Après nous les oiseaux – Rakel Haslund


Quelque chose est arrivé. Le monde est en ruine. Il ne reste qu’une survivante. Assoiffée de grand air et de large, elle doit s’aventurer hors de ses repères. Dans l’oubli hypnotique du monde d’avant, elle marche, sans s’arrêter, jusqu’à apercevoir la mer. Bientôt elle sent son identité lui échapper. La nature a repris ses droits. Comment vivre désormais ?


Editions Robert Laffont 2023- 186 pages

Mon avis : Voilà un roman court, qui se lit d’une traite et qui est le premier d’une autrice danoise.
Tout d’abord, je tiens à préciser que l’on ne sait pas grand chose sur la narratrice, on ne connaît d’ailleurs pas son prénom. On peut juste déduire qu’elle est une adolescente, qu’elle a été longtemps en compagnie d’une personne se nommant Am qui n’est plus de ce monde. Quant à ce qui a rendu ce monde en ruine, il s’agirait d’un grand incendie.
Ce qui fait en fait la beauté de ce roman, c’est la plume de l’autrice, elle est poétique, touchante et en ce qui me concerne m’a ému à des moments.
J’ai notamment apprécié le lien que la narratrice a avec un oiseau, elle se met à le suivre au lieu de suivre une ligne goudronnée. Un certain lien s’est créé entre eux.
Tout au long de cette histoire en fait on ne fait qu’accompagner cette jeune fille dans cette marche où parfois elle s’arrête dans des habitations afin de subvenir à ses besoins mais, le plus souvent elle est au grand air. Elle oublie également les mots pour désigner certaines choses et essaye de se souvenir ce dont elle a appris auprès de Am afin de se donner force et courage.
Pour conclure, c’est une lecture dans laquelle il faut se laisser transporter par la beauté des mots de l’autrice car il n’y a pas d’action. Néanmoins, les phrases étant courtes, on n’a pas de longueur dans le récit. Bref, j’ai trouvé un certain attrait à ce roman qui sort également de l’ordinaire ce qui est donc pour moi une belle découverte.

« Plus la journée avance, plus il est difficile de chasser les pensées, et c’est avec les pensées que vient le doute. »

« Avec l’obscurité, il est difficile de se souvenir des choses, parce que quand le soleil n’est pas là pour créer la différence entre le jour et la nuit, le temps n’est qu’une masse noire, infinie. »

« Marcher est si facile quand on chante, un rythme chuchote derrière les mots de la chanson : avance, avance, avance et les pieds suivent. »

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