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Le grand voyage de la Marie-Amélie – Olivier Cojan

Nantes, 1741. Simon Levrault n’a pas 25 ans lorsque, jeune chirurgien, il s’embarque à bord de la Marie-Amélie. Ce que les négriers attendent de lui ? Non pas qu’il soigne les esclaves, mais qu’il les « trie ». Entre les bons, ceux qui supporteront la traversée des côtes d’Afrique aux Antilles, et les autres, les mauvais… Commence alors pour lui un « grand voyage » entre trois continents – ce périple triangulaire de la traite où, tour à tour lâche ou courageux, notre docteur se fait le spectateur, humaniste et révolté, le complice malgré lui de l’horreur la plus pure.

Editions Pocket 2021 – 398 pages

Mon avis : Voilà un roman qui aborde très bien ce qu’a été la traite négrière c’est-à-dire le commerce d’esclaves noirs déportés d’Afrique. Ici, l’histoire se déroule dans les années 1741-1742, le narrateur Simon Levrault ne sait pas encore ce qui l’attend quand il est appelé à trier les esclaves. Ainsi, au fil des jours, à bord de la Marie-Amélie, il va se rendre compte de l’horreur qu’endurent ces derniers durant la longue traversée dans l’immensité de la mer. Il va avoir honte d’avoir fait parti de l’équipage des négriers et à côté de cela, il va aussi tomber amoureux d’une africaine, future esclave aussi, qui va malheureusement mourir atrocement.
Ce récit est celui que Simon écrit et que l’on suit en 1760 qui entrecoupe son vécu en 1742. C’est de cette manière que l’on se rend compte à quel point tout cela le hante encore et qu’il se sent mal de ne pas avoir agi, d’avoir laissé ces africains à la merci de Blancs qui les traitent comme des êtres non humains, dépourvus de sentiments.
« Le grand voyage de la Marie-Amélie » est un roman historique bien que fictif, qui ne nous laisse pas indifférent, c’est dur d’admettre que cela a bel et bien existé et là ce livre nous fait prendre conscience de la réalité de cette infamie.

« Les blessures de la désillusion et du dépit sont souvent plus longues à guérir que les plaies du corps, on ne peut ni les cautériser ni les recoudre. »

« On ne fait pas ce qu’on veut avec le vent, en mer, c’est lui qui commande. »

« L’amour est capable de bouleverser l’ordre des choses et du monde. »

Beloved – Toni Morrison

« Le 124 était habité de malveillance. Imprégné de la malédiction d’un bébé… »
A Bluestone Road, près de Cincinnatti, vers 1870, les meubles volent, la lumière allume au sol des flaques de sang, des gâteaux sortent du four marqués de l’empreinte d’une petite main de bébé.
Dix-huit ans après son acte de violence et d’amour maternel, Sethe l’ancienne esclave et les siens sont encore hantés par le souvenir de la petite fille de deux ans qu’elle a égorgé.
Jusqu’au jour où une inconnue, « Beloved », arrivée mystérieusement au 124, donne enfin à cette mère hors-la-loi la possibilité d’exorciser son passé. Parce que pour ceux qui ont tout perdu, la rédemption ne vient pas du souvenir, mais de l’oubli.
Ce roman aux résonances de tragédie grecque, au style d’une flamboyante beauté lyrique, a figuré pendant des mois en tête des listes de best-sellers en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

Editions France Loisirs 1990 – 380 pages

Mon avis : L’histoire de ce roman se situe après la guerre de Sécession américaine, celui-ci aborde cette période de l’esclavage à travers le passé de Sethe, une ancienne esclave.
La lecture de ce livre n’a pas été très simple pour ma part au début : il faut prendre son temps car nombreux sont les flash-back donc, ça demande une certaine concentration. Néanmoins, le style de l’autrice n’est pas dépourvu d’intérêt car à sa manière elle arrive à nous faire connaître le vécu de chaque protagonistes. Ainsi, on se rend compte à quel point est misérable la vie des esclaves, que rien ne leur appartient même leur corps.
Au niveau de l’intrigue en elle-même, je ne dévoile rien puisqu’il faut la découvrir par soi-même puisque même la deuxième de couverture reste évasive.
Ce que je peux vous dire c’est que Sethe est une femme à qui l’on s’attache, qui nous touche et dont le passé la marque encore. D’autres personnages de ce roman sont tout aussi intéressants.
Pour conclure, c’est un roman qui peut déranger sur certains côtés mais avec lequel on ne ressort pas indemne après sa lecture car, il marque et nous bouleverse. Bref, un livre dont il faut prendre le temps de lire pour bien tout assimiler et pour mieux l’apprécier. A savoir que c’est inspiré de la vie de Margaret Garner : une esclave afro-américaine ayant échappé à l’esclavage dans le Kentucky.