Quand soufflera le vent de l’aube – Emma Fraser

Île de Skye, 1903, Jessie, fille de métayers, et Isabel, fille du médecin de l’île, grandissent ensemble sur cette terre pauvre du nord de l’Ecosse. Jessie rêve de devenir infirmière et Isabel de prendre la succession de son père. Mais la disparition mystérieuse du jeune héritier de l’une des familles les plus importantes de la région vient contrarier le destin des deux amies, bientôt obligées de se séparer.
De l’archipel des Hébrides à Edimbourg puis, durant la Première Guerre mondiale, de France en Serbie, leurs routes ne vont toutefois pas tarder à se croiser de nouveau.

Editions Pocket 2018 – 596 pages

Mon avis : Bien que Jessie et Isabel viennent de milieu différent, elles seront malgré elles toujours unies par leur passion pour la médecine mais aussi par Archie, le frère de Jessie qui a toujours été amoureux d’Isabel dont cette dernière l’aime aussi mais venant de monde social différent, cela lui est impossible de prétendre à devenir sa femme. D’autant plus, qu’Isabel devrait sans son consentement épouser l’aîné des fils Maxwell, dont ce dernier va disparaître du jour au lendemain sans que l’on sache pendant des années ce qui lui est arrivé et malheureusement, beaucoup pense qu’il a été assassiné et que le coupable serait Archie.
Des années s’écoulent, Archie est censé se trouver maintenant en Amérique tandis que Jessie et Isabel, séparées de vue, continuent leur médecine en Ecosse ou bientôt elle se retrouveront en Serbie pour venir en aide durant la Première Guerre Mondiale.
Ainsi, nous suivons le parcours de Jessie et Isabel, deux femmes courageuses qui vont bien connaître des tragédies touchant leurs proches et elles-mêmes, elles surmonteront tant bien que mal ces épreuves en venant en aide aux blessés et aux malades, en prenant des risques mais pour elles c’est un devoir et une passion.
Emma Fraser s’est inspiré de faits réels pour l’écriture de ce roman, surtout d’une femme en particulier : Elsie Inglis, une médecin écossaise, qui quand la Première Guerre mondiale a éclaté, est allée sans se démonter se présenter dans les bureaux de l’armée britannique pour proposer ses services à l’étranger. De cette manière, le lecteur apprend beaucoup de choses sur cette période en Serbie et sur la médecine entre autres. L’autrice met ainsi en avant ces femmes remarquables qui ont pris des risques conséquents dans cette période de l’Histoire.
Pour conclure, j’ai vraiment adoré ce roman, cela faisait longtemps que je n’avais pas été autant touché par un récit, tant je me suis attachée à tous les personnages : ils font preuve de bienveillance et de courage. J’ai espéré qu’après cette guerre ils puissent enfin connaître la paix et le bonheur mais, la fin en est autrement et malheureusement, elle est réaliste.

« Vous vous posez trop de questions. Parfois, il faut agir parce que c’est la seule chose à faire. Un homme a son honneur – et il doit être prêt à donner sa vie pour lui. Sinon, ce n’est pas un homme. »

« La seule façon de continuer était parfois d’oublier que chaque blessé était un fils, un frère ou un mari. »

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Un palais de papier