Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer

La main secrète de Louis XIV – Jean-Yves Barzic & Marie-Christine Lacour

Illustre en son temps… mais oublié de nos jours… Toussaint Rose fut pourtant un des témoins de tout premier plan du règne de Louis XIV.
Originaire de Provins, ville pour laquelle il gardera un attachement particulier, il entre au service de Richelieu avant de seconder Mazarin, aux côtés de Colbert dans la lutte contre la Fronde. La reconnaissance du cardinal lui vaut celle du Roi Soleil qui fait de lui son secrétaire « chargé de la plume » : tout le courrier du cabinet du roi passe entre ses mains, avec le privilège de rédiger et signer des lettres du roi. Il en imite à la perfection le style, l’écriture et la griffe : une fonction hypersensible, jalousée, plongeant dans les coulisses du pouvoir : il lui arrivait d’être au courant des affaires du royaume, avant même les ministres ! « Ce bonhomme, dira le Saint Simon, était fin, rusé, adroit et dangereux. Avoir la plume, ajoute-t-il, c’est être faussaire public, et faire par charge ce qui coûterait la vie à tout autre. »
Couvert par le roi d’argent et d’honneurs, il sera fait marquis de Coye, président de la Chambre des Comptes de Paris, et, siégeant à l’Académie française, deviendra l’ami de Racine, Boileau, Molière… et l’adversaire de La Fontaine et de Fontenelle.
« La main secrète de Louis XIV » se veut non seulement le portrait haut en couleurs de l’espion de Mazarin, du familier du Roi Soleil et d’un personnage énigmatique et secret, mais nous révèle également des aspects peu connus des coulisses politiques et culturelles du siècle… Toute une atmosphère restituée avec une verve singulière…

Editions Temporis 2021 – 206 pages

Mon avis : Ce livre n’est pas qu’une simple biographie de Toussaint Rose puisque l’on apprend beaucoup de choses sous le règne de Louis XIV. Il y a certains personnages que j’ai apprécié retrouver comme Mazarin sur lequel j’ai appris davantage sur son influence et ses agissements.
Etant donné aussi que cet ouvrage est divisé en plusieurs chapitres bien distincts dans lesquels Toussaint Rose a toujours un rôle, il est donc question de la Fronde mais aussi de l’importance de l’Académie française entre autres. Ainsi, on apprend beaucoup sur des auteurs tels que Racine, Molière, Boileau et bien d’autres encore. Un chapitre que j’ai vraiment apprécié.
Pour revenir à Toussaint Rose, qui m’était totalement inconnu avant de lire ce livre, je peux retenir que c’était un homme d’une grande importance auquel Louis XIV était attaché et à qui il se fiait pour tous les sujets. Les auteurs ont fait un travail remarquable dans leurs recherches et ont eu la bonne idée de mettre en avant cet homme.
Il y a certains points par contre qui sont un peu plus complexe à comprendre si l’on n’a pas assez de connaissances sur certains sujets, vu que les auteurs effleurent juste certains événements du règne de Louis XIV donc à des moments j’ai trouvé certains passages un peu longuets et je me suis sentie un peu perdue. Cela dit, ce n’est pas non plus un récit barbant pour ce genre de lecture, il va à l’essentiel et reste essentiellement centré sur les rôles qu’a tenu Toussaint Rose.
Pour conclure, c’est un ouvrage intéressant que je conseille aux personnes passionnées de l’époque du règne de Louis XIV.

« On imagine qu’en ces temps de classicisme, la langue française était autrement plus respectée qu’elle ne l’est aujourd’hui. A la Cour, l’emploi d’un terme inapproprié, ou insuffisamment relevé valait à son auteur les plus cruels sarcasmes. »

Un grand merci à Babelio et aux éditions Temporis


La Marquise des Ombres – Catherine Hermary-Vieille

Après une enfance endeuillée par la mort de sa mère, Marie-Madeleine d’Auvray arriver en 1643 à Paris, où son père est nommé lieutenant civil. Marie-Madeleine rêve sa vie future et s’imagine grande dame, riche, fêtée et, par-dessus tout, aimée. Le mariage organisé par son père avec Antoine Gobelin, bientôt marquis de Brinvilliers, ne lui apportera que le confort financier et ne comblera pas ses désirs. Ses deux passions profondes vont alors très vite trouver à s’incarner en deux hommes qui seront mêlés à toute sa vie : l’argent en Pierre-Louis de Penautier, trésorier des états de Languedoc et homme d’affaires, et l’amour, en Jean-Baptiste de Sainte-Croix, aventurier et alchimiste.
Dès lors, le destin de la marquise de Brinvilliers est tracé. Dépensant sans compter pour satisfaire ses goûts de luxe et encore plus ceux de son amant, se lançant dans des placements aventureux conseillés par Penautier, elle vivra des années brillantes sans cesser d’être au bord de la ruine. Prête à tout pour sauver les apparences qui lui tiennent lieu de bonheur, Marie-Madeleine ne saura pas arrêter l’enchaînement infernal qui la mènera jusqu’au crime.
Autour d’une femme entraînée par sa faiblesse et ses passions, Catherine Hermary-Vieille a peint la vie d’une société et d’une époque où l’éclat des uns ne cache pas la misère des autres. Un extraordinaire travail de recherche lui a fait découvrir un personnage fascinant, émouvant, inoubliable, que sa sensibilité et son talent lui ont permis d’animer.

Editions Plon 2003 – 560 pages

Mon avis : Avant toutes choses, je tiens à préciser que Marie-Madeleine d’Auvray m’était inconnue avant de découvrir ce livre.
Je vais davantage vous parler sur mon ressenti envers cette marquise, déjà elle a vécu quelque chose de terrible durant son enfance avec son professeur de dessins qui ne cessera de la hanter toute sa vie : ce qui engendra une certaine barrière entre elle et son mari Antoine Gobelin, bien qu’il ne sache rien même si, ce dernier lui donnera des enfants.
Ainsi, quand elle voit pour la première fois Jean-Baptiste de Sainte-Croix, un ami d’Antoine, elle succombe de suite à lui tant ils sont identiques et cela a l’air réciproque pourtant, Jean-Baptiste n’est pas fortuné mais, Marie-Madeleine subvient à ses besoins. Mais, aimant tout deux l’argent et le luxe, les dettes vont s’accumuler et donc, Jean-Baptiste n’hésitera pas à demander de l’argent pour lui à Marie-Madeleine pensant s’enrichir grâce aux placements effectués chez Penautier.
C’est à partir de ce moment-là que j’aurai eu envie que Marie-Madeleine se réveille, car naïve et trop amoureuse pour voir que ces deux hommes qu’elle aime d’une manière différente la manipule. Elle se soumet totalement à Jean-Baptiste qui rien qu’à la parole obtient tout d’elle et qui entraînera donc la distance avec sa famille et engendrera des crimes pour obtenir des héritages.
A travers cette biographie romancée, j’ai ressenti une certaine compassion pour Marie-Madeleine car quand elle avait de l’amour pour quelqu’un elle le donnait en toute confiance pourtant, pour la plupart d’entre eux, ils se sont révélés être des « ennemis ». Malgré cela, ça n’excuse pas ce qu’elle a fait envers sa famille bien que l’amour l’a rendu aveugle et surtout soumise.
Pour conclure, j’ai adoré ce livre qui dépeint une époque que j’apprécie et qui m’a fait découvrir Marie-Madeleine d’Auvray : un personnage inoubliable.

« L’amitié est suffisante quand elle est éternelle »

On en parle aussi sur :
Des pages et des îles