Cent ans – Herbjørg Wassmo


Cent ans séparent Herbjørg de son arrière-grand-mère. Cent ans d’histoire, d’amours, de déchirements, durant lesquels quatre générations de femmes se passent le flambeau de la honte familiale. A travers les passions et les luttent silencieuses de ses ancêtres, dans le cœur aride des îles Lofoten, Wassmo reconquiert la douleur des origines. Pour naître à soi-même, enfin.


Editions 10/18 2012 – 600 pages

Mon avis : A travers ce livre, l’autrice nous raconte l’histoire de son arrière-grand-mère, celle de sa grand-mère ainsi que celle de sa mère. On plonge alors avec passion dans cette famille où les femmes font preuve de courage dans une Norvège où le travail peut être rude.
J’ai beaucoup aimé ce récit car on apprend beaucoup sur les conditions de la femme à plusieurs époques mais aussi, sur le milieu du travail sur les îles Lofoten. Certes, la lecture demande une certaine concentration puisqu’on alterne entre la vie de l’arrière-grand-mère et celle de la grand-mère mais, on finit toujours par s’y retrouver.
Malgré certains de leurs agissements qui peuvent peut-être nous déplaire, tous les protagonistes sont attachants par leur force et leur courage. Leur vie nous est si bien dépeinte, qu’il se dégage tout au long des pages une certaine émotion qui nous rend ainsi ce récit très marquant.
Pour conclure, j’ai beaucoup aimé ce livre et malgré qu’il contient six-cent pages, je ne me suis en aucun cas ennuyée.

« Lire n’est jamais inutile. Il ne faut pas se reprocher d’aimer lire, bien qu’un certain équilibre soit nécessaire entre la vie pratique et la vie spirituelle. »

« Mais c’est justement la réalité qui empêche le choix. »

« Il faut réaliser ce qui nous tient à cœur, autrement tout va de travers. »

« On ne devient conscient de la joie de vivre que lorsqu’on ne l’a plus. »

« La joie de vivre, c’est le bonheur. C’est de savoir pourquoi on existe. »


Ils en parlent aussi :
Emma et son petit mondeKathelPage après page

Les curieuses rencontres du facteur de Skogli – Levi Henriksen

Tout plaquer pour devenir facteur dans une bourgade au fin fond de la Norvège. C’est le choix radical qu’a fait le journaliste Simon Smidesang après avoir découvert le scoop de sa vie : sa femme au lit avec un autre.
Mais pour un village paisible et reculé, Skogli abrite bien des excentricités. Et entre un couvreur qui vit sur les toits pour fuir sa douce moitié, une vielle dame qui suspend chaque année devant chez elle les costumes de son défunt mari ou encore une mystérieuse jeune femme cloîtrée dans une maison croulante, les tournées du facteur risquent fort de lui faire prendre un tournant… déroutant.

Editions Pocket 2014 – 352 pages

Mon avis : Bien que j’avais lu des avis assez mitigés sur ce livre, j’avais tout de même envie de le découvrir et j’ai bien fait ! A la lecture du résumé, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, je pensais qu’il y avait de l’humour vu la description faite sur les personnages mais il en est tout autrement.
C’est un roman que j’ai trouvé très touchant et plein d’humanité car les habitants de ce village, s’ils nous paraissent atypiques dans les premières pages, traversent en fait des épreuves difficiles de leur vie à leur façon mais, sans non plus s’apitoyer sur leur sort contrairement à Simon, qui lui ne se remet pas de l’infidélité de sa femme et ni de la « trahison » de son défunt père. Ainsi, il m’a paru bien faible en comparaison à ces habitants mais, les conversations qu’il a avec eux le font tout de même évoluer doucement mais sûrement.
Quant à la plume de l’auteur, je l’ai trouvé en harmonie avec l’ambiance qui se dégage de ce paisible village de Norvège car je ne peux pas dire qu’elle soit rythmée mais, elle n’est pas non plus monotone. Bref, la lecture de ce roman m’a totalement dépaysée.

« Mieux vaut trébucher que n’avoir jamais tenté de marcher. »

« Les voies de la nature sont insondables. »

« La vie nous assigne des rôles et il faut jouer le jeu, n’est-ce pas ? »

« Il faut parfois croire à ce qu’on ne comprend pas. »

« La seule façon de posséder ce que l’on possède, c’est de quitter tout ce que l’on a. »

Le Libraire de Kaboul – Asne Seierstad

Asne Seierstad a vécu le printemps qui suivit la défaite des talibans chez Sultan Khan, libraire à Kaboul. Elle nous fait partager, dans ce récit très vivant et toujours respectueux, la vie quotidienne des épouses, enfants, frères et sœurs d’une famille où chaque destin est riche d’émotion et dont le chef incontestable est Sultan, l’amoureux des livres.
« Quand les communistes sont arrivés, raconte-t-il, ils ont brûlé tous mes livres, après il y a eu les moudjahidin, trop occupés à se battre entre eux pour se soucier de moi, mais une fois le régime des taliban installé, mes livres étaient de nouveau condamnés au bûcher. »
A travers cette chronique saisissante, c’est un Afghanistan aux mille facettes que l’on découvre, un pays en ruine et pleine renaissance où un peuple tente timidement de se défaire du passé dans l’espoir d’une vie meilleure.

Editions Le Livre de Poche 2005 – 346 pages

Mon avis : L’autrice, de nationalité norvégienne, est aussi une correspondante de guerre. C’est en novembre 2001 qu’elle arrive à Kaboul et fais connaissance de Sultan Khan où elle séjournera dans sa famille et qu’avec son accord elle écrira ce livre.
Ainsi, à travers ce récit et la famille Khan, nous apprenons beaucoup sur les mœurs, la religion, le mariage, l’impact des talibans etc…
De manière romancé, on suit donc la famille Khan, et bien que je le savais, j’ai été choqué de la manière dont les femmes sont « traitées » par les hommes. De plus, personne n’a son mot à dire puisque tous les membres de la famille doivent obéir à Sultan.
Le mariage est aussi quelque chose de terrible pour les femmes puisqu’il leur est interdit de donner leur avis sur leur futur époux. Par contre, c’est une grande cérémonie qui demande pas mal de préparation en tenues, maquillage, henné.
Outre tout cela, l’autrice nous parle aussi de l’Afghanistan en nous décrivant le paysage avec des maisons à moitié détruites par des guerres, on y voit encore des impacts de balles par-ci par-là. Elle nous raconte aussi la contrebande avec le Pakistan.
Bref, je ne pourrai pas tout vous dire mais, c’est un livre très enrichissant et en plus avec la manière dont il est écrit, il se lit très vite et n’est pas barbant car comme dans un roman, on suit des personnages donc ici : les membres de la famille Khan.

« Le désir d’amour d’une femme est tabou en Afghanistan. Il est interdit aussi par le strict code de l’honneur des clans que pas les mollahs. Les jeunes gens ne peuvent prétendre à aucun droit de se rencontrer, de s’aimer, de choisir. L’amour a peu à voir avec la romance, qui bien au contraire peut constituer un crime grave, puni de mort. Les indisciplinés sont assassinés de sang-froid. Quand un seul des deux subit la peine de mort, c’est toujours, sans exception, la femme. »

« Les jeunes femmes sont avant tout un objet d’échange ou de vente. Le mariage est un contrat conclu entre les familles ou au sein des familles. Son utilité pour le clan est un facteur décisif – les sentiments entrent rarement en ligne de compte. »

« Si l’on veut remettre le pays sur pied, cela ne changera rien de se taper la tête contre le sol. Tout ce que nous savons faire, c’est invoquer, prier et faire la guerre. Mais les prières ne valent rien si les gens ne travaillent pas. »

« Il est peu de gens dont il soit aussi facile de se moquer que d’un voleur qui s’est fait pincer. »

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