Bonne nuit maman – Seo Mi-ae

Seon-gyeong, criminologue et professeure à l’université est sollicitée par un détenu jugé et condamné à mort. Cet homme, un tueur en série qui a assassiné treize femmes, veut lui parler – à elle seule. Seon-gyeong va devoir faire preuve de la plus grande prudence face à ce tueur hors norme, intelligent et manipulateur.
Dans le même temps, son mari se voit contraint de faire venir chez eux sa fille née d’un précédent mariage. Une enfant de onze ans qui serre contre elle son ours en peluche, bouleversée par les décès de sa mère et de ses grands-parents maternels. Des décès pour les moins suspects, d’ailleurs…
Le premier volet glaçant d’une trilogie bientôt adaptée en série par les producteurs de Downton Abbey.

Editions Le Livre de Poche 2021 – 317 pages

Mon avis : Le roman commence par l’incendie de la maison où demeurait Ha-yeong, fille du mari de Seon-gyeong. Le comportement de cette dernière interroge les enquêteurs car ils pensent que c’est d’origine criminelle mais ils n’ont pas de preuves matérielles.
De son côté, Seon-gyeong ne comprend pas pourquoi Byeong-do, tueur en série, veut absolument avoir des entretiens avec elle et surtout comment il la connaît.
A travers ce thriller, l’autrice nous dépeint avec brio la psychologie de deux protagonistes marqués par leur enfance. Nous avons d’un côté Byeong-do, tueur en série, dont sa souffrance psychologique et le manque d’amour de sa mère nous sont bien dépeints par son comportement et ses révélations. Et d’un autre côté, nous avons Ha-yeong, âgée de onze ans que l’on pourrait penser inoffensive vu son jeune âge mais qui paraît agressive, sans état d’âme et qui fait même plutôt peur.
Au centre de ces deux personnages se trouve Seong-gyeong qui doit faire preuve de courage, de compréhension et surtout d’éclaircir ses idées afin de ne pas se laisser manipuler par ses deux êtres sombres. Elle va alors tenter de leur venir en aide dans leur souffrance en essayant de les comprendre et, d’une certaine manière de les rassurer.
« Bonne nuit maman » est un très bon thriller psychologique superbement travaillé dont la fin a été pour moi inattendue, je m’attendais pas à un tel « triomphe » d’un de ces personnages.
Pour conclure, aux amoureux de thriller psychologique, je vous conseille vivement ce livre que j’ai lu d’une traite.

« La mémoire est étrange. Ce qui est inoubliable peut finir un jour par être oublié. On raconte que c’est un dispositif de sécurité prévu pour nous protéger des traumatismes. Le cerveau s’en débarrasse automatiquement parce que sinon, à force de ruminer, on peut devenir fou. On se souvient seulement de ce qu’on veut. De ce qu’on peut supporter. »

« Les mots font plus mal que les gifles. Ils laissent des blessures plus profondes, plus douloureuses. »

« Les cauchemars ne règnent que sur le sommeil, ils s’effacent vite devant le quotidien. »

« Tu sais quoi ? Les gens changent pas facilement. Une fois un rapport de force établi entre deux personnes, il est très difficile de l’inverser. L’homme s’habitue à tout, peu importe la dureté de son environnement. »

« Les blessures transforment les gens en monstre. »

Le poète – Michael Connelly

Lecture abandonnée

Sean, frère jumeau du journaliste Jack McEvoy, est retrouvé mort au volant de sa voiture de police. Le suicide ne fait aucun doute : Sean n’aurait pas supporté d’avoir échoué dans une enquête sur un crime sadique. Mais Jack n’y croit pas, et plusieurs indices demeurent inexpliqués. Le jour de sa mort, notamment, Sean devait voir un certain Rusher, qu’on n’a pas retrouvé…
Jack rouvre le dossier. Il découvre que d’autres policiers se sont suicidés après avoir, eux aussi, échoué dans des enquêtes similaires. Une première conclusion s’impose : il y a eu meurtre et l’on a peut-être affaire à un tueur de flics particulièrement redoutable.

Editions Points 2004 – 543 pages

Mon avis : Bien que la quatrième de couverture et les avis au sujet de ce livre m’ont donné envie de le lire, je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’intrigue, je ne l’ai pas trouvé vraiment intéressante.
De plus, j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs et que ça manquait donc de rythme. Je n’ai pas eu d’attache non plus pour Jack McEvoy.
Bref, j’ai essayé d’aller jusqu’au bout mais non, je n’ai pas réussi, j’ai abandonné cette lecture à un peu plus de la moitié.
Pour conclure, un premier rendez-vous avec cet auteur loupé mais, cela ne veut pas dire que je ne retenterai pas ma chance avec un autre titre de lui.

C’est l’heure du bilan ! mes lectures de mars 2024.

Le mois dernier a été marqué par le début de ma découverte de la littérature indienne. Deux premières lectures qui ont été des coups de cœur ! ❤

J’ai également créé un challenge sur la littérature indienne.

Le point sur mes autres lectures :

Le cri du hibou de Patricia Highsmith : un bon roman noir dans l’ensemble pour l’atmosphère qui s’en dégage et le travail sur les protagonistes mais ce n’est pas non plus un roman qui va me marquer.

Blood & Sugar de Laura Shepherd-Robinson : ❤ coup de cœur ❤ ce roman est vraiment captivant et très intéressant historiquement bref, je ne suis pas prête de l’oublier.

Dans son silence d’Alex Michaelides : un thriller très réussi, qui tient en haleine du début jusqu’à la fin et, dans lequel on s’attache beaucoup à Alicia. Le dénouement m’a scotché ! 👍

Brutale de Jacques-Olivier Bosco : un bon roman policier bien rythmé, sans temps mort, avec une héroïne unique en son genre. Bref, je recommande !

Séquestrée de Chevy Stevens : Bien que j’avais un pressentiment sur l’identité du coupable, je me suis interrogée quand même sur la justification de cet acte et quand le verdict tombe, j’ai été un peu déçue car bien que ça colle à l’intrigue et que malgré tout ça reste crédible, j’ai trouvé néanmoins que ce n’était pas assez recherché. Après ce n’est évidemment que mon ressenti.
Pour conclure, dans l’ensemble c’est tout de même un très bon thriller qui se lit très vite et qui tient en haleine du début à la fin.

La mélopée de l’ail paradisiaque de Mo Yan : une lecture qui demande une certaine concentration puisque à chaque chapitres, on change de personnages et on bascule de son moment présent à son passé. Ainsi, une fois que je me suis habituée à sa construction, j’ai de plus en plus apprécié l’histoire. Pour conclure, c’est un roman qui sort totalement de l’ordinaire avant tout par l’écriture de l’auteur et, il faut savoir aussi que ce dernier est né dans une famille de paysans pauvres de là aussi tout l’aspect intéressant qui en ressort dans ce livre.

Le mois dernier j’ai également fais une belle découverte grâce au Masse Critique de Babelio :
Quand la nuit tombe T1 : Lisou de Marion Achard & Toni Galmés

Un très bon roman graphique ! aussi bien par son histoire qui est adaptée pour de jeunes lecteurs que graphiquement car les dessins sont juste superbes avec de belles nuances de couleurs. Cette lecture étant destinée avant tout pour les plus jeunes, cela finit relativement bien pour Lisou et ses proches et au moins cette BD a le mérite de faire comprendre le sort des juifs à l’époque en abordant l’essentiel sans tomber dans l’horreur.

Aujourd’hui, je vais commencer la lecture de : « Le poète » de Michael Connelly

Sean, frère jumeau du journaliste Jack McEvoy, est retrouvé mort au volant de sa voiture de police. Le suicide ne fait aucun doute : Sean n’aurait pas supporté d’avoir échoué dans une enquête sur un crime sadique. Mais Jack n’y croit pas, et plusieurs indices demeurent inexpliqués. Le jour de sa mort, notamment, Sean devait voir un certain Rusher, qu’on n’a pas retrouvé…
Jack rouvre le dossier. Il découvre que d’autres policiers se sont suicidés après avoir, eux aussi, échoué dans des enquêtes similaires. Une première conclusion s’impose : il y a eu meurtre et l’on a peut-être affaire à un tueur de flics particulièrement redoutable.

La mélopée de l’ail paradisiaque – Mo Yan

Gao Ma est une jeune paysan déterminé. Il veut épouser Jinju coûte que coûte. Ni le mariage arrangé qui promet Jinju à un autre, ni la police corrompue, ni les traditions féodales qui pèsent encore sur les habitants de la province de Shandong ne pourront l’arrêter. Encore moins les coups qui s’abattent sans relâche sur sa tête. Bravant tous les interdits, Gao Ma décide d’enlever sa belle.

Editions Point 2008 – 425 pages

Mon avis : En me lançant dans cette lecture, je m’attendais à suivre que l’histoire entre Gao Ma et Jinju comme cela est décrit par la quatrième de couverture. En fait, en parallèle, on suit également Gao Yang qui a pour point commun avec Gao Ma d’être aussi paysan et d’avoir été arrêté par les Représentants du gouvernement. Car ce roman nous apprend beaucoup sur le travail des paysans et plus particulièrement sur la culture de l’ail et, comment le gouvernement s’enrichit sur le dos des agriculteurs. Alors que les hampes d’ail sont censés rapporter au paysan une certaine somme d’argent, ils ne perçoivent quasi rien à cause des nombreuses taxes. C’est donc par une rébellion générale que Gao Ma et Gao Yang entre autres, vont être prisonniers.
C’est un roman qui demande une certaine concentration puisque à chaque chapitres, on change de personnages et on bascule de son moment présent à son passé. Ainsi, une fois que je me suis habituée à sa construction, j’ai de plus en plus apprécié l’histoire même si, il y a quelques petits passages que j’ai trouvé un peu « dégue », il y en a quand même d’autres qui sont assez drôles voir parfois loufoques.
Pour conclure, c’est un roman qui sort totalement de l’ordinaire avant tout par l’écriture de l’auteur et, il faut savoir aussi que ce dernier est né dans une famille de paysans pauvres de là aussi tout l’aspect intéressant qui en ressort dans ce livre.

« L’être humain est capable de supporter toutes les souffrances ! »

« Quand je la rencontre seule, elle passe comme l’éclair en baissant la tête, mais j’ai le temps d’entrevoir ses yeux pleins de larmes. J’en ai l’estomac et le cœur serrés, j’en souffre de tout mon corps… »

« Sachez bien que le Ciel ne nous abandonne jamais. Si votre détermination, à Jinju et à vous, est inébranlable, personne ne pourra vous empêcher de vous aimer. »

« Ces gens-là trouvent facilement de l’argent, tandis que ceux qui grattent leur croûte dans les champs sont éternellement pauvres ! »

« Il recommença à manger à grosses bouchées.
Lâcha un autre pet sonore.
Elle se mit à rire, sans savoir pourquoi.
Gao Ma devint tout rouge et s’excusa, un peu gêné : « Que veux-tu, c’est l’habitude d’être seul, ne te moque pas ! »
Elle lui pardonna sur-le-champ et dit comme on parle à un enfant : « Mais c’est tout à fait normal de péter quand on mange des céréales ! »
– Et les femmes, demanda Gao Ma, ça leur arrive aussi ? Je ne peux pas m’imaginer cela d’une fille élégante comme toi !
– Mais je suis un être humain, moi aussi ! dit-elle. »

« Si un fonctionnaire n’agit pas dans l’intérêt du peuple, qu’il rentre chez lui planter ses choux ! »

Quand la nuit tombe T1 : Lisou – Marion Achard & Toni Galmés

Lu dans le cadre de Masse Critique sur Babelio que je remercie.

« J’ai dix ans. Et la guerre n’en finit plus de finir. »
Septembre 1943, nées juives comme des millions d’autres, Lisou et sa grande soeur Mylaine se cachent avec leur famille dans un chalet à douze kilomètres de Grenoble.
Mais la guerre les rattrape et les sépare : au cours des grandes rafles de 1944, Mylaine est arrêtée par les Nazis. La petite Lisou leur échappe. Ce récit est son histoire.

Editions Delcourt 2024 – 116 pages

Mon avis : Comme j’ai aimé ce roman graphique ! aussi bien par son histoire qui est adaptée pour de jeunes lecteurs que graphiquement car les dessins sont juste superbes avec de belles nuances de couleurs.
En ce qui concerne l’histoire, c’est Lisou elle-même qui nous la raconte, nous sommes en janvier 2022, elle a 89 ans et elle nous narre son enfance à partir de la déclaration de la guerre en 1939.
A travers son passé, où elle a été souvent séparée de sa famille pour qu’elle soit davantage protégée, on apprend à quel point les juifs ne comprenaient pas ce qui se passait pour eux si ils étaient déportés alors, quand Mylaine a été prise par les Nazis, sa famille ne savait pas encore toute l’horreur qu’elle pouvait endurer. Lisou, étant jeune et dans l’insouciance ne comprenait pas de son côté pourquoi elle devait vivre pendant un laps de temps séparée de ses parents, la seule chose qu’elle savait c’est qu’elle était juive.
La scénariste Marion Achard s’est inspirée de la vie de ses grandes tantes pour écrire ce scénario sur cette famille fictive. C’est ainsi qu’elle nous offre un récit touchant et véridique.
Le caractère de Lisou rend le récit moins tragique et sa famille est si aimante que l’on s’attache à eux. Il faut dire aussi que cette lecture étant destinée avant tout pour les plus jeunes, cela finit relativement bien pour Lisou et ses proches et au moins ce roman graphique a le mérite de faire comprendre le sort des juifs à l’époque en abordant l’essentiel sans tomber dans l’horreur.

Séquestrée – Chevy Stevens



Annie a été séquestrée.
Elle a passé douze mois en enfer dans une cabane perdue au fond de la forêt.
Annie est libre, enfin, mais les séances chez le psychologue lui font revivre chaque minute.
Annie est sauve, le plus dur est derrière elle.
Du moins le croit-elle…

Editions Pocket 2013 – 382 pages

Mon avis : Voilà un thriller que je voulais lire depuis un petit moment déjà et je ne regrette pas de l’avoir enfin découvert. J’ai beaucoup aimé la construction de celui-ci, car c’est par les confidences d’Annie à son psy que l’on apprend ce qu’elle a enduré durant sa séquestration chez le Monstre comme elle l’a surnommé. Elle a dû faire face à des choses épouvantables qui sont dures à imaginer et c’est ainsi aussi que l’on ressent sa fragilité psychologique car après une telle séquestration on ne peut pas en ressortir indemne.
Nous avons aussi l’enquête qui est menée pour identifier son ravisseur et le but de son kidnapping qui ne va pas non plus épargnée Annie puisqu’elle doit rester sur ses gardes et se méfier de ses proches, surtout quand elle subit une autre tentative d’enlèvement.
Ce qui fait donc la force de ce thriller c’est le fait qu’Annie soit la narratrice et que l’on s’interroge avec elle sur les véritables intentions de ses proches. Je me suis même méfié de Gary, le policier chargé d’enquêter sur son affaire.
Bien que j’avais un pressentiment sur l’identité du coupable, je me suis interrogée quand même sur la justification de cet acte et quand le verdict tombe, j’ai été un peu déçue car bien que ça colle à l’intrigue et que malgré tout ça reste crédible, j’ai trouvé néanmoins que ce n’était pas assez recherché. Après ce n’est évidemment que mon ressenti.
Pour conclure, dans l’ensemble c’est tout de même un très bon thriller qui se lit très vite et qui tient en haleine du début à la fin.

« Les meilleurs mensonges sont des demi-vérités. »

« Pourquoi les gens ne s’intéressent-ils qu’au drame, jamais à ses conséquences ? Ils croient peut-être que tout rentre dans l’ordre du jour au lendemain ? Si seulement. »

« La vie est faites d’épreuves, mais les embûches sont là pour tester notre capacité de résistance. En définitive, les efforts sont toujours récompensés. »

« Les aléas de l’existence ne s’effacent pas d’un coup de gomme. »

Brutale – Jacques-Olivier Bosco

Elle est jeune. Elle est belle. Elle est flic. Elle est brutale.
Des jeunes vierges vidées de leur sang sont retrouvées abandonnées dans des lieux déserts, comme dans les films d’horreur. Les responsables ? Des cinglés opérant entre la Tchétchénie, la Belgique et la France. Les mêmes qui, un soir, mitraillent à l’arme lourde un peloton de gendarmerie au sud de Paris.
Que veulent-ils ? Qui est cet « Ultime » qui les terrorise et à qui ils obéissent ?
Face à cette barbarie, il faut un monstre. Lise Lartéguy en est un. Le jour, elle est flic au Bastion, aux Batignolles, le nouveau QG de la PJ parisienne. La nuit, un terrible secret la transforme en bête sauvage. Lise, qui peut être si douce et aimante, sait que seul le Mal peut combattre le Mal, quitte à en souffrir, et à faire souffrir sa famille.

Editions Pocket 2018 – 425 pages

Mon avis : Brutale, voilà un mot qui décrit parfaitement bien Lise et même si au début, on ne comprend pas son comportement, la raison nous est vite expliquée et aussi comment elle est devenue flic.
Lise est donc une femme au fort tempérament qu’il ne faut pas chercher car elle est dangereuse et surtout, elle traque ceux qui n’auraient jamais dû sortir de prison.
J’ai beaucoup apprécié ce roman dans lequel l’action ne manque pas surtout, à partir du moment où elle est chargée dans une enquête à haut risque où sont mêlés des Russes et des Corses.
Son histoire personnelle et ce qu’elle a vécu par le passé fait que l’on ressent une certaine compassion pour elle.
Le seul petit bémol dans l’intrigue, pour ceux qui l’ont lu, c’est que j’ai trouvé qu’il y avait un manquement sur les agissements de son frère Camille.
Pour conclure, c’est un bon roman policier bien rythmé, sans temps mort, avec une héroïne unique en son genre. Bref, je recommande !

« Un combat est une bataille, et tous les moyens sont bons pour gagner. Chercher la faille, le point faible, et appuyer dessus fait partie de ces règles. Et la première chose à retenir si l’on veut gagner est de savoir rester vivant. »


Ma sœur, mon amour – Chitra Banerjee Divakaruni

Sudha et Anju, deux cousines élevées comme des sœurs dans la maison familiale de Calcutta, sont inséparables. L’une est belle, l’autre pas ; l’une est patiente et douce tandis que l’autre n’est que révolte et scepticisme. Pourtant, devenues « jumelles de cœur » dès la naissance, elles sont unies par une affection d’une force peu commune.
Le Bidhata Purush, maître des destinées, ne s’est pas montré tendre envers elles. La mort de leurs pères les a fait naître, les marquant aux yeux de tous d’une tache indélébile.
Sous le regard de leurs trois « mères », leur amitié va être confrontée aux épreuves du mariage forcé et au poids d’un lourd secret.
Chacune prête sa voix à ce conte moderne et passionné où se fondent les senteurs, saveurs et mythes de l’Inde, la force de l’amitié et les chaînes des traditions.

Editions 10/18 2004 – 350 pages

Mon avis : Dans ce très beau roman, nous suivons à tour de rôle Sudha et Anju qui nous font part de leur quotidien avec ses joies et ses malheurs. Toutes deux sont unies par un amour indestructible. Alors qu’elles arrivent à un âge où elles doivent être mariées, Sudha tombe amoureuse d’un inconnu qui ne pourra malheureusement pas être son époux. Quant à Anju, qui dès qu’elle voit son futur époux par « hasard » pense qu’elle sera heureuse à ses côtés. Ces deux sœurs de cœur vont être alors séparées physiquement : Anju en Amérique et Sudha restera en Inde auprès de sa belle-mère quelque peu tyrannique et de son mari qui la respecte mais qu’elle n’aimera jamais par amour car son cœur bat pour celui qu’elle n’a pas pu épouser.
Dès les premières pages, j’ai été transporté en Inde avec ses traditions et légendes. Sudha et Anju sont vraiment très attachantes, leur lien entre elles est vraiment touchant. Bien que Anju, m’a parfois agacé par son comportement envers son mari, elle a toutefois ses raisons. Quant à Sudha, on a qu’une envie c’est qu’elle se rebiffe envers sa belle-mère, chose qui n’est pas envisageable dans ses mœurs, jusqu’au jour où elle devra prendre une certaine décision.
L’autrice met en avant à travers cette belle histoire, les traditions, les croyances et la condition de la femme en Inde. Ainsi, bien que Sudha et Anju soient bien entourées et soutenues au sein de leurs « mères », il y a quand même certaines règles à ne pas déroger pour la réputation de la famille et respecter la coutume.
Pour conclure, ce roman est un énorme coup de cœur au point où je ne voulais pas quitter nos deux héroïnes. J’ai savouré chaque pages durant cette lecture tant la plume de l’autrice est belle et l’histoire magnifique !

« Il est dit dans les vieilles légendes que, lorsqu’un homme et une femme ne se quittent pas des yeux, comme ce fut notre cas, leurs esprits se mêlent. Leur regard est une corde d’or qui les lie l’un à l’autre. Même s’ils ne doivent plus jamais se rencontrer, chacun transportera toujours avec lui une parcelle de l’autre. Ils ne pourront jamais s’oublier, ni être totalement heureux. »

« Tout être humain a un cœur, mais parfois le sort ne nous permet pas de nous en apercevoir. Et chaque cœur, même le plus dur, a un point faible. Si tu le frappes à cet endroit, il éclate. »

« L’amour survient, et les miracles existent. »

« Parfois une douleur est si violente que la seule façon d’y survivre est de porter toute son attention sur quelque chose dont l’immensité va bien au-delà de la souffrance humaine. »

« Quand nous renonçons à un désir, nous devons en trouver un autre à quoi nous raccrocher de toutes nos forces – sous peine de mourir. »

« Je crache sur cette société qui trouve convenable de tuer une petite fille dans le ventre de sa mère, mais condamne la mère qui s’enfuit pour sauver son enfant. »

Dans son silence – Alex Michaelides

Alicia, jeune peintre britannique en vogue, vit dans une superbe maison près de Londres avec Gabriel, photographe de mode. Quand elle est retrouvée chez elle, hagarde et recouverte de sang, devant le cadavre de son mari défiguré, la presse s’enflamme. Aussitôt arrêtée, Alicia ne prononce plus le moindre mot, même au tribunal. Elle est jugée mentalement irresponsable et envoyée dans une clinique psychiatrique.
Six ans plus tard, le docteur Theo Faber, ambitieux psychothérapeute, n’a qu’une obsession : faire reparler Alicia. Quand un poste se libère dans l’établissement où elle est internée, il réussit à s’y faire embaucher et entame avec elle une série de face-à-face glaçants dans l’espoir de lui extirper une parole. Alors qu’il commence à perdre espoir, Alicia s’anime soudain. Mais sa réaction est tout sauf ce à quoi il s’attendait…

Editions Le Livre de Poche 2020 – 414 pages


Mon avis :
Nous suivons tour à tour la vie d’Alicia à travers son journal intime, la vie personnelle de Theo et ses échanges avec Alicia. Bien qu’au début, je me suis davantage intéressée sur Alicia avec ses face-à-face avec Theo et ses confidences son son journal. Je me suis rendue qu’il était nécessaire d’en savoir un peu plus sur son psychothérapeute car il s’avère être le mieux placé pour aider Alicia. D’autant plus que c’est lui le narrateur et donc on ressent sa compassion pour sa patiente.
Plus on avance dans l’intrigue, plus on voit une certaine similarité dans l’enfance de ces deux êtres. Mais, à la fin, quand le dénouement tombe, j’ai été très surprise, comme dit l’expression : « ça m’a scotché ! », je m’attendais à tout sauf à ça et là, je dois dire que c’est un travail remarquable de l’auteur car j’ai été captivée par les progrès d’Alicia et j’ai essayé de comprendre sa psychologie sans que je pense à chercher une autre explication sur la circonstance du meurtre de Gabriel.
Pour conclure, c’est un thriller très réussi, qui tient en haleine du début jusqu’à la fin et, dans lequel on s’attache beaucoup à Alicia.

« La colère est un mode de communication puissant. »

« Son silence agissait comme un miroir, vous revoyait votre image. »

« Mais le véritable amour est très calme, très tranquille. Il est ennuyeux, comparé au tumulte de la passion. L’amour est profond, calme, et constant. »

« Souviens-toi qu’un amour dénué d’honnêteté ne mérite pas le nom d’amour. »

« Le problème, c’est que nous sommes devenus tellement frileux que nous préférons avoir recours à la surmédication plutôt que prendre des risques. Il nous faut être assez courageux pour nous adapter à la folie, pour l’accueillir plutôt que d’essayer de l’emmurer. »

Blood & Sugar – Laura Shepherd-Robinson

L’Angleterre du XVIIIe siècle, tiraillé entre esclavagistes et abolitionnistes.
Juin 1781. Un cadavre pendu se dessine au travers des brumes de la Tamise, Tad Archer, brillant avocat abolitionniste, a été torturé et porte les mutilations réservées aux esclaves rebelles.
Son plus vieil ami, le capitaine Harry Corsham, se voit chargé par la sœur du défunt de trouver le coupable. Avant sa mort, Tad enquêtait sur un secret qui pouvait, selon lui, causer des dommages irréparables à l’industrie esclavagiste britannique.
Mettant en péril sa carrière de parlementaire, Harry Corsham reprend l’enquête pour comprendre les raisons de ce meurtre atroce. Il doit alors se confronter à la réalité brutale de la traite négrière : c’est sur le sanglant commerce du sucre que se font et de défont les fortunes. C’est sur lui que la ville et l’Empire sont construits.

Editions 10/18 2022 – 546 pages

Mon avis : Ce roman policier historique nous plonge dans Deptford où l’on suit notre narrateur Harry Corsham qui est déterminé à trouver le coupable de la mort de son ami, quitte à mettre sa vie en danger. Une enquête qui s’avère bien difficile pour le capitaine car il ne sait pas à qui faire confiance car beaucoup avait à gagner en éliminant Tad Archer.
De plus, ce qu’il va apprendre sur la traitre négrière dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer sur cette cruauté. Il nous fait part du mal que cela lui fait d’apprendre les maltraitances et la triste considération que subissent les esclaves.
Dès le début, je suis toute de suite entrée dans l’intrigue, à aucun moments j’ai perdu le fil malgré le nombre de personnages ceci grâce aux déductions et réflexions dont nous fait part Harry.
A travers cette intrigue, on apprend davantage sur la cruauté de la traite négrière, rien ne nous est épargné. On ne peut alors que ressentir l’horreur de cette horrible période. On constate également qu’un esclave acheté par un noble pour le servir à un grand intérêt à rester avec son maître pour ne pas finir dans les plantations.
Au niveau de l’enquête en elle-même, je l’ai trouvé bien ficelée car rien m’a laissé présager de l’identité du coupable ni la raison pour laquelle Tad a été tué.
J’ai beaucoup apprécié aussi la toute fin qui nous éclaire sur beaucoup de choses et nous donne des nouvelles de certains protagoniste de cette histoire.
Pour conclure, ce roman est vraiment captivant et très intéressant historiquement bref, je ne suis pas prête de l’oublier.

« Les pires surprises sont celles que l’on croit voir venir. »

« L’esclavage est le système le plus abominable que l’homme ait jamais conçu. Je ne comprends pas comment nous pouvons nous prétendre une nation chrétienne… »

« Pourquoi un Africain libre aurait-il choisi de travailler pour un esclavagiste, un homme que, à l’évidence, il détestait ? La seule réponse était qu’il n’avait sans doute pas d’autre choix. »

« La malchance est une garce, soldat, surtout quand on lui donne un coup de pouce ! »

« Nous sommes un nation d’hypocrites, dit-il tout bas. C’est la triste réalité. Les gens ne cherchent pas à savoir comment leur sucre arrive réellement dans leur thé, car ils ne veulent pas le savoir. Mais si on le dit dans une salle d’audience, si on l’écrit à la une d’un journal, il devient difficile de l’ignorer. Que vous perdiez ou que vous gagniez, vous forcez des hommes à se lever dans un tribunal et à parler sous serment en disant des choses que nous préférons ne pas entendre. »

« Mais on ne peut pas enfreindre les règles sans qu’il y ait des conséquences. »

« Nous nous tourmentions en tentant de nous convaincre que nous n’étions pas des monstres, alors même que nous nous enrichissions grâce aux profits de notre monstruosité. »

« Parfois, l’ignorance est une bénédiction. D’autres fois, il est préférable de connaître la vérité. Le plus souvent, nous nous débattons dans un entre-deux inconfortable. »

« Les lois ne sont que de l’encre sur du papier… On peut en appliquer la lettre, pas l’esprit, ou on peut faire l’inverse. »

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