Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer

Bettý – Arnaldur Indridason


Quand j’ai rencontré Bettý, j’ai su que ma vie allait basculer. Elle était magnétique et fatale. J’aurais tout donné pour elle. J’ai même accepté de travailler pour son mari. Mais maintenant c’est moi qui suis derrière les barreaux. Aux de tous, je suis coupable de meurtre. Parce que, si l’amour se joue à trois, il y en a toujours un de trop.



Editions Points 2013 – 236 pages

Mon avis : Dans ce roman, le narrateur nous confie comment il s’est retrouvé en prison, comment Bettý l’a manipulé et à quel point elle est jolie, irrésistible mais dangereuse.
On alterne entre le présent avec les interrogatoires et le passé avec la machination de Bettý qui se dévoile petit à petit jusqu’au dénouement. Ainsi, une fois commencé la lecture de ce récit, il est impossible de s’arrêter car on veut absolument découvrir ce que cette dernière a bien pu faire et pourquoi le narrateur est toujours attaché à elle et que c’est lui qui est en prison.
Aussi, l’écriture de l’auteur est efficace et bien rythmée, il n’y a pas de longues descriptions donc aucun temps morts.
De plus, le fait que le narrateur se confie directement à nous lecteur, on ne peut ressentir qu’envers lui une certaine compassion malgré que l’on peut tout de même douter de son innocence.
Pour conclure, je suis très contente d’avoir enfin découvert Arnaldur Indridason avec ce roman.

« C’est curieux comme il est facile de commettre une erreur lorsqu’on n’est au courant de rien. Ce n’est même pas une erreur, tant qu’on ne se rend compte de rien et que c’est beaucoup plus tard que l’on comprend ce qui s’est passé ; tant qu’on ne regarde pas en arrière et qu’on ne voit pas comment ni pourquoi tout cela s’est produit. »

« Une question innocente peut recéler tellement de facettes différentes. »

« Réfléchir est une chose, passer à l’acter en est une autre. »

« Personne ne doit essayer d’être autrement qu’il est. »

Nom en I



Ils en parlent aussi :
IngannmicPietroCathuluKrolKilling79En tournant les pages

Elma – Eva Björg Ægisdóttir

Elma ne pensait pas revenir un jour habiter à Akranes, sa ville natale. Affectée au poste de police local, cette ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavik a fui une histoire d’amour qui l’a laissé en miettes. Lorsque le cadavre d’une femme est retrouvé gisant au pied d’un phare, de terribles secrets pourraient bien ressurgir du passé… Dans ce petit bourg islandais à l’atmosphère oppressante, le salut viendra-t-il pour Elma de son collègue Saevar ?

Editions Points 2022 – 384 pages

Mon avis : Voilà un polar islandais, sans temps morts, qui m’a tenu en haleine du début jusqu’à la fin. J’ai aimé la construction de ce roman qui alterne entre l’enquête présente et l’enfance de la victime car cette dernière bien qu’elle ait eu quelque chose à se reprocher, elle a vécu des sévices terribles à son jeune âge.
Le duo que forment Elma et Saevar fonctionne à merveille. J’ai aimé leur calme, leurs réflexions et leur complicité à mener à bien l’enquête. Je me suis donc de suite attacher à eux.
L’ambiance aussi de cette petite ville d’Islande est bien dépeinte, on ressent bien à quel point tout le monde se connaît et donc l’importance de ne pas se tromper sur l’identité du coupable afin de ne pas créer de scandale.
Bref, un policier comme j’adore où l’enquête prend son temps mais tout en étant haletant, où il y a des rebondissements et où toutes les révélations sont importantes.

« Parfois, on se rend pas compte du changement. On le découvre après coup. »

« Souvent, les mauvais souvenirs sont associés à des endroits précis. »

« Même quand les choses n’ont pas de valeur en soi, elles rappellent plein de souvenirs. »

On en parle aussi sur :
La Papivore

ADN – Yrsa Sigurdardottir

On vient de retrouver à son domicile le corps d’Elisa Bjarnadottir, la tête entourée de gros scotch, exécutée de la façon la plus sordide. L’agonie a dû être atroce. Sa fille de sept ans a tout vu, cachée sous le lit de sa mère, mais la petite se mure dans le silence. Espérant l’en faire sortir, l’officier chargé de l’enquête se tourne alors vers une psychologue pour enfants. C’est sa seule chance de remonter jusqu’au meurtrier. Ce dernier n’a pas laissé de trace, juste une incompréhensible suite de nombres griffonnée sur les lieux du crime.
Alors que les experts de la police tentent de la déchiffrer, un étudiant asocial passionné de cibi reçoit à son tour d’étranges messages sur son poste à ondes courtes. Que cherche-t-on à lui dire ? Sans le savoir, il va se retrouver mêlé à l’une des séries de meurtres les plus terrifiantes qu’ait connues l’Islande.
Avec ce roman addictif et glaçant, Yrsa Sigurdardottir confirme son statut de reine du polar islandais.

Editions Babel 2019 – 524 pages

Mon avis : Dès le début du livre, nous sommes plongés dans l’intrigue où la manière dont le tueur tue ses victimes est assez atroce et on n’ose donc s’imaginer les scènes.
Huldar, l’officier chargé de l’enquête dont sa personnalité nous est bien dépeinte, piétine pour trouver le coupable et, ainsi j’ai été comme lui à essayer de deviner l’identité de ce dernier et ses motivations.
J’ai également ressenti beaucoup de peine envers Margrét, la fille d’Elisa, surtout lors de la scène où elle voit sa mère se faire tuer.
Quant à la psychologue pour enfants, Freyja, on ne peut que s’attacher à elle lorsque surtout elle interroge Margrét sur ce qu’elle a vu.
ADN est donc un très bon polar qui tient en haleine et malgré son nombre de pages, il se lit très bien grâce notamment au rythme, au suspens et aux chapitres courts. J’ai aimé aussi l’alternation entre les divers protagonistes.
Quant au dénouement, il est un peu complexe à comprendre au début mais il est bien recherché.
Bref, si vous cherchez à lire un polar islandais, je ne peux donc que vous recommander celui-ci.

« Les plus rusés sortent le grand jeu quand ils font semblant d’être désespérés. »

« Des personnes trop semblables ne faisaient pas toujours bon ménage. »

« Parfois, les gens ont besoin de savoir les choses. Même si elles sont laides ou mauvaises. Parfois, elles ne sont pas aussi graves qu’on le croit. »


 

On en parle aussi sur :
Livresse du noir