.

« Il y a des vérités plus effrayantes que l’ignorance. »

Ils en parlent :
Encore un livre, Des livres et moi, She reads a book, La Papivore

Repose-toi sur moi – Serge Joncour

Aurore est une styliste reconnue et Ludovic un ancien agriculteur reconverti dans le recouvrement de dettes. Ils n’ont rien en commun hormis un problème de corbeaux qui ont élu domicile dans la cour de leur immeuble parisien. Elle en a une peur bleue, lui sait comment s’en débarrasser. Cette rencontre improbable les éloignera peu à peu de leur routine et les conduira sur le chemin périlleux de la complicité jusqu’à l’égarement amoureux.

Editions J’ai Lu 2017 – 503 pages

Mon avis : Premier livre de l’auteur que j’ai lu et j’ai bien aimé, pourtant, au premier abord ce n’est pas trop mon genre de lecture, mais là je dois dire que j’ai aimé suivre Ludovic et Aurore dans leur relation naissante. Il faut dire que l’auteur a su rendre ses protagonistes crédibles et attachants et, son écriture étant fluide et sans temps morts cela rend vraiment le roman addictif.
En plus d’être une histoire d’amour, il y a quand même à côté le sujet de styliste, avec l’enjeu de créer son entreprise qui est traité à travers le travail d’Aurore.
Néanmoins, il ne faut pas non plus s’attendre à un « grand roman » car ça reste tout de même du « déjà vu » mais c’est une lecture idéale pour un moment de détente sans prise de tête.
Pour conclure, j’ai passé un agréable moment de lecture malgré que la fin ouverte ne m’ait pas plu, c’est une manière de terminer un livre avec laquelle j’ai toujours du mal.

« Si on se plante on ne se relève pas, à Paris l’échec est une peine à vie. »

« Parfois il n’y a plus que soi pour se réconforter. »

« Parfois, on en vient facilement à douter de soi, surtout quand il s’agit de s’imposer, de s’imposer fermement. »

« Il y a des êtres comme ça, qu’on ressent fortement, et même si on ne les connaît pas, même si ça se passe mal, d’instinct on se sent lié à eux. »

« Quand d’un coup on s’embrasse, c’est que vraiment on n’en peut plus de cette distance, même collés l’un à l’autre on a la sensation d’être encore trop loin, pas assez en osmose, de là vient l’envie de se fondre, de ne plus laisser d’espace. »

« Dans la vie même quand on la conçoit idéale ou grandiose, on se fait toujours rattraper par des problèmes d’intendance, parfois ils se déchaînent, ils s’accumulent et on ne voit plus que ça. »

« On ne sait pas bien comment on apparaît aux autres. »


Ils en parlent :
Krol, Mot-à-Mots, Killing79, Tu vas t’abîmer les yeux

Les morsures de l’ombre – Karine Giebel

Elle est belle, attirante, disponible. Il n’a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre.
A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement.
Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n’est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince…

Editions Pocket 2009 – 279 pages

Mon avis : Le commandant Benoît Lorand se réveille dans une cave, enfermé à l’intérieur d’une cage sans avoir le moindre souvenir de la manière dont il a atterrit dans ce trou à rats. Sa tortionnaire est une certaine Lydia, une belle jeune femme rousse qui a quelques problèmes psychologiques. Apparemment cette dernière lui reproche quelque chose dont Benoît lui affirme en être innocent mais celle-ci ne le croyant pas, a bien décidé de le faire souffrir. De leur côté, les collègues de Benoît peinent à retrouver sa trace.
A travers ce roman policier, Karine Giebel nous offre un récit glaçant car les douleurs que Benoît subit sont juste inimaginables et horribles ainsi, on se demande si son cauchemar va s’arrêter. Quant à Lydia, on la voit de plus en plus sombrer dans la folie et donc devient davantage terrifiante.
A chaque instants, j’ai essayé de comprendre ce qu’a bien pu faire Benoît, s’il disait vrai quand il affirmait être innocent bref, jusqu’au dénouement j’ai été tenu en haleine. D’autant plus que la fin est totalement imprévisible.
Pour conclure, j’ai passé un très bon moment avec ce livre dans lequel il n’y a pas de temps morts et la tension entre Benoît et Lydia monte crescendo.

« On agit mieux lorsque l’on comprend. On lutte plus facilement contre un adversaire dont on cerne la psychologie. »

Ils en parlent :
Les Paravers de Millina, Violette, Tranches de livres

Le Lys rouge – Anatole France

Le Lys rouge (1894) raconte la liaison d’une femme du monde, mariée à un homme politique, avec un artiste. Un voyage à Florence (que symbolise le titre) couronne cette union charnelle et mystique. Bientôt, la jalousie s’insinue dans le cœur de l’amant, qui met fin à la liaison. Ce roman, unique en son genre dans l’œuvre, maintenant réhabilitée et revenue à la mode, d’Anatole France, est partiellement autobiographique, parce qu’il est fondé sur la liaison, d’abord passionnée, de l’auteur avec Mme de Caillavet. Il a voulu écrire un roman psychologique et mondain, où les personnages secondaires sont eux-mêmes inspirés du réel (Choulette est Verlaine) ; un roman charnel, sexuel, aussi, où il n’est retenu que par les limites de la bienséance habituelle à l’époque.

Editions Le Livre de Poche 1964 – 378 pages

Mon avis : L’union qui unit Thérèse Martin-Bellème à son mari est davantage un mariage de convenance que d’amour. Ainsi, elle a déjà un amant Robert Le Ménil qu’elle finit par quitter avant de se rendre à Florence où elle va rencontrer Jacques Dechartre.
L’auteur dont la plume est poétique, nous livre ici un récit très juste sur la jalousie qu’engendre un amour fou et impossible et, sur les sentiments charnels et puissants.
Je n’ai porté aucun jugements sur les protagonistes puisque Thérèse m’a paru sincère dans ses relations avec ses amants et, Robert Le Ménil m’a fait un peu de peine, on ressent sa souffrance de ne plus être aimé par cette dernière. Quant à Jacques Dechartre, bien qu’il va finir malheureux, j’ai eu moins de peine pour lui. Ceci étant dit, je me suis souvent interrogée sur le ressenti du mari de Thérèse car, bien que l’on devine qu’il se doute des ses « aventures », à aucun moments, on nous laisse percevoir ce qu’il a sur le cœur. Est-ce parce qu’il prête plus d’importance à la politique qu’à elle ? je pense que cela doit être la raison.
Pour conclure, même si certains passages sur la politique m’ont un peu ennuyé, j’ai passé un très bon moment de lecture grâce à la plume de l’auteur qui est magnifique et si juste que j’ai été transportée dans cette histoire passionnante et pleine de charme.

« Une action ne prouve rien. C’est la masse des actions, leurs poids, leur somme qui fait la valeur d’un être humain. »

« Mais l’amour doit être un plaisir, et si je n’y trouve pas la satisfaction de ce que vous appelez mes caprices, et de ce qui est mon désir, ma vie, mon amour même, je n’en veux plus, j’aime mieux vivre seule. »

« On est heureux ou misérable d’une idée ; on vit, on meurt d’une idée. »

« C’est le passé, l’obscur passé qui détermine nos passions. Toutes créature humaine est un être différent en chacun de ceux qui la regardent. »