Muse – Joseph O’Connor

Elle était pauvre, irrévérencieuse, sensuelle, très belle et rebelle à toute autorité, sauf à celle du génie et de l’amour. Elle s’appelait Molly Allgood, elle fut une comédienne célèbre et elle eut pour amant l’un des plus fameux dramaturges irlandais, John Millington Synge. C’était en 1907. Elle avait dix-neuf ans, il en avait trente-sept. Il fut son Pygmalion, elle sa muse. Ils vécurent une passion sans borne. Mais leur différence sociale et religieuse, les conventions et l’austérité de la famille Synge, leurs amis même, tout et tous s’y opposèrent. Jamais ils ne purent se marier et Molly Allgood rompit avec l’homme de sa vie qui mourut peu après, en 1909, rongé par le bacille de Koch.
Quarante-cinq ans plus tard, on retrouve l’ancienne actrice, réduite à la misère et hantant les rues de Londres par un matin brumeux. Peu à peu, les souvenirs resurgissent, comme l’amour et le désir pour ce Vagabond qui ne l’aura jamais quittée…
De tous les romans de Joseph O’Connor, Muse est sûrement le plus grand, en tout cas le plus intense. À chaque page, le lecteur est ébloui, bouleversé. Voilà un livre forgé de lumière et d’airain.

Editions Phébus 2011 – 278 pages

Mon avis : Mon avis sur ce livre va être très court car j’en ai abandonné sa lecture et pour cause, bien que la plume de l’auteur soit belle, j’ai trouvé qu’il manquait vraiment d’un fil conducteur. En fait, le narrateur se confie, raconte des souvenirs à Molly et aussi des instants présents mais, j’ai trouvé que le récit était un peu trop désordonné pour moi puisque l’on passe vite d’un sujet à un autre sans aucun rapport.

Lucy – William Trevor

« J’étais amoureuse aussi, à l’époque – amoureuse des arbres, des mares d’eau parmi les rochers, des traces de pas sur le sable. » Cela fait longtemps maintenant que Lucy vit entourée de silence. Menacés de toutes parts dans une Irlande soumise à la loi martiale, ses parents ont fui en Angleterre. Cachée dans les bois, la petite Lucy a guetté leur départ et ne les a pas suivis. Ils la croiraient morte, mais la liberté est à ce prix. Pourtant, les années passent et la culpabilité la tourmente. Elle espère toujours le retour des parents aimés. L’amour jaillit soudain, Lucy est troublée. La solitude est une compagne difficile à quitter…

Editions Points 2013 – 338 pages

Mon avis : Il a suffit d’un soir pour que la vie de la jeune Lucy s’effondre. Elle, qui était heureuse à Lahardane dans le domaine familial, elle apprend que ses parents et elles doivent quitter leur demeure pour s’installer en Angleterre. Alors, Lucy décide de fuir afin de rester à Lahardane et ses parents la croyant morte, poursuive leur voyage.
Lucy grandit alors avec les domestiques Henry et Bridget à Lahardane, les années passent et le regret grandit en elle car ses parents ne reviennent pas enfin pas de suite. Elle vit alors dans la solitude jusqu’au jour où elle rencontre Ralph, un homme qui l’aime mais qu’elle refuse de lui rendre son amour.
L’auteur a écrit un récit très touchant avec une plume très poétique. J’ai été totalement plongé dans l’Irlande tant elle nous est bien dépeinte avec son ambiance et ses décors. Quant aux personnages, ils sont très attachants.
L’histoire est plus prenante à suivre quand Lucy fait la connaissance de Ralph, j’ai pris plaisir à suivre leurs échanges, c’est un homme que l’on voudrait qu’elle ait pour mari pour enfin être heureuse.
Ce roman exprime très bien la difficulté de sortir d’une vie en solitaire et sans avoir de regrets sur le passé.

Grace – Paul Lynch

Irlande, 1845. Par un froid matin d’octobre, alors que la Grande Famine ravage le pays, la jeune Grace est envoyée sur les routes par sa mère pour tenter de trouver du travail et survivre. En quittant son village de Blackmountain camouflée dans des vêtements d’homme, et accompagnée de son petit frère qui la rejoint en secret, l’adolescente entreprend un véritable périple, du Donegal à Limerick, au cœur d’un paysage apocalyptique. Celui d’une terre où chaque être humain est prêt à tuer pour une miette de pain.

Editions Le Livre de Poche 2020 – 498 pages

Mon avis : Dans ce roman, chaque chapitres est une nouvelle rencontre pour Grace, quand on croit qu’elle va surmonter la Grande Famine qui frappe l’Irlande, le doute s’installe de nouveau pour sa survie car le danger rôde toujours et partout. A travers ses yeux, il nous est dépeint les morts, la mendicité, la violence de certains, l’ignorance des riches envers les pauvres et l’on ressent la dureté de l’hiver. Dans son périple, elle est accompagnée de la voix de son frère en pensée qui lui pose des devinettes, lui donne ses impressions et lui chante aussi des chansonnettes. Cela lui apporte un peu de réconfort quand elle est au plus mal.
Sa rencontre avec Bart m’a beaucoup touché, avec lui elle doit se dépasser pour survivre, faire des choses auxquelles elle n’aurait pas été capable d’effectuer car malheureusement en cette période tout est permis pour rester en vie. Bref, nous suivons pour un temps une très belle complicité entre eux.
Grace est une héroïne touchante, courageuse, qui n’oublie pas qui elle est et dont on souhaite qu’elle va enfin pouvoir vivre en paix.
Pour conclure, ce roman est poignant, il nous retranscrit une période difficile en Irlande et nous fait prendre conscience de la capacité de l’être humain pour survivre dans des circonstances plus que difficiles.

« Tu sais, on peut lire beaucoup de choses dans les yeux des gens. Qui ils sont et ce qu’ils veulent, et à quel point ils sont dérangés. »

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