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Cyanure – Camilla Läckberg

Quelques jours avant Noël, Martin Molin, le collègue de Patrick Hedström, accompagne sa petite amie Lisette à une réunion de famille sur une île au large de Fjällbacka. Mais au cours du premier repas, le grand-père, un richissime magnat de l’industrie, leur annonce une terrible nouvelle avant de s’effondrer, terrassé. Dans son verre, Martin décèle une odeur faible mais distincte d’amande amère. Une odeur de meurtre. Une tempête de neige fait rage, l’île est isolée du monde et Martin décide de mener l’enquête. Commence alors un patient interrogatoire que va soudain troubler un nouveau coup de théâtre….

Editions Babel 2012 – 155 pages

Mon avis : Dès le début, on ressent une certaine tension au sein de cette famille où il est question d’argent. Ainsi, quand Ruben meurt et qu’il n’y aucun doute sur le fait que c’est un meurtre alors, on s’interroge tout comme Martin sur le coupable mais chose difficile puisque tous en veulent à l’héritage.
C’est alors que Martin va à la manière d’Hercule Poirot, interroger un par un les membres de la famille de Ruben jusqu’au moment où une autre personne perd la vie.
Isolé sur une île, Martin va éprouver quelques difficultés pour mener à bien l’enquête, il aurait bien voulu avoir l’aide de son collègue Patrick.
« Cyanure » est donc un petit policier en huis-clos bien construit où certaines révélations surgissent et qui interrogent alors sur l’identité du coupable possible. Quant au dénouement, il est bien trouvé et surtout très inattendu.
Pour conclure, j’ai beaucoup apprécié ce roman car on entre toute de suite dans l’intrigue et surtout, il est bien rythmé. Bref, premier livre que j’ai lu de cette autrice et peut-être pas le dernier du coup !
Je termine tout de même par un petit conseil si vous décidez de le lire : prenez note au début du prénom des différents protagonistes afin de vous rappelez qui représente qui envers telle ou telle personne.


« Personne n’a rien vu. Personne ne sait rien. Personne n’a de mobile. Pourtant ils sont comme chiens et chats, tous autant qu’ils sont. »


Ils en parlent aussi :
She reads a bookEmma et son petit mondeLight and Smell

Les Corps de verre – Erik Axl Sund

Un peu partout en Suède, des jeunes mettent fin à leur vie. Une vague de suicides étrange, selon des mises en scène horriblement méticuleuses… On charge l’inspecteur Jens Hurtig d’enquêter. Bientôt la police découvre qu’au moment de passer à l’acte les victimes écoutaient une cassette, une mixtape unique créée pour l’occasion par un obscur musicien underground.
Puis c’est une série de meurtres bestiaux qui vient faire déborder les casiers de la criminelle. Quand Hurtig finira par comprendre que ces crimes ont un lien avec les suicides, il sera peut-être déjà trop tard…

Editions Babel 2017 – 432 pages

Mon avis : Les protagonistes se connaissant tous plus ou moins, il faut donc dès le début garder en mémoire leur nom et quand les pièces du puzzle commencent à se rassembler, l’intrigue devient alors plus compréhensible et haletante, bien que celle-ci soit mélancolique et oui, il s’agit tout de même en partie d’adolescents qui dépriment au point de vouloir se donner la mort. Ainsi, Hurtig chargé de mener l’enquête va alors avoir du mal à trouver ce qui engendre cette « épidémie » car oui, il est possible qu’il s’agisse de l’effet Werther : un fait réel suite à la publication de « Les souffrances du jeune Werther » qui a engendré plusieurs suicides à l’époque. Ici, ce serait donc l’écoute de cassettes mais, Hurtig n’est pas au bout de ses surprises malheureusement.
Bien que le commencement m’interrogeait sur quoi je m’engageais en lisant ce livre, j’ai été surprise de l’apprécier de plus en plus au fil des pages car l’intrigue prend une tournure à laquelle je m’y attendais pas du tout tant les révélations et les rebondissements sont nombreux et donc, cela accélère le rythme de l’enquête jusqu’au dénouement qui est totalement inattendu. D’autant plus que la narration donne la parole à chaque personnages de l’histoire, ce qui est très intéressant aussi pour mieux les connaître et essayer de deviner la cause, le coupable… de ces morts.
Pour conclure, c’est un polar très réussi qui peut certes bouleverser le lecteur mais qui a le mérite d’être crédible.

« La facilité d’empathie est bien ce qui fait un être humain, non ? « 

« Se sentir coupable est le devoir et le lourd fardeau de l’innocent. »

« La pauvreté crée l’envie et l’envie la violence. »

« La mélancolie est la grâce et la joie d’être triste. La mélancolie est révolte et aliénation, et la mélancolie noire la profonde satisfaction de vouloir mourir. D’envoyer le monde au diable. »

« Apprendre à se connaître soi-même est le projet de toute une vie. »

« Ecrire, c’est comme vivre, et lire ce qu’un autre a écrit est comme vivre en soi-même la vie d’un autre. »

« Il en va des rêves comme des coïncidences. Ils se ressemblent au point d’abolir la frontière entre la logique et le hasard. La logique du rêve est qu’il est par nature illogique et schématique, et ses images peuvent sembler arbitrairement arrangées. Quant aux coïncidences, elles n’ont le plus souvent rien de logique en apparence, mais celui qui les perçoit est souvent envahi par le sentiment qu’elles signifient quelque chose. D’autres les balayent d’un revers de la main comme des broutilles. »

« On peut empêcher les assassins de tuer, mais comment diable arrêter un suicidaire ? »

« Tantôt le temps est absolument désolé pour, un instant plus tard, se remplir de vie. »


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Mot-à-Mots

Laisse-moi entrer – John Ajvide Lindqvist

Oskar a 12 ans et vit avec sa mère dans une banlieue glacée de Stockholm. Solitaire et discret, martyrisé au collège, Oskar n’a d’yeux que pour sa nouvelle voisine. Elle est si différente ! La petite ne sort que le soir, ne craint ni le froid ni la neige, et exhale une odeur douceâtre et indéfinissable. Oskar trouvera en elle un écho à sa propre solitude et ils deviendront vite inséparables. Mais que penser des meurtres et disparitions inexplicables qui se multiplient dans le quartier depuis son arrivée ? 

Editions Milady 2011 – 608 pages

Mon avis : Avant de donner mon avis sur cette lecture, je tiens à dire que j’avais vu le film avant qui s’intitule « Morse ». A l’époque, je ne savais pas que c’était l’adaptation de ce roman. 
Aux premières pages, j’ai eu un petit peu de mal à entrer dans l’histoire : il faut dire que l’auteur nous plonge de suite dans une ambiance sinistre mais, on s’attache vite à Oskar et arrivé vers la centième page alors, l’intrigue devient de plus en plus intéressante.
On suit également plusieurs personnages en parallèle qui se connaissent entre eux ou bien se sont déjà aperçus sans se prêter attention mais, ces meurtres vont en quelque sorte les réunir d’une certaine manière. Tous aussi mènent une vie banale et assez déprimante ce qui en soit, colle bien au décor de la banlieue de Stockholm dont l’auteur nous dépeint si bien son atmosphère. D’ailleurs, celui-ci n’hésite pas non plus à nous décrire quelques scènes assez horrifiques qui font froid dans le dos… il ne faut pas se les représenter.
Pour conclure, « Laisse-moi entrer » est un roman unique par son intrigue qui en plus n’est pas qu’une histoire de vampire car, il aborde également le harcèlement scolaire qui ici touche Oskar et cela m’a beaucoup touché aussi dans ce livre. Bref, il me reste donc à revoir le film que je possède en DVD !

« Le véritable amour c’est de déposer sa vie aux pieds d’une autre personne, ce dont les gens sont incapables de nos jours. »

« Le corps est juste une unité de service dont le cerveau est obligé de s’encombrer pour se maintenir en vie. Mais tout est là dès le départ, dans le cerveau. »

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Le Capharnaüm éclairé