La vie secrète de Salvador Dali – Salvador Dali

« Suis-je un génie ? » Pour Salvador Dali la réponse est oui. Pour lui, cela ne fait pas le moindre doute depuis l’enfance. « Regarde ! Salvador Dali vient de naître. Le vent a cessé de souffler et le ciel est pur. La Méditerranée est calme et sur son dos lisse de poisson, on peut voir briller comme des écailles les sept reflets du soleil. Ils sont bien comptés et tant mieux car Salvador Dali n’en voudrait pas plus ! C’est par un matin semblable que les Grecs et les Phéniciens ont débarqué dans les golfes de Rosas et d’Ampurias pour y préparer le lit de la civilisation et les draps propres et théâtraux de ma naissance, s’installant au centre de cette plaine de l’Ampurdan qui est le paysage le plus concret et le plus objectif du monde. » Ce livre est un monument élevé par Salvador Dali à sa propre gloire. Si toute modestie en est absente, en revanche sa sincérité est brûlante. Dali s’y dépouille de ses secrets avec une impudence insolente. Une autobiographie passionnante et outrancière à l’image du peintre.

Editions Gallimard 2002 – 437 pages

Mon avis : Aimant les œuvres d’arts de Dali, je voulais en savoir plus sur ce personnage. C’est donc à travers cette autobiographie que j’ai appris davantage sur lui.
Il nous raconte son enfance où d’ailleurs on peut constater qu’il n’était pas toujours gentil, qu’il a toujours été quand même plus ou moins soutenu par ses parents et qu’il surtout grandit un peu dans la bourgeoisie.
Il explique aussi ses « délires imaginaires » qui font de lui un génie dans ses créations surréalistes. Mais, on apprend quand même qu’il a connu quelques difficultés financières.
Il nous parle également de ses rencontres notamment celle avec le poète Frederico Garcia Lorca et celle avec Gala, ex-femme de Paul Eluard, qu’il va épouser et former un couple solide qui se soutient.
Dali qui est apolitique, nous fait part également de ce qu’il a vu de la guerre ainsi on apprend un peu de cette période en Espagne.
Pour conclure, cette autobiographie est vraiment complète pour découvrir cet artiste hors-du-commun, elle reste abordable avec des passages qui nous donnent le sourire et d’autres un peu plus philosophiques qui nous poussent à la réflexion sur certains points.

Sidi – Arturo Pérez-Reverte

Lu dans le cadre de Masse Critique sur Babelio que je remercie.

Il n’avait ni patrie ni roi, mais une poignée d’hommes fidèles. Ils ne cherchaient pas la gloire, seulement à apaiser leur faim. Ainsi naquit le mythe. Ainsi se raconte une légende.
Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Diaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d’armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur.
Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l’Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des batailles sanglantes et de jeux d’alliances entre chrétiens et Maures. Loin du mythe manichéen du Cid patriote, Sidi est le portrait d’un chef de guerre hors pair, d’un formidable meneur d’hommes et d’un stratège au sens de l’honneur inébranlable. Un roman haletant, épique et magistral, une immersion au cœur de l’Histoire.

Editions Seuil 2023 – 342 pages

Mon avis : Tout d’abord, je tiens à préciser que j’ai souhaité lire ce livre pour enfin découvrir cet auteur et bien que je ne savais pas à quoi m’attendre surtout, que c’est sur une période de l’Histoire dont je n’ai pas du tout de connaissance. Du coup, j’avais un peu peur d’être perdue et en fait pas du tout.
Dès les premières lignes, j’ai été happé par l’histoire tant c’est haletant. Il faut dire que l’auteur a un énorme talent pour nous décrire des combats au point où on a l’impression d’en être spectateur avec aussi, de belles descriptions sur l’équipement des combattants .
De plus, le récit est riche en cultures puisqu’il traite également des traditions des Maures et des chrétiens.
Pour ce qui est de Ruy Diaz dit « El Campéador » ou bien Sidi Quambitur, son courage ainsi que sa psychologie nous sont très bien dépeints, on ressent à quel point il a une influence et on comprend pourquoi il est tant respecté de ses hommes car, c’est un chef de guerre qui prend soin de ses derniers, qui dort dans une tente aussi modeste qu’eux et qui prend les mêmes repas qu’eux. J’ai également aimé les passages sur ses pensées envers sa femme et ses filles car c’est aussi un mari et un père qui espère les retrouver saines et sauves.
Pour conclure, c’est un roman très haletant, sans temps mort, qui se lit donc sans répit. Bref, une belle découverte et c’est le premier livre dans ce genre que je lis.

« Fuir ne sert qu’à mourir épuisé et sans honneur. »

« Le secret, dans le métier des armes, c’est d’accepter l’idée que tu es déjà mort. De l’assumer avec flegme. Ainsi, tu vas au rendez-vous l’esprit et le bagage légers, avec moins d’inquiétudes et plus de chances que Dieu, qui aime tant traverser nos projets, le remette à plus tard. »

« La philosophie et la réflexion cultivent l’esprit. »

« Dans un combat, ce n’est pas tant ce que l’on va faire qui compte, c’est de le faire avec audace et détermination. »

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Marina – Carlos Ruiz Zafón

Interne au pensionnat, Oscar aime faire le mur, errer dans les rues désertes, les pinèdes, les villas d’un quartier laissé à l’abandon. Il suffira d’un chat et d’une montre en or pour qu’il bascule au pays des merveilles. Un royaume hanté par des amours mortes, un savant fou et les fantômes de Gaudi. Une Barcelone de rêve et de cauchemar, de théâtre et de cimetière, souterraine et baroque, d’où seul s’évadera le souvenir de son guide : l’inoubliable Marina…

Editions Pocket 2012 – 282 pages

Mon avis : Lors d’une des ses errances dans Barcelone, Oscar, quinze ans, va faire la connaissance de Marina et de son père, ainsi une belle amitié va se tisser entre eux. Un jour, Marina entraîne Oscar dans un cimetière et tous deux observent alors une dame mystérieuse, c’est alors que va débuter pour eux une aventure qui va les mener au cœur d’une sombre et dangereuse affaire.
En me plongeant dans ce roman, je me suis totalement dépaysée tant j’ai été envoûté dans cette ambiance gothique dont on s’imagine les décors puisqu’ils nous sont très bien dépeints.
En ce qui concerne les protagonistes, je les ai de suite trouvé attendrissants, on se sent proche d’eux et on n’a pas envie de les quitter.
Quant au dénouement, bien qu’il soit prévisible, il est émouvant.
Pour conclure, c’est un très beau roman où l’on peut constater que la plume de l’auteur est vraiment remarquable avec par-ci, par-là des petites réflexions sur la vie. Bref, je ne peux pas vous en dire davantage car cela serait trop vous en dévoiler, mais un conseil si vous ne l’avez pas déjà lu : lisez-le !

« Seuls disparaissent ceux qui ont un endroit où aller. »

« Nous avons tous un secret enfermé à double tour dans le tréfonds de notre âme. »

« On ne peut rien comprendre à la vie tant qu’on n’a rien compris à la mort. »

« Les défaites silencieuses sont plus faciles à accepter. »

« Quand on ne sait pas où on va, on n’arrive nulle part. »

Ils en parlent :
Marinette, Le jardin de Natiora, Le duo livresque, Charlotte Parlotte, L’œil noir, Entre les pages, Killing79, Le capharnaüm éclairé

La Scribe – Antonio Garrido

Franconie, an 799, à la veille du sacre de Charlemagne. Fille d’un célèbre scribe byzantin, Theresa est apprentie parcheminière. Un drame l’oblige à quitter sa ville et à se réfugier dans la cité abbatiale de Fulda.
Là, elle devient la scribe du moins Alcuin d’York, véritable Sherlock Holmes en robe de bure, qu’elle assiste dans ses enquêtes.
Mais elle découvre que, dans sa fuite, elle a emporté à son insu un précieux parchemin qui pourrait bien sceller l’avenir de la chrétienté…
A travers les aventures de Theresa, La Scribe évoque une page décisive du christianisme au Moyen Âge. Coups de théâtre et rebondissements se succèdent dan ce passionnant roman historique, qui mêle personnage personnages fictifs et personnages ayant réellement existé.

Editions Le Livre de Poche 2010 – 628 pages

Mon avis : J’ai récupéré ce livre dans une boîte à livres pour son résumé néanmoins, j’ai mis du temps à me décider de le lire et pour cause, j’avais lu pas mal d’avis mitigés à son sujet et pourtant je ne regrette pas de l’avoir lu puisque je l’ai adoré.
Dès les premières pages, je suis rentrée dans l’intrigue, j’ai toute de suite aimé Theresa, la complicité entre elle et son père et aussi leur passion pour le métier de scribe qui nous est bien détaillé avec le choix et le travail du parchemin etc..
De plus, avec la fuite de Theresa vers Fulda celle-ci fait de nouvelles rencontres dont des personnes auxquelles je me suis attachée et qui va également lui apprendre d’autres métiers comme la taxidermie, la chasse et aussi la cuisine donnant ainsi un autre côté enrichissant au roman.
« La Scribe » c’est aussi une intrigue pleine de rebondissements où se mêlent complots,  trahisons mais aussi l’amour. Peut-être que certains lecteurs pourront être déçus par un petit manque de développement sur la partie historique mais, en ce qui me concerne cela ne m’a pas empêcher d’être captivée par ce roman et de l’avoir apprécié du début jusqu’à la fin. Bref, ce roman est une belle découverte et surtout un véritable coup de cœur !


« Chaque mensonge en entrainait un autre, et à ce dernier succédait un nouveau, encore plus énorme. »


 

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