L’Aigle et la Rose – Serge Hayat

Lu dans le cadre de Masse Critique sur Babelio que je remercie.

Octobre 1799. Joséphine Bonaparte voit d’un mauvais œil le retour d’Egypte de son général de mari. Auréolé de ses victoires récentes et acclamé par le peuple français. Napoléon pourrait avoir l’idée de renverser son allié Paul Barras, l’homme fort du Directoire, et surtout de répudier son épouse…

Alors, lorsque le jeune militaire tout juste arrivé à Paris rend une visite surprise à Barras, chacun affûte ses armes. Derrière les lambris, débute une joute verbale sur le point de faire basculer le destin de la France. S’exprimeront toute l’ambition et la passion de ces personnalités hors du commun. Leurs mensonges et trahisons, également. Tous les coups sont permis dans cette dangereuse valse à trois temps – et une femme, surtout, est prête à en battre la mesure.

C’est dans une France à bout de souffle, aux résonances étonnamment contemporaines, que nous plonge Serge Hayat. Une France aux plaies laissées vives par la Révolution, sur laquelle l’ombre de l’Empire se déploie déjà. Un huis-clos sulfureux à fleurets mouchetés.

Editions De L’Observatoire 2024 – 219 pages

Mon avis : Du personnage Bonaparte, je connaissais très peu de choses c’est pour cela quand Babelio m’a proposé ce livre, je n’ai pas hésité une seule seconde de postuler pour le lire.
Serge Hayat nous offre avec ce titre un superbe roman historique car oui, c’est sous forme de roman qu’est écrit ce livre, et c’est loin d’être ennuyant, bien au contraire, puisque je l’ai lu d’une traite.
On comprend vite que Bonaparte est très amoureux de Joséphine (dite aussi Rose) mais cette dernière est une intrigante, qui trompe son mari sans cesse, qui aime l’argent et qui est une très bonne manipulatrice. Bonaparte et Joséphine se sont mariés rapidement avant qu’il parte en campagne pendant quatre ans, ils ont donc passer que très peu de temps ensemble avant son retour en France. L’auteur nous fait ressentir à quel point Bonaparte est fou amoureux de sa femme au point de se laisser duper par celle-ci.
On fait aussi la connaissance de Paul Barras, personnage qu’ont en commun le couple Bonaparte. Celui-ci a toujours soutenu Napoléon mais par derrière et durant l’absence de son protégé, il n’hésite pas à magouiller et à coucher avec Joséphine. A savoir aussi que c’est Barras qui a présenté cette dernière à Napoléon afin qu’ils s’unissent.
Ainsi, on ressent une certaine compassion pour Bonaparte, amoureux de la France et aimé des français, qui se laisse sans le savoir manipuler par Barras et sa femme. Il mettra un certain temps, si l’on comprend bien, à percevoir ce qui se trame derrière son dos lors de ses absences et Barras lui confirmera.
Ce que j’ai apprécié également c’est que Serge Hayat revient également sur le passé de Bonaparte, notamment sur son enfance entre autres, afin que l’on comprenne davantage son caractère et ses agissements au moment où se déroule l’histoire de ce livre.
Enfin, pour conclure, j’ai adoré ce roman écrit d’une plume dynamique, il est vraiment passionnant et en plus il nous apprend beaucoup de choses sur Bonaparte et sur la période de la fin de la Révolution Française. Bref, une lecture que je conseille vivement pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur ce général en chef.

« Vivre sans gloire, c’est mourir tous les jours. »

« Dans les révolutions, il y a deux sortes de gens : ceux qui les font et ceux qui en profitent. »

« Je ne veux en France ni jacobins ni royalistes. Au diable les querelles de parti qui divisent le pays ! Moi, je ne veux voir que des Français. »

« On ne conduit un peuple qu’en lui montrant son avenir : un chef doit être un marchand d’espérance. »

« Et des Français qui réfléchissent deviennent rapidement des Français en colère. »

« Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. »

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