Villette – Charlotte Brontë

Lucy Snowe, une jeune Anglaise qui se destine à l’enseignement, embarque un jour pour la sombre Villette, capitale du royaume de Labassecour. Sans connaître un mot de français, elle échoue dans un pensionnat de jeunes filles tenu par l’étrange Mrs Beck, qui l’engage comme institutrice.
Plongée dans cet univers inconnu, en butte aux colères de M. Paul, le professeur d’arithmétique, Lucy peine à trouver sa place. Déracinée, mais rebelle et orgueilleuse, elle fait l’amère expérience de la solitude. Quand ressurgit dans sa vie le séduisant Graham Bretton, symbole de bonheurs enfuis, l’espoir semble enfin luire. Mais la voilà déjà en proie à une passion aussi neuve qu’inattendue : l’inavouable attrait qu’exerce sur elle M. Paul, homme plus sensible qu’elle ne croyait, qui a si déceler ses qualités…
Le rêve de Charlotte Brontë était d’ouvrir une école avec ses sœurs. C’est dans ce but qu’elle s’était exilée à Bruxelles, pour y enseigner l’anglais en échange d’une formation. Expérience à la fois exaltante et désespérante, que l’aînée des Brontë transposera dans ce roman tourmenté, publié deux ans après sa mort.

Editions Archipoche 2013 – 600 pages

Mon avis : Ce livre a beau être un pavé puisqu’il comporte un peu plus de sept cents pages, je ne lui ai jamais trouvé de longueur.
« Villette » est un roman très passionnant dont la psychologie des personnages nous est très bien dépeinte ainsi que l’époque avec ses religions.
L’héroïne Lucy Snowe est une femme libre dont elle donne l’impression que rien ne l’atteint mais, son rapprochement avec M. Paul nous dévoile petit à petit une toute autre femme.
Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce roman c’est que la narratrice, Lucy Snowe, s’adresse directement à nous lecteurs ainsi, c’est comme si elle nous racontait son passé et se confiait d’une certaine manière à nous.
L’écriture de Charlotte Brontë bien qu’elle soit parfois caustique, elle est néanmoins très belle et nous met toute de suite dans l’ambiance et nous interroge aussi sur certaines choses essentielles de la vie. A travers Lucy Snowe, elle nous fait plus apprécié certains personnages que d’autres, n’hésitant pas à donner son point de vue sur des faits et gestes sur tel ou tel protagoniste.
Ainsi, M. Paul que j’avais du mal à cerner au début m’a paru au fil des pages, être une personne vraiment respectable et généreux, cela est expliqué par le fait qu’on découvre une autre facette de lui au fur et à mesure qu’il se rapproche de Lucy.
Pour conclure, j’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman et la plume de l’autrice est vraiment superbe. Bref, c’est un véritable coup de cœur que je ne suis pas prête d’oublier.

« Il est des gens devant lesquels nous reculons instinctivement, que nous éviterions très volontiers si la raison ne nous obligeait à reconnaître que ce sont de très braves gens et il en est d’autres, par contre, dont les défauts son évidents et que nous aimons fréquenter, comme si vivre dans leur ambiance nous faisait du bien. »

« Il est des caractères humains, caressants, pleins de vie et joyeux, dans l’ambiance sympathique desquels il fait bon vivre quand on souffre de dépression – tout comme il est bon de se baigner dans la chaleur de midi lorsqu’on est affaibli physiquement. »

« Il convient de temps en temps de regarder les choses en face – de vérifier la comptabilité de sa vie et de régler ses comptes. »

Ils en parlent :
Maven Litterae, Keisha

18 réflexions sur « Villette – Charlotte Brontë »

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