Picasso, le plus grand génie du siècle, vu à travers les yeux d’une enfant, Marina, sa petite-fille.
En 1973, à la mort du peintre, elle a vingt-deux ans. Pendant trente ans, elle se tait. Il lui aura fallu toutes ces années pour mettre des mots sur sa souffrance, pour caresser avec une émotion infinie et pleine de pudeur cette cicatrice. De la manière la plus intime, la plus terrible, Marina Picasso écrit jusqu’au-delà de la douleur, là où se trouve aujourd’hui sa liberté : ses enfants et ceux du bout du monde.
Editions Gallimard 2003 – 210 pages
Mon avis : A travers ce livre, Marina nous dévoile son enfance, le manque de ne pas avoir eu un grand-père affectueux, le divorce aussi de ses parents qui a encore plus engendré la distance de son père avec elle et son petit frère Pablito. Ce dernier qui a aussi mis fin à ses jours, ne supportant plus de porté le nom de Picasso, de ne pas pouvoir avancer dans la vie comme il l’aurait voulu.
Quant à la mère de Marina, belle-fille de Picasso, elle se mettait en avant d’être sa belle-fille quand cela l’arrangeait mais sinon, elle le dédaignait quand elle se plaignait de ne pas avoir d’argent et que Picasso ne lui venait pas en aide financièrement. Mais, Picasso n’était pas matérialiste, il s’habillait avec de vieux habits, voulait aussi je pense, que son fils assume et prenne en main sa famille.
La manière dont se livre Marina sur son enfance est directe, sans fioritures, sans but non plus que l’on prenne parti, ce sont juste sa souffrance et ses regrets qu’elle nous partage et enfin le bonheur qu’elle a trouvé maintenant en se consacrant aux orphelins du Vietnam dont elle en a adopté trois.
Pour conclure, c’est une autobiographie intéressante qui nous fait comprendre le fardeau de porter « un grand nom » et de vivre pourtant dans l’ombre de celui-ci et aussi, de nous dépeindre Picasso en tant que grand-père et non en tant qu’artiste.
« Mon propos n’est pas de dire du mal de Picasso. Mon propos est de tenter d’expliquer le long chemin de croix qu’il m’a fallu gravir pour tenter de réhabiliter l’image d’un homme incapable d’aimer. »
« Tant que je vivrai, j’aurai le regret de ne pas avoir pu dialoguer avec mon grand-père comme je l’aurai souhaité. »
« Mon grand-père n’a jamais eu le temps de s’attarder sur le sort de ses proches. Seule comptait sa peinture, la souffrance ou le bonheur que cette peinture lui procurait. »
« Quand on a passé son enfance et son adolescence à quémander beaucoup d’amour et un peu d’attention, quand on n’a jamais eu le moindre sou en poche, quand on a souffert de porter un nom comme on porte une croix, quand on n’a rien et qu’on a tout perdu, hériter est une condamnation. »
J’ai entendu l’autrice en parlé mais je ne crois pas que je le lirai….mais merci pour ce beau retour Céline 😀
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En effet cella doit être un fardeau et une vraie souffrance que de porter le nom d’un personnage connu !
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C’est effectivement compliqué de porter un nom connu et la face cachée de ces familles est rarement rose.
Merci pour ton retour de lecture, c’est un livre que je me réserve pour l’hiver.
A bientôt
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Avec plaisir, j’espère que tu apprécieras.
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Je rechigne à lire quelque chose sur cet artiste mais cette autobiographie qui se concentre sur sa petite-fille pourrait m’intéreseer.
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Tout à fait : c’est concentré sur sa petite-fille et son regard sur Picasso mais en tant que son grand-père principalement.
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Je pense que dans tous les domaines, vivre avec un génie artistique doit être compliqué…
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Tu as bien choisi le moment pour le lire, les 50 ans de sa mort et l’année où il a pleins d’expos pour le célébrer.
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