Ma sœur, mon amour – Chitra Banerjee Divakaruni

Sudha et Anju, deux cousines élevées comme des sœurs dans la maison familiale de Calcutta, sont inséparables. L’une est belle, l’autre pas ; l’une est patiente et douce tandis que l’autre n’est que révolte et scepticisme. Pourtant, devenues « jumelles de cœur » dès la naissance, elles sont unies par une affection d’une force peu commune.
Le Bidhata Purush, maître des destinées, ne s’est pas montré tendre envers elles. La mort de leurs pères les a fait naître, les marquant aux yeux de tous d’une tache indélébile.
Sous le regard de leurs trois « mères », leur amitié va être confrontée aux épreuves du mariage forcé et au poids d’un lourd secret.
Chacune prête sa voix à ce conte moderne et passionné où se fondent les senteurs, saveurs et mythes de l’Inde, la force de l’amitié et les chaînes des traditions.

Editions 10/18 2004 – 350 pages

Mon avis : Dans ce très beau roman, nous suivons à tour de rôle Sudha et Anju qui nous font part de leur quotidien avec ses joies et ses malheurs. Toutes deux sont unies par un amour indestructible. Alors qu’elles arrivent à un âge où elles doivent être mariées, Sudha tombe amoureuse d’un inconnu qui ne pourra malheureusement pas être son époux. Quant à Anju, qui dès qu’elle voit son futur époux par « hasard » pense qu’elle sera heureuse à ses côtés. Ces deux sœurs de cœur vont être alors séparées physiquement : Anju en Amérique et Sudha restera en Inde auprès de sa belle-mère quelque peu tyrannique et de son mari qui la respecte mais qu’elle n’aimera jamais par amour car son cœur bat pour celui qu’elle n’a pas pu épouser.
Dès les premières pages, j’ai été transporté en Inde avec ses traditions et légendes. Sudha et Anju sont vraiment très attachantes, leur lien entre elles est vraiment touchant. Bien que Anju, m’a parfois agacé par son comportement envers son mari, elle a toutefois ses raisons. Quant à Sudha, on a qu’une envie c’est qu’elle se rebiffe envers sa belle-mère, chose qui n’est pas envisageable dans ses mœurs, jusqu’au jour où elle devra prendre une certaine décision.
L’autrice met en avant à travers cette belle histoire, les traditions, les croyances et la condition de la femme en Inde. Ainsi, bien que Sudha et Anju soient bien entourées et soutenues au sein de leurs « mères », il y a quand même certaines règles à ne pas déroger pour la réputation de la famille et respecter la coutume.
Pour conclure, ce roman est un énorme coup de cœur au point où je ne voulais pas quitter nos deux héroïnes. J’ai savouré chaque pages durant cette lecture tant la plume de l’autrice est belle et l’histoire magnifique !

« Il est dit dans les vieilles légendes que, lorsqu’un homme et une femme ne se quittent pas des yeux, comme ce fut notre cas, leurs esprits se mêlent. Leur regard est une corde d’or qui les lie l’un à l’autre. Même s’ils ne doivent plus jamais se rencontrer, chacun transportera toujours avec lui une parcelle de l’autre. Ils ne pourront jamais s’oublier, ni être totalement heureux. »

« Tout être humain a un cœur, mais parfois le sort ne nous permet pas de nous en apercevoir. Et chaque cœur, même le plus dur, a un point faible. Si tu le frappes à cet endroit, il éclate. »

« L’amour survient, et les miracles existent. »

« Parfois une douleur est si violente que la seule façon d’y survivre est de porter toute son attention sur quelque chose dont l’immensité va bien au-delà de la souffrance humaine. »

« Quand nous renonçons à un désir, nous devons en trouver un autre à quoi nous raccrocher de toutes nos forces – sous peine de mourir. »

« Je crache sur cette société qui trouve convenable de tuer une petite fille dans le ventre de sa mère, mais condamne la mère qui s’enfuit pour sauver son enfant. »

Le jeûne et le festin – Anita Desai

« On aurait dit que leurs mères avaient soigné toutes ces jeunes filles comme des fleurs en pot jusqu’au moment où leurs joues seraient assez pleines, leurs lèvres assez brillantes ; petits rires et chuchotements aboutissaient à cette grande décision : le mariage. »
Mais il s’agit presque toujours d’une union arrangée où l’amour ne joue aucun rôle. Possessive, autoritaire, étouffante, la famille indienne se révèle être ici un univers de violence, de cruauté et d’angoisse. Ravissante et intelligente, Anamika doit accepter le mari qu’on lui impose et qui sera son bourreau. Uma, laide, sotte et donc impossible à marier, est condamnée à devenir la vieille fille au service de tous. Quant à Arun, le fils, le préféré, celui à qui tout est dû, il se heurtera, aux Etats-Unis où il croyait pouvoir respirer un air de liberté, à d’autres contraintes…

Editions Gallimard 2008 – 341 pages

Mon avis : Ce roman qui est divisé en deux parties nous relate dans la première la vie d’Uma au sein de sa famille. Cette dernière n’a vraiment pas de chance, qui en plus d’être maladroite, essuie que des échecs dans toutes les matières à l’école alors qu’elle voudrait poursuivre des études. Quand vient le moment où elle est en âge de se marier, impossible pour ses parents de lui trouver un époux car elle n’a pas un physique avantageux alors, elle continue à faire les tâches ménagères que ses parents lui ordonnent de faire. Ainsi, on s’attache très vite à Uma qui nous fait de la peine d’autant plus qu’elle accepte malgré tout son sort même si elle voudrait avoir une autre vie.
La seconde partie, nous suivons son frère Arun, poussé par son père à faire des grandes études aux Etats-Unis. Celui-ci va être déboussolé par ce changement de culture et encore pire quand l’été il doit loger chez un couple puisque l’université est fermée en cette période. Et c’est encore plus dur pour lui qui est végétarien. Il ne comprend pas non plus ce pays matérialiste où les habitants dépensent sans cesse.
Avec ce roman, l’autrice nous dépeint à merveille les mœurs indiennes et la différence de culture, d’une manière très abordable. J’ai ainsi pris plaisir à suivre cette famille à laquelle je me suis beaucoup attachée à Uma. C’est un roman très plaisant à lire que j’ai dévoré en quelques heures et qui est en plus très intéressant.
Pour conclure, une lecture que je ne suis pas prête d’oublier.

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